Ce 22 février, j’ai eu un brin de confiance, en pensant que vous allez communiquer la prochaine date des élections présidentielles et avoir une posture républicaine qui vous ferait sortir par la grande porte.
Hélas, mon cher président a choisi de passer par la fenêtre ! Finalement la déception a été assez grande, à la hauteur de la gravité de la crise dans laquelle vous avez plongé le pays.
Cette interview, qui était synonyme de message à la nation, a fini par nous faire comprendre que vous n’êtes pas sur la même ligne que le vœu des Sénégalais : reprendre le processus électoral dans les meilleurs délais et permettre, ainsi, aux citoyens de choisir le futur président du Sénégal.
Ce pays a besoin de stabilité en ce moment et comment vous le faire comprendre ? Vous l’installez, quotidiennement, dans le chaos par votre politique politicienne. Arrêter le processus de l’élection présidentielle à quelques heures du démarrage de la campagne. Quelle inconscience ! Faire de l’Assemblée nationale, le bouc émissaire de ce report est un leurre qui, heureusement, est déjà compris par les Sénégalais.
La décision du Conseil Constitutionnel, que tous les plus grands juristes du pays avaient vue venir, ne vous a pas fait changer votre démarche. Vous avez fait semblant d’accepter la décision, tout en continuant votre projet de ne pas organiser d’élection. Car c’est bien de cela qu’il s’agit.
Finalement, créer un dialogue, en lieu et place de la prise de décision urgente, serait le meilleur moyen d’arriver à vos fins :
- Tout faire pour que cette élection soit complètement annulée ;
- Tout faire pour que Karim Wade, le candidat invisible fasse parti du scrutin ;
- Tout faire pour que le futur Président protège vos arrières.
Vous invitez, à un dialogue, des candidats, des partis politiques qui ne font pas partie du scrutin.
Comment allez-vous pouvoir regrouper, autour d’une table, des parties qui n’ont pas le même intérêt à débattre sur cette élection : candidats à l’élection – partis politiques – société civile ?
Le Parti Démocratique Sénégalais (P.D.S) et ses alliés souhaitent l’annulation pure et simple du scrutin tandis que les candidats retenus par le Conseil Constitutionnel ne demandent que la fixation de la date de l’élection présidentielle. Le sénégalais assisteraient plus à un double monologue qu’à un dialogue.
Doit-on faire de la voyance pour savoir qu’un autre chaos, d’une autre nature, sera bel et bien annoncé au lendemain de cette rencontre ? Tout politique avisé ou même le candidat à la présidentielle respectueux du droit républicain ne devrait pas y participer !
C’est d’ailleurs la première fois, dans l’histoire, que le Sénégal se retrouve dans une telle situation. Car, pour la première fois, nous avons un Président qui fait plus de la politique politicienne que de la gestion du pays. Doit-on lui rappeler que le Sénégal n’est pas l’A.P. R ?
Aussi, je reviens vous dire, encore une fois, « Ressaisissez-vous avant qu’il ne soit trop tard, le pays a besoin de votre sens de responsabilité ! ».
Mayacine Diop
Politique Macky? Non, vrai fils de pute oui.
merci maya pour cette bel analyse