Grâce à des patrouilles mixtes travaillant en étroite collaboration avec les chefs de villages des localités concernées, 57 personnes qui avaient pris des voies détournées ont été appréhendées et refoulées à la frontière avec La Guinée.
Le ministre de l’Intérieur a effectué une visite à la zone frontalière avec La Guinée. La première étape a été la rencontre avec le Khalife général de Médina Gounass, Amadou Tidiane Bâ. Sur place, des prières ont été formulées pour que le virus Ebola soit bouté hors du territoire national. Abdoulaye Daouda Diallo avait à ses côtés le ministre de l’Environnement, Abdoulaye Baldé, et le chef d’état- major de la gendarmerie.
À hauteur de la frontière Linkéring-kalifourou, à 146 km de Tambacounda, tout est calme. De Médina Gounass jusqu’à la frontière guinéenne, point de véhicule en par- tance ou en provenance de Tambacounda, quelques rares vélos transportent des personnes qui s’occupent de leurs champs. Koulountou est le dernier poste de garde des soldats de la faune du Parc national du Niokolo-Koba. Ils sont dotés de gants.
A côté, il y a des bassines d’eau et des produits détergents pour se laver les mains. Cap sur le poste de contrôle. Cet espace qui grouillait de travailleurs est à présent bloqué. Simplement, parce que nous sommes à 3 km de La Guinée.
Les problèmes de traversée des frontières sont relatés par le chef du poste de sécurité de Kalifourou, l’adjudant-chef Thiayacine Fall. Selon lui, 57 personnes qui avaient pris des voies détournées ont été appréhendées et refoulées.
Sept points de passage sont déjà identifiés entre Arkan et Salmaye. Dans le Dialadian, 14 pistes sont ainsi empruntées par ceux qui veulent contourner la frontière. Car, de Diandian à la Rn6, il y a 80 km qui donnent sur l’axe Aréyé-Kabindou-Diaobé.
Sur place, deux Sierra-Léonais étaient en train d’être éconduits par les éléments de Diandian vers les frontières. Les forces de sécurité présentes ont salué l’apport et la venue des forces armées.
C’est le début des patrouilles mixtes dont les premiers résultats sont concluants. Les chefs de villages des localités concernées sont impliqués dans la mise en œuvre des patrouilles mixtes.
Les résultats sont probants avec cette approche participative. C’est le cas à Linkéring où les populations ont intercepté un enseignant guinéen et deux Sierra-Léonais et les ont remis à la sécurité qui les a refoulés. Les populations sont donc bien sensibilisées sur les mesures de prévention.
Le Soleil