Pauvre Afrique, hier, on lui imposait ses dictateurs, aujourd’hui, on lui choisit ses « démocrates ». Les rappeurs, ces Prévert des nouveaux temps, viennent d’inventer un néologisme qui fait fureur d’un bout à l’autre du continent : la démocrature. Entendez, ce système hybride (le visage de la démocratie, le corps diabolique de la dictature) qui a le don de déchaîner les passions et d’ajouter à la confusion.
Qui a gagné les élections en Côte d’Ivoire, qui les a perdues en Guinée ? Cette question qui a l’air d’embraser l’univers n’a aucun sens dans les faubourgs de Conakry et d’Abidjan où, bon an, mal an, la vie politique n’aura jamais qu’un seul régime, la disette, et une seule loi : « tout ce qui n’est pas obligatoire est interdit », pour reprendre le fameux mot de Léon Campo. Là-bas, on préfère d’expérience les mauvaises élections aux guerres civiles bien réussies. Mieux vaut encore Bokassa et Mobutu que les drames du Liberia ou de la Sierra Leone ! La bête humaine s’habitue à l’enfer du despotisme, certainement pas aux massacres à la rwandaise !
Or, les démons de la violence et de la haine hantent à nouveau la Côte d’Ivoire. Comme en 2000, le pays va se couper en deux, il va brûler comme une paille, plus rien ne peut l’empêcher. La faute à qui ? Au monde entier et d’abord et avant tout à cette fameuse communauté internationale qui n’est jamais mieux dans son rôle que quand elle rallume les incendies qu’elle est censée éteindre.
Formellement, ce « machin » derrière lequel se cachent les grosses griffes des Etats-Unis et de l’Union européenne ne pèse pas plus que le poids d’un arbitre. Son rôle se limite à prévenir les conflits et à proposer une solution négociée lorsque ceux-ci s’avèrent inévitables. Aucune circonstance exceptionnelle ne lui permet de déborder de ce cadre-là. C’est du moins ce que croyaient les néophytes, les sorciers de la diplomatie, eux ne manquant jamais d’arguments pour justifier l’injustifiable.
Disons-le clairement : l’ONU n’a pas à décider qui est élu et qui ne l’est pas à la tête d’un pays (le cas ivoirien compte peu en l’occurrence). Le faisant, elle outrepasse ses droits, ce qui lui arrive de plus en plus. Au point que derrière le langage feutré de ses diplomates, on distingue des bruits de bottes coloniales. A la manière dont Barack Obama, Nicolas Sarkozy ou Ban Ki-moon, traite ce pauvre Laurent Gbagbo, on croit revoir Gosier-d’Oiseau (célèbre personnage du Vieux nègre et la médaille, roman du Camerounais Ferdinand Oyono) transpirer sous son casque en engueulant ses nègres dans une plantation d’Oubangui-Chari.
Nous ne soutenons pas Laurent Gbagbo, nous nous contentons de rappeler un principe. D’ailleurs, le pestiféré d’Abidjan n’a pas besoin de notre soutien : l’arrogance des chancelleries et l’hystérie des médias travaillent pour lui. La diabolisation dont il est l’objet a fini par le rendre sympathique aux yeux de ses pires détracteurs. « A force de jeter une grenouille de plus en plus loin, on finit par la jeter dans une mare », dit un proverbe peul…
Nous ne contestons pas non plus l’élection d’Alassane Ouattara (nous sommes même convaincus que psychologiquement et techniquement, il est mieux outillé que n’importe lequel de ses concurrents pour gouverner). Nous disons simplement que le rôle de la communauté internationale ne revient pas à prendre des positions partisanes et à se répandre en déclarations intempestives encore moins dans une situation aussi explosive que celle de la Côte d’Ivoire. Pourquoi le défi et la menace du canon là où la discrétion, la ruse, la prudence et le tact bref, l’art de la diplomatie, auraient suffi ?
Nous n’allons pas apprendre à des géopoliticiens de métier que la Côte d’Ivoire est la pierre angulaire de la sous-région et que, si elle sombre, elle risque d’entraîner ses voisins, alors que la Guinée tente une périlleuse expérience démocratique et que Al-Qaida au Maghreb islamique (AQMI) a déjà ses sanctuaires au Burkina Faso et au Mali. La situation paraît d’autant inquiétante qu’il plane sur la région un « non-dit » tribal lourd de menaces pour l’avenir : tout sauf un Dioula au pouvoir à Abidjan ; tout sauf un Peul au pouvoir à Conakry.
