Le débat est encore latent au sein de Benno Bokk Yakaar. A telle enseigne que certaines composantes de cette coalition patchwork commencent à presser «l’homme du 25 mars» de respecter sa promesse de réduire le mandat présidentiel. Odyssée au cœur d’un jeu de dupes où les uns et les autres fourbissent, sans en donner l’air, leurs armes.
Quelle stratégie pour le chef de l’Etat et l’Alliance pour la République, une formation politique insuffisamment implantée à travers le pays, pour « gouverner tranquille » et remporter les futures échéances électorales (locales, législatives et présidentielle) au sein d’une majorité politique tumultueuse ? Que faire face à des alliés pas encore totalement guéris de leur situation de «grands brûlés» de la guerre électorale comme le Parti démocratique sénégalais (Pds), l’Alliance des forces de progrès (Afp), le Parti socialiste (Ps) et Rewmi ?
CONSTAT. «Les élections locales se tiendront le 16 mars 2014. La révision des listes électorales démarre le 1er avril prochain pour prendre fin le 30 juin. Mieux, l’ancien directeur des élections, Tanor Tiendella Fall, a été remplacé par Oumar Top». Ces informations, diffusées à profusion, ont eu le mérite (provisoire ?) de clore le débat sur le report du scrutin local. Une thèse claudicante dont Jean Paul Dias continue d’être, malgré un énorme tollé, un farouche défenseur. Pour autant, le Landerneau politique continue de bruire, dans des proportions qui commencent à devenir inquiétantes, d’un autre débat dont le leader du Bloc des centristes gaïndés (Bcg) est aussi, par un curieux hasard, le porte-drapeau : le maintien du mandat présidentiel à … sept (7) ans. Une position «de principe» adoptée par des éminences grises du «mackyland» que sont, entre autres, Me Alioune Badara Cissé, Moustapha Cissé Lô et Mahmoud Saleh. Aussi, pour perpétrer leur «coup», il nous revient que les «stratèges» du Palais ont fini de théoriser le couplage des locales avec le référendum sur la réduction du mandat présidentiel.
DOUTE. Si des partis comme l’Apr, le Bcg et quelques partis satellites au sein de la mouvance présidentielle envisagent de faire campagne pour le maintien du mandat présidentiel à 7 ans. Mais, c’est sans compter avec la posture «diamétralement opposée» de certaines composantes de la coalition au pouvoir (Afp, Ps, Rewmi) et du principal parti de l’opposition, en l’occurrence le Pds, qui voteront immanquablement, pour des raisons évidentes, en faveur du retour au quinquennat. Surtout quand on sait que Macky Sall et son parti sont très loin de parler le même langage que leurs partenaires dont les agendas cachés pourraient écourter la durée de vie de la coalition au pouvoir qui peine également à rassurer les Sénégalais. Il s’y ajoute que les changements promis tardent encore à devenir une réalité. Bref, le doute s’installe. Sur le plan économique et social aussi, tous les clignotants sont au rouge et aucun projet d’envergure n’a été, à ce jour, lancé. Et, si projet il y a, tout laisse deviner que les premières retombées seront constatés, au mieux, en 2014-2015.
STRATÉGIE. Face à un «tableau de bord» plus que chaotique, L’Alliance pour la République étudie, avec une minutie d’horloger suisse, les voies et moyens de donner des gages aux chantres de la Bonne gouvernance, d’ici et d’ailleurs, sans risquer de se coller une réputation de «wax waxeet» qui peut, à l’avenir, lui être très préjudiciable. Dès lors, trois cas de figure sont en concurrence. Certains proches du chef de l’Etat soutiennent, la main sur le cœur, que «Macky doit jeter les dés et les regarder rouler», histoire d’aller sans heurts en 2019. D’autres sont, eux, d’avis qu’il faut «jouer le jeu de la démocratie», mais en contournant le référendum. Autrement dit, faire passer le projet par l’Assemblée nationale où se préparerait «un deal» en octobre. D’autant plus que l’Apr y compte pas moins de 113 députés. Et là, il suffira juste de les «travailler», en mettant en avant le principe sacro-saint comme quoi le parlement est souverain, et le tour est joué. Nul doute que le projet de loi passera, le plus normalement du monde, comme lettre à la poste. Quant au dernier schéma, il consistera à utiliser la seule voie légale : organiser un référendum avec tous les risques.
PAPA SOULEYMANE KANDJI
Le Pays au Quotidien
Depuis des mois, je ne cesse de dire que le Président Macky Sall ne s’est mis là où il est que par sa volonté, mais également par celle de tout un Peuple qui l’a élu pour sept ans !
Si le Président de la République, par un excès d’honnêteté intellectuel vis à vis de je ne sais quelle fraction de celles qui l’ont aidé à accéder au Palais, il en a le droit, mais en dernier ressort, c’est le Peuple qui devrait en décider !
Ainsi va la Démocratie, et des voies légales sont prévues pour se faire. QUE DIT LA CONSTITUTION? Elle DIT QUE TOUTE MODIFICATION DE CETTE DUREE DOIT ETRE VALIDEE PAR VOIE REFERENDAIRE, VOTE DU CONGRES S’IL Y A LIEU, DU VOTRE A L’ASSEMBLEE NATIONALE SI UN SENAT N’EXISTE PAS, ou bien par un référendum !
C’est clair, si j’ai bien compris ? je CONTINUE à PENSER QUE DE LA MËME MANIERE QUE LA SOCIETE CIVILE ET UNE GRANDE FRANGE DES DIFFERENTS PARTIES D’OPPOSITION s’étaient battus comme de beaux diables pour empêcher que l’ancien Président Abdoulaye ne tripatouillât cette même Constitution pour avoir un troisième mandant, fusse-t-il de courte durée, ces mêmes composantes de notre Société doivent faire de même pour que la CONSTITUTION ne soit plus manipuler au gré du vent !
sadaga tu fais semblant de ne pas comprendre que parmis les promesses qui ont fait elire maky figure en tete,de ramener le mandat a 5 ans,des gens ont voter pour lui pour ça aussi,pour qu’il rectifie la constitution a ce niveau