La personne qui avait été hospitalisée au Canada pour des symptômes d’une fièvre hémorragique, similaire à celle que le virus Ebola provoque, peu après son retour d’Afrique de l’Ouest, aurait été testée négatif au virus, a déclaré l’un des porte-parole de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), Gregory Härtl, sur son compte Twitter.
Les résultats des tests effectués devront néanmoins être confirmés par le gouvernement canadien lui-même, a annoncé l’OMS sur son compte Twitter.
DES CAS SUSPECTS AU LIBERIA
Les autorités canadiennes craignaient un cas de fièvre Ebola, la personne concernée ayant voyagé très récemment dans des pays touchés par le virus, comme le Liberia, a explique Denise Werker, directrice adjointe de la direction de la santé de la province de Saskatchewan (ouest du Canada). « Tout ce que nous savons à ce stade, c’est que nous avons une personne gravement malade qui a voyagé dans un des pays où ces maladies sont détectées », a-t-elle déclaré lors d’une conférence de presse télévisée, en faisant référence aux cas mortels de fièvre hémorragique virale en Afrique.
Lundi, les services de santé du Liberia avaient déclaré que six cas suspects d’Ebola avaient été détectés, dont cinq mortels. Ces cas faisaient suite aux 87 cas recensés en Guinée, en majorité dans le sud du pays, dont 61 mortels. Ce sont « des gens qui sont venus à des funérailles en Guinée et qui sont retournés chez eux » au Liberia, dans une zone frontalière, a détaillé Marie-Christine Ferir, responsable des situations de crise de Médecins sans frontières (MSF) à Bruxelles.
La fièvre hémorragique Ebola, une maladie sans remède
Les trois cas de fièvre hémorragique ayant provoqué la mort de deux personnes à Conakry ne sont pas dus au virus Ebola, mais les organisations internationales et les autorités guinéennes s’employaient lundi 24 mars à éviter une propagation du virus. Durée: 00:44
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Mme Werker a précisé que la personne hospitalisée avait été mise à l’isolement et ses proches placés en quarantaine en attendant les résultats des analyses. Cette personne a développé les symptômes une fois rentrée au Canada et n’était ainsi pas contagieuse pendant la période d’incubation et donc au cours de son voyage en avion, a expliqué Mme Werker. La responsable a noté que les risques de contagion sont faibles, puisque la transmission du virus s’opère par le sang ou les secrétions du corps. Sans vouloir assurer qu’il s’agissait du virus Ebola dans l’attente des analyses en cours, Mme Werker a cependant dit que les symptômes étaient identiques, comme une forte fièvre et des saignements de la bouche.
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