La Côte d’Ivoire mérite-t-elle de brûler pour les besoins des statistiques ou pour les beaux yeux de Laurent Gbagbo ou d’Alassane Ouattara ? Non, assurément non !
Henri Konan Bédié, Laurent Gbagbo, Alassane Ouattara, où est la différence ? Ils forment le trio maléfique qui a ruiné le pays d’Houphouët-Boigny. A Bédié, le poison de l’ivoirité, à Ouattara, celui de la sécession, à Gbagbo celui de la confiscation du pouvoir. Chacun de ces caïds a montré combien il était prêt à sacrifier sa patrie au profit de son pouvoir personnel. De ce point de vue, ils n’ont rien d’exceptionnel.
La quasi-totalité des chefs d’Etat africains sont au pouvoir à la suite d’un putsch sanglant ou d’une élection truquée. Une loi non écrite permet à chacun de tuer, de voler et de tricher pour arriver au pouvoir. La nouveauté, ce sont les « scrupules » avec lesquels les grands de ce monde regardent cela. Congo, Rwanda, Somalie, jusqu’ici ils ont encouragé les trucages électoraux et les putschs et fermé les yeux sur les pires atrocités au gré de leurs intérêts. Et voilà que ces messieurs sont soudain pris d’un excès d’états d’âme !
Eh bien, s’ils sont devenus aussi vertueux qu’ils le prétendent, pourquoi ne vont-ils pas fouiller dans les cuisines électorales du Burkina, de la Tunisie ou de l’Egypte ? Sont-ils sûrs que les dynasties présidentielles du Gabon et du Togo sont sorties de la vérité des urnes ? Se seraient-ils comportés ainsi s’il s’était agi de l’Iran, de la Birmanie ou de la Chine ?
Ce raffut fait autour de Ouattara est tel qu’il en devient suspect. Que veut sauver la communauté internationale, à la fin : la Côte d’Ivoire ou un de ses protégés ? Ouattara et Gbagbo sont les loups-jumeaux de la politique ivoirienne : même teint, même sourire carnassier, même poids électoral (l’un contrôlant la Commission électorale et l’autre la Cour suprême). Il y a cependant entre eux une différence de taille : le carnet d’adresses. Dans le monde mesquin et corrompu qui est le nôtre, plus besoin de formule magique, ce joujou-là suffit à ouvrir les plus secrets des sésames.
Ancien directeur adjoint du Fonds monétaire international (FMI), Ouattara se trouve au coeur du complexe réseau qui gouverne ce monde alors que, modeste professeur d’histoire, Gbagbo, hormis un bref exil à Paris, n’est jamais sorti de chez lui. Ce petit détail-là explique mieux que tout (les longs couplets sur la démocratie par exemple) pourquoi une simple élection africaine a pris une dimension mondiale. Le village global est bel et bien là : la planète des copains et des coquins ! Et ses lois s’appliquent partout aussi bien en Côte d’Ivoire que dans la Guinée voisine où, Alpha Condé, le président « élu » est un ami des présidents africains et un vieil habitué des ministères parisiens.
« Je ne me vois pas échouer cette élection », affirma le nouveau président guinéen au lendemain du premier tour alors qu’il accusait un retard de près de 25 points sur son concurrent. Il ne croyait pas si bien dire : l’élection fut prolongée de cinq mois, le temps sans doute que le « bon » candidat soit prêt avec à la clé, l’incendie de la Commission nationale électorale indépendante, les vols du fichier informatique, le tout suivi d’un véritable nettoyage ethnique. Il n’y eut aucune enquête et ces sourcilleux jurés de la communauté internationale n’y trouvèrent rien à redire. Comme pour confirmer ce que tout le monde savait déjà : pour être élu en Afrique, pas besoin de mouiller la chemise. Avec un peu de chance et quelques copains bien placés à l’ONU, à la Maison Blanche, à l’Elysée ou au Quai d’Orsay, vous êtes sûr de passer même à 18 %.
Tierno Monénembo, écrivain guinéen, Prix Renaudot 2008 pour « Le Roi de Kahel » (Seuil)
Lemonde.fr
Cote d’Ivoire : combine enrobee du manteau de la communaute internationale
Depuis un certain temps, le pays de feu Houphouet Boigny est au devant de l’actualite.
