La machine mise en place pour lutter contre la corruption ne semble pas donner entière satisfaction à la Commission européenne. Le chef de la délégation de cette instance européenne à Dakar appelle les autorités à s’inspirer de la manière dont la corruption est traitée dans des pays comme le Bénin, le Mali et le Nigeria. Sur cette foulée, M. Gilles Hervio espère que les conclusions des audits de l’Autorité de régulation des marchés publics (Armp) puissent connaître le suivi escompté.
Le chef de la Délégation de l’Union européenne au Sénégal a rappelé l’attente qu’avait la Commission européenne de voir des signes tangibles d’amélioration de la transparence et de lutte contre la corruption. Interpellé Sur la question de la bonne gouvernance, en marge de l’ouverture des travaux de la revue annuelle conjointe du programme de coopération entre l’Union européenne et le Sénégal, M. Gilles Hervio a fait savoir qu’ « il y a beaucoup de choses positives qui sont passées avec des améliorations. Mais pour nous une question qui doit être prise à bras le corps par les autorités c’est celle de la lutte contre la corruption ».
A son avis, « la corruption n’est pas spécifique au Sénégal parce que dans tous les pays du monde il y a la corruption ». Mais, a-t-il souligné, « il faut lutter davantage contre ce fléau et quand il y a des scandales, il faut des punitions, des sanctions. Il faut que la justice intervienne sur ces questions-là ». M. Hervio de souligner : « Ici (ndlr : au Sénégal), on n’a pas le sentiment encore que cette efficacité dans la lutte contre la corruption soit là ».
Avant de faire remarquer : « On a une commission de lutte contre la corruption qui ne fait pas grandes choses. On s’est félicité que le Président de la République annonce qu’elle allait avoir la capacité d’autosaisie et même dire que c’est une des raisons pour lesquelles elle n’est pas efficace. On verra ».
Le chef de la délégation de l’Union européenne pense que « c’est important pour l’image du Sénégal que cette question de la corruption soit traitée comme elle l’est maintenant au Bénin, au Mali, au Nigeria et dans d’autres pays qui ont su prendre cette question à bras le corps ». Pour lui, « c’est un des points sur lesquels on est prêt à aider le gouvernement à renforcer ses capacités à côté aussi d’autres bailleurs de fonds qui ont la même préoccupation ».
Audit de l’Armp : poursuivre et tirer les conséquences
Interpellé sur les audits de l’Autorités de régulation des marchés publics (Armp) dont les conclusions ont fait les choux gras de la presse ces derniers temps, Gilles Hervio pense qu’il ne suffit pas de faire les audits et de donner les résultats. A son avis, « il faut après que les résultats soient tirés. Ils peuvent être de différents ordres notamment des faiblesses dans la formation des gens, dans l’amélioration ou renforcement de la connaissance des règles ».
Le chef de la Délégation de l’Union européenne au Sénégal a souligné que : « On était dans un code des marchés publics qui a évolué. Peut être que beaucoup de questions qui ont été soulevées sont liées simplement à une méconnaissance des règles ». Mais, a-t-il précisé, « s’il apparaît que c’est autre chose notamment des enrichissements personnels, il faut en ce moment-là poursuivre. Il faut aller de manière beaucoup plus profonde et en tirer les conséquences ». Avant d’espérer : « Je suis sûr que c’est ce que le gouvernement va s’attacher à faire. Je l’espère en tout cas ».
sudonline.sn
Abdoulaye WADE que Dieu te maudisse a chaque fois que tu respires toi et les membres de te son systeme.
JAMAIS LE SENEGAL N’EST TOMBE AUSSI BAS COMMENT PEUT ON DIRE AU SENEGAL DE PRENDRE L’EXEMPLE DU NIGERIA EN MATIERE DE TRANSPARENCE ET DE LUTTE CONTRE LA CORRUPTION.
Je parie que si tu gagnes les prochaines elections ca sera la fin du monde