L’office national de lutte contre la fraude et la corruption (Ofnac) a organisé hier, mardi 8 mars un séminaire d’échanges et de partage entre ses agents et les acteurs du système judiciaire. Selon la présidente de l’Ofnac, Nafi Ngom Keïta, l’objectif de cette rencontre est de créer un cadre de concertation de partage et d’échange sur le dispositif de lutte contre la fraude, la corruption et les infractions connexes ou assimilées.
L’efficacité de la lutte contre la corruption dépend en grande partie de la bonne collaboration et de la bonne coordination des actions et initiatives prises par les différents acteurs concernés. C’est fort de ce constat que l’Office national de lutte contre la fraude et la corruption (Ofnac) a initié hier, mardi 8 mars un séminaire d’échanges et de partage entre ses agents et les acteurs du système judiciaire. Selon, la présidente de l’Ofnac Nafi Ngom Keïta, la lutte contre la corruption et la fraude nécessite l’implication de trois acteurs notamment les acteurs de la sphère judiciaire chargés des poursuites, ceux de l’Ofnac qui sont chargés de mener les enquêtes et les citoyens.
«Compte tenu de la complexité du phénomène de la corruption, de son caractère transversal et de la sophistication des moyens utilisés par les criminels, il faut être dans une démarche inclusive en créant une synergie entre tous les acteurs. Nous avons estimé qu’il fallait échanger avec les acteurs de la sphère judiciaire pour faire le point sur le dispositif de lutte contre la fraude et la corruption afin d’avoir une compréhension commune du dispositif anticorruption du droit positif», soutient-elle. Pour Nafi Ngom Keïta, ce cadre de concertation va permettre d’échanger sur les informations et d’assurer le suivi des dossiers déposés au niveau de la justice. Parce que souligne-t-elle, à l’issu de ces investigations, l’Ofnac va déposer un rapport sur la table du procureur de la République.
«Les enquêteurs de l’Ofnac grâce à une bonne connaissance des mécanismes de corruption acquise par la formation et le renforcement des capacités, disposent aujourd’hui d’outils et de techniques suffisants et efficients pour prêter leur concours aux autorités judiciaires saisies d’infractions, de fraude ,de corruption et d’autres infractions assimilées ou connexes», a déclaré Mme Keïta. Avant de conclure : «l’enjeu est de pouvoir poursuivre en justice tous les comportements illicites et leurs acteurs afin de promouvoir l’éthique et le respect de la chose publique».
Sud Quotidien