La rencontre sur la loi contre le sida, qui a été votée au mois de février 2010 par le parlement et promulguée par le Chef de l’Etat a fait l’objet avant-hier mardi d’un atelier de partage ayant regroupé l’ensemble des acteurs impliqués dans la lutte contre cette pandémie mondiale. Devant les parlementaires, élus locaux et personnes vivant avec le vih ainsi que les responsables du Cnls, le vice gouverneur de la région de Dakar s’est engagé pour la vulgarisation tous azimut de cette disposition législative au niveau de la région de Dakar où vivent 23 % de la population du Sénégal avec un taux de prévalence estimé à 0, 6 %.
L’Unité d’appui régional du Conseil national de lutte contre le Sida de la région de Dakar a organisé le mardi dernier un atelier de partage sur les dispositions de la loi contre le Vih/Sida. Votée depuis février 2010, la loi sur le Sida reste toujours méconnue par les populations. C’est dans ce cadre que les parlementaires se sont engagés avec les acteurs du Sida à vulgariser cette arme législative à travers tout le pays pour permettre une meilleure prise de conscience des dangers de la maladie par les autorités, les personnels de santé et de la population dans son ensemble.
Mais pour que Dakar réussisse ce pari, le vice gouverneur s’est engagé personnellement lors de l’ouverture de cette rencontre à prendre toutes les dispositions pour que les populations de sa circonscription administrative soient largement sensibilisées sur la maladie. Une équipe de choc est déjà à pied d’œuvre a-t-il lancée devant les parlementaires. Selon le vice gouverneur de Dakar, la force de ce cadre réglementaire c’est qu’il est déjà exécutoire. C’est pourquoi il tient à faire partager les dispositions de cette loi afin de permettre aux populations de bien les maitriser. Nous avons, dit-il, l’obligation de réussir ce pari. D’autant plus, renchérit-il, si cela ne marche pas à Dakar ce sera très difficile pour que cela marche à l’intérieur du pays.
A l’occasion la représentante du Cnls a rappelé pour le regretter le retard accusé par notre pays pour combler le vide juridique sur la question du sida, contrairement à plusieurs autres pays africains qui ont vite réagi suite aux recommandations de la rencontre de Ndjaména en 2004. Heureusement, selon elle, actuellement notre pays a pu tirer toutes les leçons décelées dans certains pays africains avant de voter la loi.
Au cours des débats, la problématique du statut des voyageurs demandé au niveau des ambassades, le contrôle des activités que déroulent les Ong engagées dans la lutte contre le Sida, la forte prévalence chez les travailleurs de sexe et les homosexuels ainsi que la non implication des élus locaux sur les questions du sida, ont été entre, autres questions passées au peigne fin par les différents acteurs de la lutte contre le sida. Cinq régions avant Dakar ont déjà organisé des rencontres de partage autour des dispositions de cette loi. Il s’agit de Ziguinchor, Kolda, Thiès, Dioubel et Kaolack
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