XALIMANEWS : Le maire de Mbédiène (Louga), Thierno Dieng, demande que les besoins de sa commune soient davantage pris en compte dans la deuxième phase du Programme d’urgence de développement communautaire (PUDC), seuls cinq des 85 villages la constituant étant à ce jour électrifiés, selon l’édile.
« Le chef de l’Etat avait donné des directives pour un taux d’électrification de 60% du monde rural en fin 2019. Dans la commune de Mbédiène, nous avons 85 villages et seuls cinq sont électrifiés », a-t-il fait observer.
L’édile, s’entretenant avec des journalistes, a invité les autorités en charge du PUDC de prendre davantage en compte les besoins de sa commune dans le cadre de la deuxième phase de ce programme démarrée en décembre dernier.
« Il est important que les autorités locales soient associées dans la réalisation des projets du PUDC afin de mieux prendre en compte leurs besoins dans les politiques de développement », a-t-il indiqué, estimant que ce programme a été mis en place pour « réparer les injustices » au niveau du monde rural.
Selon le maire de Mbédiène, la commune ne dispose que d’une seule piste non bitumée de 12 Km. « Nous n’avons qu’un seul poste de santé pour 15 000 habitants, et certains villages en sont distants de 15 Km », a-t-il souligné.
« Nous souhaitons que la route Louga-Sagatta soit bitumée parce qu’elle constitue notre espoir de voir les communes de Mbédiene, Nguidilé et Mbacké Cadior émergées. C’est une vieille doléance que nous espérons se réaliser sous le magistère de Macky Sall », a-t-il dit.
Thierno Dieng est par ailleurs revenu sur les subventions de semences réservées à sa commune.
« Nous avons des difficultés à ce niveau dans notre commune, car le paysan qui est à Mbédiène, Djokoul ou Keur Madar reçoit 9 ou 10 kilos de semence d’arachide’’, contre « plus de trois tonnes », s’agissant selon lui d’un producteur.
Le maire de Mbédiène a par ailleurs plaidé pour une plus grande implication des acteurs de l’agriculture et de l’élevage dans la gestion de ces secteurs afin de mieux prendre en compte les besoins de leur milieu.
« En matière de commercialisation, nous voulons des coopératives au niveau des communes pour mettre fin aux méventes de l’arachide », a-t-il par exemple relevé.