Le président de la République du Sénégal, Macky Sall, a insisté mardi à Dakar sur la responsabilité de l’Etat en matière de contrôle des contenus des programmes audiovisuels, en vue d’assurer la protection des populations contre »certains maux ».
»Le contrôle des contenus est de la responsabilité de l’Etat, c’est un pouvoir régalien de l’Etat. Il faut avoir une haute maîtrise de tout ce qui nous arrive par le câble ou par le ciel et d’où que cela puisse venir. Nous devons protéger notre société contre certains maux », a dit M. Sall.
Le chef de l’Etat sénégalais participait à la cérémonie de clôture du séminaire du Réseau francophone des régulateurs des médias (REFRAM) organisé par le Conseil national de régulation de l’audiovisuel (CNRA) du Sénégal, sur le thème : »Transition numérique ».
Près de 80 délégués venus de 28 pays ont pris part à la rencontre de Dakar, qui a démarré lundi. Ces participants ont abordé les thématiques: »état des lieux du passage de la diffusion analogique à la diffusion numérique dans l’espace francophone » ; »panorama des expériences des autorités de régulation audiovisuelle : expériences achevées ou en cours du passage de la diffusion analogique à la diffusion numérique ».
»Avec le foisonnement des bouquets télévisuels, la multiplication exponentielle des spectres en termes de fréquences, de possibilités de transport et diffusion est quasiment sans limite. Nous courons le risque d’une marginalisation certaine, si nous ne prenons pas la bonne mesure des changements en cours et surtout les bonnes décisions », a encore dit le président Macky Sall.
Il a estimé qu’il est »impératif » pour les pays, »tous ensemble, dans un esprit de partage et de responsabilité, de préserver notre humanité, de nous soucier d’abord de l’humain ».
»Ce bouleversement » constitue pour les institutions de régulation une »formidable opportunité de mettre à niveau le cadre juridique et organisationnel du secteur de l’audiovisuel et de l’adapter ainsi aux évolutions technologiques, particulièrement au phénomène de la convergence », a-t-il dit.