Suite a une election presidentielle “certifiee” par les Nations Unies en se basant sur les chiffres de la CEI designant d’un cote un candidat comme president et de l’autre, un president sortant, Laurent Gbagbo, qui après recours, a ete proclame vainqueur par la Cour constitutionnelle, la plus haute instance juridique du pays, nous assistons a une autre version retouchee du Discours de La Baule avec comme assaisonnement, le Discours d’Accra ; le tout sous forme de cocktail sorti du Moulinex du MACHIN au Palais de verre, situe a la 42eme rue et la 1ere Avenue a New York.
La vraie raison de cette affaire ivoirienne ne sera publiquement connue que dans 25 a 30 ans quand les documents americains la-dessus seront declassifies ; a moins qu’une autre fuite a la “Wikileaks” ne se reproduise encore.
La cause du drame ivoirien d’aujourd’hui, c’est son cacao, son bois et, surtout, la decouverte du petrole, ce produit tant convoite par les puissances, particulierement de l’Occident.
Pour cet Occident, celui qui fait le plus son affaire, c’est le Burkina-ivoirien, Alassane Outtara (Hassan El Ouattara si je cite un journaliste marocain) qui en 1962, beneficiant d’une bourse que feu le president J.F. Kennedy avait accordee a la republique de Haute Volta, debarqua aux USA avec la nationalite voltaique, etudia au pays de l’Oncle Sam jusqu’a l’obtention du Phd (Doctor in Philosophy). Les archives existent et certains ivoiriens ayant beneficie de ces memes bourses, donc promotionnaires de Alassane Ouattara, sont encore en vie. L’ironie du sort, c’est qu’a l’epoque, c’est un certain Henri Konan Bedie qui etait l’ambassadeur de la Rci aux USA et connaissait tres bien les 3 ivoiriens beneficiaires de ces bourses et les 2 voltaiques dont l’un n’etait personne d’autre que Alassane Dramane Ouattara (Ado). En dehors des promotionnaires aux USA de ce dernier, aucun autre n’est mieux place que le President Bedie pour parler de la nationalite d’origine d’Alassane Ouattara. Le president Bedie parlait bien en connaissance de cause quand sous son regime, le concept de l’ivoirite vit le jour.
IL est sans conteste que ADO est aussi devenu americain de nationalite ; autrement dit, US Citizen depuis tres longtemps.
Cote francais, Alassane aligne son epouse juive francaise.
Il y a lieu de se demander pourquoi cette “communaute internationale” qui tape sur la table aujourd’hui, ne l’avait pas fait envers les Forces Nouvelles disons plutot Forces du Nord, quand on sait que celles-ci devaient disarmer avant la tenue du 1er tour ?
Cela, les FN l’ont refuse sans aucune consequence de la part de l’ONUCI.
Les resultats donnes par la CEI non seulement doivraient etre consensuels, mais en plus, il est connu de tous qu’ils sont provisoires et seule la Cour constitutionnelle après les recours introduits, est habilitee a confirmer ou infirmer les memes resultats.
Il est bon de rappeler ici, que la RCI n’est pas le Timor oriental qui lorsqu’annexe par l’Indonesie sous le regne de feu le president Mohammed Suharto avec la benediction a l’epoque de ces memes puissances donneuses de lecon en RCI, ce meme Timor oriental n’avait pas voulu reconnaitre les juridictions indonesiennes. C’est ce qui fait qu’après une longue lutte de liberation, au moment du referendum sur l’autodetermination, seules les Nations Unies avaient en charge la proclamation des resultats. Dans le cas de la RCI, pays souverain, aucune des parties prenantes n’a remis en cause la competence de la Cour constitutionnelle. Plus que cela, c’est cette meme Cour constitutionnelle a laquelle on nie aujoud’hui la competence, qui a pourtant proclame les resultats du 1er tour qui ont fait de M. Ouattara un partant pour le 2eme tour.
Pourquoi refuser a la RCI, ce qui a fait jurisprudence aux USA ?
Qui ne se souvient pas des elections americaines de l’an 2000 entre le candidat democrate AlGore et le republicain Georges BUSH fils ?
Le lourd contentieux de la Floride qui avait comme gouverneur Jeb Bush, petit frere du candidat Bush, après des comptes et recomptes, des recours aux tribunaux, atterrit a la Cour Supreme americaine. Tout le monde sait que chacun de ces juges a une affiliation democrate, republicaine ou independante . A l’epoque de ce contentieux AlGore/BUSH, des juges qui siegeaient, la majorite etait nommee par des presidents republicains. Personne n’a remis en cause ce fait.
