XALIMANEWS: « Je remercie la Jordanie, la France, la Nouvelle Zélande et le Secrétariat général des Nations Unies pour cette concertation sur la recherche de réponses collectives face au terrorisme et à l’extrémisme violent.
En mai dernier à Paris, le Sénégal s’était joint à l’initiative de la France et de la Nouvelle Zélande autour de l’Appel à l’action de Christchurch pour éradiquer le contenu terroriste et extrémiste en ligne, suite à l’attaque terroriste de mars 2019 contre la communauté musulmane néo zélandaise.
Le terrorisme frappe ce qui nous unit au-delà de toutes nos différences : c’est à dire notre humanité commune, parce que le terrorisme ignore les frontières, les idéologies, les cultures et les religions. C’est pourquoi nous devons y répondre par cette même humanité qui nous unit et nous rassemble.
C’est notre raison d’être ici. Et ce n’est pas une première.
En témoignent, les nombreuses résolutions du Conseil de Sécurité, les travaux de ses comités ad hoc, la stratégie anti-terroriste mondiale de l’Assemblée générale et le Plan d’Action du Secrétaire général de l’ONU sur l’extrémisme violent.
Mais à l’évidence, le fléau du terrorisme reste tenace, complexe et de plus en plus étendu. Des zones autrefois épargnées se trouvent depuis quelques années dans l’épicentre même des attaques terroristes. C’est le cas du Sahel.
De nouvelles formes de terrorisme apparaissent au grand jour, soutenues par des doctrines extrémistes comme l’islamophobie. L’attentat de Christchurch en est une illustration tragique.
La diffusion à grande échelle des attaques terroristes ajoute le cynisme à l’absurde, par l’exaltation de la violence et des préceptes violents qui la sous-tendent.
Tout cela nous interpelle et nous appelle à une action collective, en tant qu’Etats, familles, communautés de base, société civile et grands groupes du secteur de l’Internet.
Nous unir dans les réponses au terrorisme et de l’extrémisme violent, c’est ce que veut l’Appel de Christchurch.
Nous unir, c’est d’abord nous entendre sur le sens et la portée de nos valeurs communes. La première de ces valeurs, c’est le respect de la dignité humaine, dans la vie comme dans la mort.
C’est la valeur suprême. Elle ne peut être altérée par aucune autre, y compris la liberté qui fonde le droit de communiquer, et donc de diffuser et d’informer. Ce droit ne peut être sans limite, au risque d’être simplement absurde.
Nous unir, c’est ensuite dénoncer et condamner sans équivoque toutes les formes de discours extrémistes et violents, d’où qu’ils viennent et quelles qu’en soient les motivations et les victimes. La violence du discours extrémiste est aussi condamnable que l’acte qu’il inspire.
Nous unir, c’est enfin agir ensemble dans la prévention, le partage de données et l’échange d’informations et d’expérience dans la lutte contre le terrorisme et la diffusion des contenus violents.
Je voudrais saluer ici le partenariat franco-sénégalais qui a permis la mise en place, à Dakar, d’une Ecole nationale de Cybersécurité à vocation régionale, dont la finalité est de renforcer les capacités de nos pays à lutter contre la cybercriminalité sous toutes ses formes, en développant davantage les moyens de prévention et d’investigation.
Il me semble tout aussi important d’agir plus en amont, par l’éducation à la diversité et à la culture de la paix, par des réponses doctrinales aux discours extrémistes, et par la lutte contre la pauvreté ; parce que l’obscurantisme, l’indigence intellectuelle et la pauvreté sont finalement les cibles les plus vulnérables de la doctrine et de la finance terroristes », a déclaré le président Macky Sall devant Majesté, Abdullah II Roi de Jordanie, Emmanuel Macron, Président de la République Française, Honorable Jacinda Ardern, Premier Ministre de Nouvelle Zélande, le Secrétaire général de l’ONU
Lutte contre le terrorisme: Macky s’engage…
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