XALIMA NEWS – « La corruption doit être combattue dans tous les secteurs d’activités, à plus forte raison dans le secteur du service public de la Justice, qui est le socle même de l’Etat de droit ». C’est la conviction du Syndicat des travailleurs de la justice (Sytjust) selon qui « les travailleurs de la Justice ont fait de cette lutte leur credo ». D’ailleurs, indique le syndicat, « la lutte contre la corruption est le septième point de la plateforme revendicative » qu’il a déposé sur la table du gouvernement. En ce sens qu' »elle constitue une revendication majeure de tous les travailleurs de la Justice qui ont compris, que la corruption est la plus grande menace contre l’Etat de droit, la démocratie, la paix et la sécurité ».
Profitant de ce 9 décembre 2015, journée internationale de lutte contre la corruption, le Sytjust lance un « appel au gouvernement pour l’éradication de la réelle pauvreté des travailleurs de la Justice », déplorant que « ces acteurs de la Justice sont assujettis à une paupérisation qui résulte de la modicité des rémunérations qui leur sont allouées ». Le syndicat révèle qu' »une très large frange de ces travailleurs est à un niveau de rémunération dépassant à peine 100 000 francs Cfa par mois et, en définitive aucun travailleur de la justice ne gagne sa vie de manière convenable ». Le Secrétaire général Ayé Boun Malick diop et les responsables du Ben du Sytjust estiment que « la revalorisation des salaires des travailleurs de la justice est le moyen le plus efficace pour lutter contre la corruption dans la Justice. Elle procède au renforcement de la sécurité judiciaire sans laquelle le service public de la Justice serait défectueux ».
En effet, disent-ils, « la Justice étant le théâtre de grands enjeux, la précarité de ces agents est une porte ouverte à toutes sortes de tentations parmi lesquelles la corruption et l’extorsion. La situation des travailleurs de la Justice est un terreau propice à toutes les inclinations imaginables ». Ils soutiennent, en outre, que « la justice doit bénéficier d’un traitement particulier car elle présente une singularité dans l’existence l’Etat de droit. L’émergence ne peut aller de pair avec une pauvreté exécrable et réelle dans le secteur de la Justice ». Le Sytjust lance aussi un appel aux « syndicats, intersyndicales et centrales syndicales (à) s’impliquer davantage dans la lutte contre la corruption, car en dernier ressort l’environnement professionnel est le siège de la corruption dans tous les secteurs ».
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