Durant tout ce contentieux jusqu’a ce que finalement la Cour supreme americaine tranche en faveur du candidat Bush, aucun chef d’etat ou de gouvernement du monde n’a ose dire mot. Tout le monde avait la tete enfoui dans le sable et disait :
“C’est une affaire interieure americaine ; nous ne faisons pas d’ingerence dans les affaires interieures des etats. Laisons les jurictions du pays trancher.”
Ah bon ! Et la Cour constitutionnelle ivoirienne, on ne la laisse pas trancher ?
On nous dit partout, il faut respecter l’expression de la volonte populaire.
Volonte populaire ivoirienne ou volonte partisane d’une combine enrobee du manteau de la communaute internationale avec comme executants, des negres de service ?
Respect de la volonte populaire dit-on ?
Ou etaient les tenants de cette expression quand le Front Islamique du Salut (FIS) a gagne les elections en Algerie et ces memes tenants, la France en tete, firent des pressions sur le pouvoir des generaux algeriens afin qu’ils annulent les resultats donnant ce mouvement “radical” gagnant ?
Ou etaient la France . l’Ue dois-je dire, les USA et ce MACHIN au Palais de verre a New York, quand le Hamas a gagne les elections a Gaza ?
N’etait-ce pas une expression de la volonte populaire palestinienne qu’Israel reprima dans le sang avec le blocus qui en suivit ?
Expression de la volonte populaire et autodetermination ?
Quand en 1975, le roi Hassan II du Maroc envoya 350.000 marocains avec chacun un livre du saint Coran a la main pour annexer le Sahara occidental en faisant fi du droit des Saharouis a l’autodetermination, ou etaient la France et les USA qui d’ailleurs, donnaient diplomatiquement des soutiens discrets au royaume afin de “contenir” l’Algerie de Houari Boumedienne et mettre ainsi la main aux immenses sites regorgeant de phosphates et aux cotes poissonneuses du Sahara. Pourtant lors d’une visite au Maroc, le Secretaire general des Nations Unies de l’epoque, l’autrichien Kurt Waldheim, avait dit ouvertement au roi Hassan II : “Majeste, il se sursurre que le Maroc et la Mauritanie veulent se partager le Sahara occidental”.
Le roi Hassan II nia cela. On connait la suite.
Qui ose aujoud’hui brandir des livres du saint Coran sans etre taxe de de fanatique, d’islamiste donc de terroriste ?
Le Sahara occidental que le Maroc phagocyta, s’avera indigeste du fait de la determination des Sahraouis qui etaient anciennement sous domination espagnole, a avoir leur independance.
Depuis des decennies, le Maroc refuse toute idée de referendum au Sahara ex-espagnol. Les Nations Unies y sont presentes et ne peuvent ou ne veulent rien faire contre cela.
Alors “communaute internationale” ou es tu ?
Au Soudan, au niveau du Darfour, c’est le nettoyage ethnique effectue par les gens du Nord.
Chaque jour, les soldats du gouvernement de El Bechir tirent sur les forces de maintien de la paix. Que fait la communaute internationale, celle qui est prete a casser du negre en RCI ?
Rien du tout. Car n’oublions pas que meme si El Bechir est inculpe par le TPI (Taper Pour Intimider les Indigenes) ou CPI (Cour Penale pour Indigenes), il est libre de circuler dans des pays qui pourtant reconnaissent le TPI que le pays de l’Oncle Sam lui, ne reconnait aucunement.
Plus proche de nous Senegalais, la Mauritanie qui en 1989 a entame un nettoyage ethnique sans precedent et continue encore de pratiquer l’esclavage sur des noirs.
L’ancien president Ould Taya a fait pire que ce qu’on reproche a l’ancien president Hissene Habre.
Pourquoi les journalistes et intellectuels senegalais qui pour une question de fibre ethno-religieuse envahissent les journaux et sites internet pour supporter Alassane Outtara et s’attaquent au president Gbagbo, n’osent jamais ecrire sur le calvaire de nos freres negro-mauritaniens ?
Pourquoi les “droits de l’hommiste”, Amnesty international, Radho, Brody et autres ne demandent pas publiquement qu’Ould Taya et son “Idriss Deby”, je veux dire Ould Abdallahi qui etait son homme aux sales besognes, soient inculpes par le TPI ?
Il est dit qu’en permettant l’ouverture d’une ambassade israelienne a Nouakchott, Ould Taya avait recu, entre autres, l’assurance que toute tentative de le poursuivre au TPI serait contrecarre par le grand lobby connu de tous.
L’Afrique noire de l’arrivee des Arabes a la colonisation occidentale a toujours ete un terrain d’application des visees les plus egoistes.
