Les députés ont voté, hier, la Loi d’orientation sur les énergies renouvelables et les biocarburants. Même si celle-ci est passée comme lettre à la poste, il reste que les députés du pouvoir, comme ceux de l’opposition n’ont pas manqué de soulever leurs inquiétudes quant à son application.
Le Sénégal à l’ère des énergies renouvelables et des biocarburants? ! Après la Commission du développement et de l’aménagement du territoire, l’Assemblée nationale a adopté, hier, à l’unanimité la Loi d’orientation sur les énergies renouvelables et des biocarburants. Même si tous les représentants du peuple l’ont approuvée, il n’en demeure pas moins qu’ils se sont souciés de son application. À l’instar de Samba Diouldé Thiam, Cheikh Bamba Diéye, Tafsir Thioye pour ne citer que ceux-là, ils ont tous ramé dans la même direction. « ?Le Sénégal a l’habitude de voter de belles Lois, mais au moment de leur application, cela pose problème? », regrette Cheikh Bamba Diéye. Et le député maire de Saint Louis, se félicitant de la Loi votée hier de révéler :?« ? le Sénégal a un réel problème et un déficit chronique, en termes d’énergie. Et qu’il ne faudrait pas que cette Loi soit un effet de mode, c’est l’énergie du futur. Pour alléger la pression sur la Senelec, il faudrait qu’il ait une profusion et un développement des énergies renouvelables? ».
Pour sa part, Thérèse Coumba Diop, ministre des Energies renouvelables, des Biocarburants et de Pisciculture, estime que notre pays, par sa position géographique, peut assurer son approvisionnement en énergie en quantité suffisante, dans les meilleures conditions de qualité et de durabilité et au moindre coût. Et la part de cette énergie dans la facturation énergétique, révèle la ministre, est actuellement inférieure à 1%. Aussi, dit-elle, le gouvernement prévoit d’atteindre un taux de pénétration des ressources d’énergies renouvelables et du biocarburant d’au moins 15% dans le bilan énergétique du Sénégal en 2020.
Dans ce sens, le maire de la vieille ville de s’interroger? :?« ?combien cela va nous coûter pour que les 12 millions de Sénégalais et tous les secteurs confondus? ? le coût d’investissement est prohibitif et il serait bon que l’Etat nous dise combien il va coûter ? Afin que, poursuit-il, chacun puisse être suffisamment responsabilisé parce que c’est des questions d’économies locales élémentaires, compte tenu du fait que seulement 1% de l’énergie renouvelable qui est utilisé, pour que l’on puisse définir le canevas. « ?Voter une Loi d’orientation est très bien, mais il faudrait que le gouvernement accompagne le dispositif pour que l’équipe d’ensemble puisse être le moins disant possible? », martèle-t-il.
46% des recettes d’exportation de notre pays sont consacrés à l’importation du pétrole
Pour le ministre, avec la crise économique, la flambée des prix du pétrole couplée à l’épuisement rapide des réserves énergétiques fossiles, à la consommation croissante d’énergies, ainsi que les changements climatiques imputables, principalement aux gaz à effet de serre, sont devenus une source d’inquiétude majeure pour le devenir de la planète. Ces phénomènes, indique le ministre, entravent tout projet de développement durable et ruinent considérablement les stratégies mises en œuvre par les décideurs politiques, surtout dans les pays non producteurs de pétrole comme le Sénégal. De ce fait, elle informe que 46 % des recettes d’exportation de notre pays sont consacrés à l’importation du pétrole.
Djiby BA
Lasquotidien.info