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«Macky ne sera pas réélu en 2017 si…», croit le Mouvement d’action et d’alerte au peuple sénégalais

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Les «nombreux scandales et problèmes sans solutions sérieuses», «l’absence de ruptures véritables», «la gestion approximative», sont autant de goulots d’étranglement qui risquent d’empêcher à Macky Sall d’être réélu à la prochaine présidentielle, selon le Mouvement d’action et d’Alerte au peuple sénégalais (Maap).

Le Mouvement d’action et d’Alerte au peuple sénégalais (Maap) estime que Macky Sall pourrait ne pas être élu en 2017. Son coordinateur Mamadou Kani Béye énumère six scandales qui risquent d’enfoncer le régime actuel. Les phosphates de Matam sont cités comme étant le premier dossier qui doit attirer l’attention des autorités. «Les tenants du pouvoir ont l’obligation d’éclairer la lanterne des Sénégalais sur cette affaire à milliards. C’était une œuvre de l’ancien régime, mais on exige une prise en charge de ce dossier. Hélas, on a peu d’espoir de voir les choses se passer ainsi», laisse entendre ce responsable du Parti socialiste à Diourbel. Béye évoque aussi l’or de Sabodola et affirme que c’est autre scandale qu’on tente d’oublier. «Plusieurs tonnes d’or sont extraites de ces mines. Le drame est qu’il y a très peu d’informations sur la manière dont l’exploitation a été faite», souligne ce membre de Benno Bokk Yakaar. Toutes choses qui lui font dire que le régime actuel s’est singularisé jusqu’ici par une frilosité vis-à-vis de ce dossier brûlant qui, à temps normal, devrait faire l’objet d’une enquête sérieuse, soutient notre interlocuteur. Celui-ci déclare chemin-faisant que les audits lancés ne mèneront nulle part. «Beaucoup de Sénégalais pensent à juste raison que ces audits vont être rangés aux oubliettes. D’ailleurs, ils sont faits de manière sélective», précise Kani Béye. Sur un autre registre, Bèye s’insurge contre certaines nominations qu’il juge «maladroites car étant aux antipodes de ce qui a été a motivé la seconde alternance au Sénégal». Il donne particulièrement les exemples de l’ancien Directeur général de la Société nationale de l’électricité, Seydina Kane, et l’ancienne ministre en charge de l’Agence pour la promotion des investissements et Grands Travaux (Apix), Aminata Niane. Ces deux ex-collaborateurs de Wade sont aujourd’hui au cœur de l’Etat, selon lui. Ce qui l’irrite et le pousse à parler de «choix inopportuns et mal venus dans un contexte où la rupture est prônée partout». Le coordinateur du Maap fustige sur la même lancée les «écarts» du Directeur du Port autonome de Dakar (Pad) Cheikh Kanté. «Il gère cette société nationale de manière cavalière. Le fait qu’il soit importateur d’engrais est une illustration éloquente d’un conflit d’intérêt qui heurte les consciences», fulmine Mamadou Kani Béye qui affirme en savoir beaucoup sur les «méthodes du Dg du port». Bèye n’est pas aussi convaincu par la Commission de répression de l’enrichissement illicite. Celle-ci, à ses yeux, doit tout faire pour que certaines personnalités dont Macky Sall lui-même, Abdoul Mbaye et Aminata Tall justifient leurs biens acquis de 2000 à nos jours. Cet homme d’affaires ne s’arrête pas en si bon chemin. Il soutient que le monde rural, la cherté de la vie, le chômage des jeunes, les problèmes de l’électricité, la pauvreté galopante et les inondations sont autant d’obstacles qui vont à l’encontre d’une élection de Macky Sall en 2017. Source : La Tribune

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