Ils se sont toujours sentis snobés par le parti présidentiel. Maintenant, les alliés, en particulier les petits partis, veulent être associés à la gestion du pouvoir. Et ils comptent sur ce séminaire pour forcer la main à Macky Sall.
Après la coalition Macky2012, samedi dernier, le président Macky Sall rencontre ses alliés de la coalition Benno Bokk Yaakaar ce week-end. La deuxième rencontre depuis son arrivée au pouvoir, mais aussi la deuxième du genre en l’espace d’un mois. Selon Momar Samb du Rta/S, qui s’exprimait sur la télévision nationale, à travers ce séminaire de deux jours, Macky Sall et ses alliés veulent «recréer le lien» qui permet une meilleure implication de tous les acteurs de Benno Bokk Yaakaar et une mise à niveau par rapport aux politiques du gouvernement. En clair, les alliés, qui se sont toujours sentis snobés par Macky Sall et son parti, veulent maintenant «plus de considération». Un leader, membre de la coalition qui préfère garder l’anonymat, affirme que certains alliés, principalement les leaders des petits partis ont toujours décrié leur mise à l’écart. Ils estiment que le moment est venu d’être impliqués dans la gestion des affaires de l’Etat.
D’après notre interlocuteur, le temps est venu pour les alliés de jouer pleinement leur rôle dans la gestion de l’Etat. En somme, les alliés vont profiter de cette rencontre pour pousser le président de la République à les impliquer dans la gestion de l’Etat. En effet, c’est une lapalissade de dire que Benno connaît des problèmes. Cette coalition, qui a porté la candidature de Macky Sall au second tour de la présidentielle, et qui devait être un cadre de concertation et de dialogue entre alliés, n’a jamais fonctionné après l’élection de ce dernier.
D’ailleurs, à la télévision nationale, Momar Samb a avoué «les malentendus et les errements» de leur coalition. Et il en veut pour preuve les multiples listes de la mouvance présidentielle lors des dernières élections locales. «Il y a des problèmes dans Benno et dans chaque parti pris individuellement. Ceux qui sont allés ne s’y retrouvaient pas. Ils n’avaient pas un cadre de dialogue pour avoir des stratégies politiques communes», souligne le leader du Rta/S. Et de conclure en ces termes: «La léthargie était due au non-fonctionnement de Benno dans la gestion du pouvoir».
walfadjri