Macky face au choc, Wade-Idy

xalima-news
Il va y avoir du sport pour Macky Sall, pour les trois années qui lui restent à la tête du Sénégal. Il vient d’avoir ses opposants, et non des moindres, Wade et Idy, deux animaux politiques. Le premier va mener un combat pour la libération de son fils, le second pour la prise du pouvoir. Eux, deux, ne lésineront pas pour arriver à leurs fins. Wade est en train de réussir une prouesse politique exceptionnelle : réunir sa famille éparpillée. De surcroit, il dispose de soutiens de personnalités politiques et de marabouts très influents. Donc Wade aura les ressources humaines nécessaires pour livrer sa bataille. L’autre soutien de Wade, ce sera le déballage. Macky Sall était son ministre, son premier ministre et président de l’Assemblée nationale. Lui-même, Macky Sall a affirmé que par ses différents postes, il a reçu de l’argent provenant de l’ancien président de la république. Donc il sera très facile à être attaqué sur ce terrain.
Idrissa Seck en perte de vitesse aura plus de mal que Wade en matière de mobilisation humaine. Mais l’homme est un grand communicant. Il maitrise les règles de la rhétorique. Son style est la métaphore, le langage imagé et représenté. Il a du brio, de l’intelligence et de la prestance. Donc il compte sur son beau verbe pour secouer Macky Sall. Pour y arriver, il va faire du « anti Macky primaire ». C’est ce qu’on ressent sur sa dernière sortie. Pour lui, Macky Sall est un « incapable » qui n’arrive même pas à terminer les chantiers ouverts par Wade. La comparaison n’est pas fortuite. Wade a laissé une image complètement dégradée. Et si on n’est incapable de terminer ce qu’il a commencé, c’est parce qu’on est nul et qu’on ne mérite pas d’être président de la république. Donc Idy joue sur ce qu’on reproche le plus souvent à Macky Sall : son incapacité. C’est le terme qui revient le plus souvent pour qualifier sa gouvernance. Lui-même l’a reconnu lors du conseil de ministre décentralisé tenu à Kédougou. Il a traité certains ministres d’incompétents.
En tout cas, Macky est entre deux chefs de guerre lourdement armés. Ce ne sont ni les délires de Ameth Suzanne Camara, ni les menaces de Seydou Guéye qui les feront peur. Il aura du pain sur la planche. Il lui faut de vrais guerriers. Mais il a eu une avance psychologique parce qu’il les a battus, tous deux en 2012.
Anta Fall