Du Rwanda ou la France a ete accusee d’avoir arme une des parties prenantes en passant par l’ex-Zaire ou les USA ont toujours ete impliques du temps de Patrice Lumbumba a nos jours, sans oublier le Congo Brazza, le Liberia et la Sierra Leone qui tous pour des questions de sous-sol et de geopolitique sont dechires selon le bon vouloir de ces “puissances civilisatrices” qui font et defont les regimes selon les interets de leurs hommes d’affaires, l’Afrique noire est toujours victime des pactes secrets signes entre les grandes puissances de ce monde.
Le principe du “The bad nigger versus the good nigger”
Ici, c’est le principe du mauvais negre contre le bon negre (Le negre de service).
Au Zimbawe, les blancs qui sont a peine 5% de la population controlent 98% des terres arables. Autrement dit, les 95% de la population qui sont des noirs, n’ont que 2% des terres arables. Si la democratie c’est l’application de l’opinion de la majorite en respectant la minorite, pourquoi qualifier Robert Mugabe de bad nigger (mauvais negre) parce qu’il prone une redistribution des terres, afin qu’une partie de celles-ci soit donnee a des Zimbaweens noirs dont les ancetres avaient ete expropries par des blancs sur la base de la puissance des armes a feu ?
Non ! Pour ceux qui se disent champions des Droits de l’homme tout en revetant le manteau de “communaute internationale”, on ne doit pas exproprier des blancs du zimbawe au profit de noirs de ce pays. A cause de cela, Robert Mugabe est traite de tous les noms d’oiseau et il est la bete a abattre.
En RCI, il y a “the good niggers” qui en realite jouent le role de negres de service.
Quand on entend l’ancien president Abdou Diouf prendre fait et cause en faveur des resultats de la CEI, il y a lieu de se demander ou il met les juridictions ivoiriennes.
Pourrait-il prendre une autre position lui qui a ete tour a tour “impose” a l’Oif par Chirac et Sarkozy ?
Pourquoi si Abdou Diouf tient tellement aux textes, il n’a pas refuse ce qu’il dit une proposition des bailleurs de fonds qui lui ont demande de faire un 3eme mandat ?
Pourquoi n’avoir pas repondu a ceux-ci : “Conformons-nous aux textes. J’ai fait 2 mandats, laissez moi m’en aller “.
Cet homme est devenu un oblige de Sarkozy a qui il ne peut plus rien refuser.
Le president Nigerian Good Luck Jonathan lui fera tout pour soutenir l’homme des Occidentaux en RCI esperant un retour de l’ascenseur lors de la prochaine presidentielle dans son pays. Il sait tres bien que l’ancien president, le charismatique General Ibrahim Babanguida est bel et bien candidat a cette election.
Blaise Compaore, un pion de la Francafrique, lui, qui traine le boulet de l’affaire du journaliste Zongo, est prêt a tout pour plaire la France et essayer d’enterrer ce cas et le honteux dossier concernant l’assassinat du Capitaine Thomas Sankara.
Un autre pion de la Francafrique, Abdoulaye Wade, en brouille avec l’Iran, essaye d’etre dans la bonne grace des USA qui ne lui ont jamais pardonne sa complicite avec la republique islamique d’Iran quant a certains dossiers.
C’est la CEDEAO que la France et les USA veulent envoyer comme chair a canon pour faire quitter Gbagbo et son regime ; autrement dit, envoyer des negres casser du negre.
Une des raisons est une affaire d’opinion publique dans ces 2 pays.
La France n’a toujours pas oublie ses ingerences aux Tchad qui ont valu a Mme Francoise Claustre d’etre prise en otage pour longtemps ainsi que la triste fin du Commandant Gallopin qui voulut jouer a l’espion de la France et negociateur pour la liberation de cette dame.
Les USA n’ont pas non plus oublie ces corps de GI’S traines dans les rues de Mogadishio sous la houlette du camp de Abid ; c’etait sous l’administration de Bill Clinton.
Pour eviter des images qui rappellent cela et qui seront diffusees de Tv en Tv alors que les atrocites en Irak et en Afghanistan sont presentes a chaque JT, la parade est de donner des armes a la CEDEAO pour qu’elle fasse le sale boulot (dirty job). On croit qu’en agissant ainsi, les populations ivoiriennes n’en voudront pas a la France et aux USA.
Est-ce que le risque en vaut la peine quand on sait qu’il n’y a pas un seul pays de la CEDEAO qui n’a pas des milliers de ressortissants en RCI ?
