(APS) – ’’D’importantes conclusions’’ destinées à mettre fin aux inondations à Dakar ont été dégagées au terme du Conseil présidentiel qui s’est réuni jeudi sous la présidence du chef de l’Etat, Abdoulaye Wade, a constaté un journaliste de l’APS.
En tête des actions à entreprendre, le président de la République a souligné la nécessité de ’’draguer’’ les lacs situés en hauteur et qui ’’absorbent une partie des eaux de ruissellement’’.
L’objectif, a souligné le chef de l’Etat, est de les approfondir afin d’augmenter leur ’’capacité de réception’’ de ces eaux. Néanmoins, une telle action devrait nécessiter ’’des engins puissants’’, a-t-il estimé.
Le président Wade a également recommandé d’examiner la possibilité d’interconnecter des lacs. Le chef de l’Etat a aussi proposé à la Banque mondiale ’’d’identifier les privés qui pourraient s’intéresser’’ au dessalement de l’eau de mer.
Face aux problèmes écologiques que posent l’alimentation de Dakar en eau à partir du lacs de Guiers et du département de Kébémer, le Sénégal doit aujourd’hui se tourner vers cette solution, a-t-il dit.
Dans l’immédiat, a-t-il précisé, il s’agira de trouver un partenaire capable de produire la moitié de la consommation en eau de la capitale sénégalaise.
Il a ajouté qu’il compte demander à la France de ’’prépositionner’’ au Sénégal les grandes pompes du type de celles qui ont servi à pomper les eaux qui avaient envahi certaines de ses localités lors du passage de la tempête Xynthia.
Le Premier ministre Souleymane Ndéné Ndiaye a quant à lui préconisé ’’l’interdiction absolue d’occuper les zones non aedificandi et l’application de sanctions dissuasives aux contrevenants’’.
Une idée renforcée par le président de la République, qui a demandé l’identification des zones qui doivent être déclarées zones aedificandi. Dans ce même registre, le président Wade a préconisé l’arrêt de tout lotissement dans la zone des Niayes à laquelle on doit selon lui restituer ’’sa vocation de terre de cultures maraichères’’.
Sur un autre plan, Souleymane Ndéné Ndiaye a souligné la nécessité de finaliser ’’les ouvrages d’assainissement avant le prochain hivernage’’, la délocalisation des habitations situées sur les voies de passage des eaux pluviales.
Le ministre de l’Environnement, Djibo Leyti Kâ, a lui plaidé pour la ’’protection de la bande à filaos’’. Une idée appuyée par le président de la République qui a rappelé qu’il avait déjà demandé ’’l’interdiction de l’écrémage des dunes’’.
Le président de la République a qualifié d’importantes les conclusions retenues au cours du Conseil présidentiel sur les inondations. Aussi, la tâche à venir doit-elle consister à les mettre en pratique, a-t-il indiqué, soulignant qu’il a confiance en la commission qui a été mise en place à cet effet.
Outre les techniciens des ministères concernés, cette commission de coordination et de liaison comprend les représentants des bailleurs de fonds.
ASG/ADC