Au terme d’une 38e journée très animée, Lyon et Monaco, vainqueurs de leurs matches respectifs contre Nice (3-2) et Troyes (3-0), ont validé leur qualification pour la phase de groupes de la Ligue des champions. Malgré son succès contre Amiens (2-1), Marseille termine 4e et se contentera de la Ligue Europa.
Comme rarement, la lutte pour la qualification en Ligue des champions promettait d’être intense en cette 38e journée, avec deux places pour trois clubs. Elle l’a été comme prévu, avec un suspense énorme. Lyon et Monaco, vainqueurs respectivement de Nice (3-2) et à Troyes (3-0), ont décroché les précieux sésames. Malgré sa victoire à domicile contre Amiens (2-1), Marseille termine à la pire des places, la 4e, synonyme de Ligue Europa et de dizaines de millions d’euros envolés
Memphis envoie Lyon en Ligue des champions
La plus forte émotion de la soirée a incontestablement été vécue au Groupama Stadium. Les Lyonnais ont renversé Nice (3-2) dans un match électrique pour valider leur place en C1. Memphis Depay a signé un triplé pour sauver l’OL. Avec 7 buts et 6 passes décisives lors de ses 6 dernières sorties, le Néerlandais a été majeur dans la fin de saison lyonnaise réussie.
Après une bonne entame, Lyon a encaissé une énorme pression quand Alassane Pléa, formé au club, a ouvert le score en faveur des Aiglons. Il a profité d’une ouverture fantastique de Mario Balotelli en une touche, depuis le rond central (18e). Survolté, l’Italien, qu’une folle rumeur évoque à l’OM, a failli faire les affaires du club phocéen. Mais dos au mur, Lyon s’est mis à multiplier les offensives, réclamant notamment plusieurs penalties sans les obtenir. Aouar s’est heurté à Benitez (24e) et Traoré a trouvé le poteau sur un centre de Mendy (32e). Incapable de revenir avant la pause, les Lyonnais ont vu leur président Jean-Michel Aulas descendre dans le vestiaire à la mi-temps.
Bruno Genesio a lancé Mariano a la place de Ndombele pour jouer son va-tout et la seconde période a été débridée à souhait. Memphis Depay a fait exulter le public rhodanien en renversant totalement la match. Il a égalisé après un travail extraordinaire de Fekir dans la surface (48e), avant de donner l’avantage à l’OL sur coup franc (65e). Mais la fin n’était pas encore proche pour Lyon, loin de là : Balotelli a manqué le cadre de manière incroyable (61e), tandis que Gorgelin a sauvé son camp devant Plea (80e). La sortie de Nabil Fekir en larmes, pour ce qui devrait être son dernier match avec son club formateur, a suspendu un peu le temps (85e). Mais derrière, le 3e but de Depay, sur un décalage de Traoré, a donné de l’air à tout un stade (87e). Une respiration de courte durée puisque Plea a remis Nice à un but deux minutes plus tard (89e). Avec deux équipes à bout de souffle, le score n’a finalement plus évolué, au plus grand bonheur de Lyon.
Rony Lopes assure la 2e place de Monaco
Monaco n’avait besoin que d’un point pour valider sa qualification en Ligue des champions, mais le champion sortant avait aussi pour objectif de maintenir sa deuxième place. La bande à Jardim a réussi sa mission en dominant une équipe de Troyes, condamnée à évoluer en L2 la saison prochaine (3-0). Monaco a largement dominé au stade de l’Aube, et a ouvert le score par son homme fort Rony Lopes, qui a bien suivi pour reprendre un ballon repoussé par Zelazny après une frappe de Tielemans (21e). Troyes a été maintenu à flot par son gardien Erwin Zelazny, auteur d’un match énorme, mais cela n’a pas suffi. Zelazny a notamment détourné une frappe vicieuse de Sylla (6e), réalisé une parade superbe sur une reprise de Tielemans (17e), ou claqué un coup-franc de Lemar (39e), alors que Tielemans a aussi touché la barre (39e).
Il a continué son festival après la pause devant Sylla (52e), mais Troyes n’en a pas profité pour revenir, face à des Monégasques appliqués jusqu’au bout. Le Portugais Lopes, qui n’a pas été retenu par Fernando Santos pour la Coupe du monde, a signé un doublé d’une frappe à l’entrée de la surface (71e). Il a inscrit 13 buts en 2018 en L1, seul Florian Thauvin (14) a fait mieux. Grâce à lui, l’ASM signe son cinquième podium en cinq saisons depuis sa remontée en 2013. Mboula a parachevé le succès avec son premier but en pro, sur un service de Falcao dans le temps additionnel (90e+2).
Marseille, triste fin
Déterminés à ne pas tout perdre au terme d’une saison folle, après leur désillusion en finale de la Ligue Europa mercredi contre l’Atlético de Madrid (3-0), les Marseillais ont fait le nécessaire face à Amiens dans un Vélodrome encore bouillant (2-1). Ils ont longtemps tenu leur qualification en C1, mais le renversement de Lyon contre Nice a eu raison de leurs espoirs. Malgré son cœur, l’OM jouera encore la C3 la saison prochaine.
Les Marseillais ont rapidement enflammé leur match face aux Picards. Aligné en 10 en l’absence de Dimitri Payet, blessé, Morgan Sanson a ouvert le score avec un enchaînement de classe à gauche de la surface, sur une ouverture toute aussi belle de Kamara (10e). Dans la foulée, Kostas Mitroglou a fait le break, en reprenant un ballon repoussé par Gurtner, sur une tête d’Ocampos (18e). Amiens a mis un peu de doute dans le stade en marquant sur sa première occasion, par Konaté à la suite d’une mauvaise relance de Steve Mandanda (30e). Mais malgré quelques traces de fatigue, l’OM a conservé son avance, bien aidé par l’expulsion de Monconduit (55e), pour un tacle très dangereux par derrière sur Ocampos. Dans une fin de soirée morne, Rolando s’est blessé visiblement sérieusement à une cheville. Un crève-coeur supplémentaire pour l’OM.
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