Une partie des populations ivoiriennes elles-memes se sentiront envahies et s’en prendront aux ressortissants de ces etats pourvoyeurs de “mercenaires” a la solde des occidentaux.
Comment accuser le regime de Gbagbo de recruiter des mercenaires liberiens et Angolais alors que les accusateurs font venir officiellement des mercenaires des etats limitrophes ?
La manipulation extreme a laquelle meme le General Collin POWELL, Secretaire d’Etat americain a ete victime, c’etait ces fameuses armes de destruction massive dont on accusait le regime de Saddam Hussein de detenir. Qui ne se rappelle pas du Secretaire d’Etat Collin POWELL montrant quelques elements de preuves devant le Conseil de Securite ?
Le General Powell lui-meme en homme franc, reconnaitra plus tard avoir ete induit en erreur a propos de ces armes de destruction massive.
On nous avait dit qu’un Irak sans Saddam Hussein serait un havre de paix, un endroit ou il ferait bon a vivre pour tout ce qui est droits de l’homme
La meme chanson etait claironnee a propos de l’Aghanistan et des Talibans.
Le regime de Saddam Hussein ainsi que le regime des Talibans ont tous disparu. De nos jours, peut-on honnetement dire que pour l’Irakien ou l’Afghan, la situation actuelle est meilleure que celle d’antan ?
Qu’est-ce qui fait penser qu’en faisant partir le president Gbagbo par la force, ceux qui. et ils sont nombreux, ont vote pour lui accepteront cela sans prendre a leur tour les armes comme les FN ont eu a le faire ?
L’autre lecon economique a retenir de la crise ivoirienne est bien l’independance financiere, la securite economique. Nos etats doivent-ils toujours dependre du franc CFA.
Si la RCI n’etait pas membre de l’UEMOA, qui pourrait songer a essayer de retirer au president Gbagbo le controle des comptes de l’Etat ivoirien ?
Pareille chose n’est pas faisable contre la Mauritanie, la Guinee, le Nigeria, le Ghana, la Gambie ou les Iles du Cap Vert qui gerent chacun sa propre monnaie. La France qui est le “parrain” du franc CFA et qui se retrouve ennemie du president Gbagbo, est a l’origine du blocage de tous les comptes de l’Etat ivoirien qui est contributaire a 40% des avoirs de l’UEMOA.
Tous ceux qui bloquent ces comptes et les avoirs de certaines personnalites proches du president Gbagbo, peuvent-ils nous dire que sont devenus les centaines de millions de dollars et d’euros qui etaient dans les comptes de Jonas Savimbi qu’une certaine presse occidentale aimait appeler dans les annees 70 et 80, JONAAAASSS SAVIMMMBI ?
Songent-ils a remettre ces sommes au gouvernement Angolais du moment ou l’argent provenait des produits du sous-sol que controlait l’Unita (Union Nationale pour l’Independance Totale de l’Angola) ?
Ou est la communaute internationale quand en Chine on tue des Vigours et qu’en Tchétchénie la Russie extermine des musulmans ?
Aujoud’hui c’est la RCI avec Gbagbo. A qui le tour en Afrique demain ?
Pourquoi la communaute internationale du moment ou les crimes contre l’humanite sont imprescriptibles, ne doit pas ouvrir le dossier de la traite des noirs pratiquee et par les Arabes et l’Occident ?
Ne disait-on pas au Senegal que l’Apartheid est crime contre l’humanite ?
Qu’attend le president de l’Oif pour saisir le TPI sur ce cas ?
Pauvre Afrique. Nous sommes victimes de ceux que nous croyons nos protecteurs.
Que Dieu veille sur la RCI et sa population.
Par Baay Galaay Thiaw Mu Ndaw, retraite
Dommage, dommage dommage c’est toujours la faute aux autres néo colinisateurs pour nos intellos qui sont les premiers à répondre aux sirènes des pouvoirs des dictateurs. Est ce qu’on ne travaille pas pour les gens qui doutent de notre capacité à nous prendre en charge?Tantot c’est la France ,tantot c’est l’Amérique, tantot c’est l’ONU…….. qui nous imposent. Pourquoi ne le pourraient ils chez les autres. Regardons la réalitré en face et dénonçons les dictateurs comme Laurent GBAGBO sinon nos peuples seront toujours en arrière puisque point d’écoles point d’hopitaux point de travail point d’économie point de développement. Si nous ne pouvons régler nos problèmes laissons les gens nous aider à le faire.