Suite à la démission de notre collègue Ibrahima Hamidou DEME de son poste de membre élu du Conseil supérieur de la Magistrature, des voix se sont élevées pour le jeter en pâture et des menaces de sanctions de radiation ou de rétrogradation ont été brandies à son encontre.
Le Bureau exécutif rappelle qu’il a toujours dénoncé, avec vigueur, les maux que le collègue DEME a évoqués dans sa lettre de démission notamment le dysfonctionnement du Conseil supérieur de la Magistrature ;
Le Bureau exécutif condamne fermement les menaces proférées contre les magistrats d’où qu’elles proviennent et rappelle que la Justice ne saurait être gérée par de l’intimidation.
Le Bureau exécutif invite les uns et les autres à plus de sérénité, de mesure et au respect scrupuleux des principes qui gouvernent l’Etat de droit.
Le Bureau exécutif apporte son soutien sans faille au collègue Ibrahima Hamidou DEME et continuera à mener toute action appropriée pour la sauvegarde des intérêts matériels, moraux et professionnels des magistrats.
Le Bureau exécutif réaffirme sa détermination à œuvrer pour le renforcement de l’indépendance de la justice.
Le Bureau exécutif
le peuple est derriere vous mais on ne peut pas etre plus royaliste que le roi .
Maty sall c est un vaut rien
Quand on accepte d’enfermer un pauvre sans relation parce qu’un homme bien placé la demandé
Quand on accepte de spolier un inconnu un pauvre un homme sans défense
Quand on accepte de protéger des bandits ou de libérer des criminels comme un certain marabout et un certain chanteur
Quand on accepte de faire ce que veut les hommes politiques ou tout simplement celui qui paie il arrivera toujours un jour ou celui qu’on a toujours obéi ne comprenne qu’on lui résiste
Si ce que dénonce ce juge était une pratique de la justice sénégalaise personne n’aurait de problème
Prenez les cas de abdoul Mbaye de Sonko
Vous vous êtes trop couché et crains qu’il ne soit trop tard pour se relever
Un magistrat en exercice a une autre manière de se révolter.
Il juge en âme et conscience, je veux dire il regarde les dossiers et donne systématiquement raison aux faibles à titre d’exemple :
-Il refuse de mettre en examen Monsieur Abdoul Mbaye dans une affaire civile.
-Il annule la radiation de Monsieur Sonko
-Il refuse de mettre en détention de Bamba Fall pour une affaire politique qui n’a rien de pénal.
-Il garde en prison un certain chanteur impliqué » dans une affaire de faux billets de banque ou libère en même temps son présumé complice.
-Il met en détention un certain marabout tonitruant impliqué dans une affaire d’assassinat ou il met en liberté toutes les personnes concernées par cette affaire.
-Il accède aux demandes de mise en liberté présenté dans une feuille de papier par des détenus sans aucun moyen d’avoir un avocat, car ces demandes sont aussi recevables.
-Il ordonne la mise en liberté provisoire de toute personne détenue depuis plus d’une année, dès lors qu’il est saisi par cette personne ou son avocat.
-Il ne prononce jamais la détention pour des pères de famille ayant des garanties de représentation et qui ne sont généralement poursuivis que pour des affaires civiles.
Lorsque le colonel Aziz Ndaw a dévoilé des crimes très graves dans la gendarmerie il ne poursuit pas le colonel mais les personnes dénoncées.
Lorsqu’un magistrat est enregistré dans un magnétophone en train de discuter de corruption, il ne poursuit pas le journaliste mais le magistrat.
Tout cela pour dire que le magistrat a des moyens beaucoup plus efficaces pour se révolter : c’est faire son travail nonobstant les pressions voulues directement ou indirectement.
Signé Maitre Ngala
Sincèrement c’est le minimum que l’on attend d’elle. Parce que trop c’est trop. La destruction de la république du Sénégal par le pouvoir des légionnaires ne peut plus être classée dans les rubriques « accidentel » ou » par incompétence ». Il devient de plus en plus flagrant que la destruction de la république du Sénégal est belle et bien volontaire.
» Il n’y a point de plus cruelle tyrannie que celle que l’on exerce à l’ombre des lois et avec les couleurs de la justice » – Montesquieu.