Abroger la loi d’amnistie. Mais comment ? Pour l’heure, seul le président du groupe parlementaire BBY, Moustapha Diakhaté et son collègue député et membre du parti présidentiel, Abdou Mbow, l’agitent.
Pourquoi, les parlementaires de Rewmi (d’Idrissa Seck), du Ps (Parti Socialiste, Tanor Dieng), de l’Afp (Alliance des forces de progrès, Moustapha Niasse) et autres n’en parlent pas ? La question est en tout cas soulevée par nos confrères du Quotidien.
À ce stade, l’on peut croire que l’idée n’enchante pas trop les alliés de Macky Sall qui observent un silence (pesant) sur la question. Pourquoi alors n’y a-t-il toujours pas de volontaire à cette proposition de loi émanant de députés de la majorité ?
Mais l’abrogation peut aussi venir de l’Exécutif par un projet. Alors pourquoi, au plus haut sommet, le sujet ne fait pas de vagues ? Qu’en pense le chef de la majorité et chef de l’État, Macky Sall ?
Autant d’interrogations autour de la sincérité – donc, d’incertitudes – sur une éventuelle abrogation de la « loi Ezzan ».
Ce n’est pas parce que quelques personnes désireuses de faire rouvrir ce dossier tragique s’agitent ici et là que la justice leur donnerait satisfaction. Un peuple doit savoir laisser fermer ses blessures, même les plus douloureuses, et celle-ci en est une ! Nous sommes dans un pays de droit bien organisé, quand bien même il y aurait un élément nouveau, je ne pense pas que les délais de prescriptions réels ne seraient pas opposés à toute nouvelle action en justice.
Il me semble que notre peuple a d’autres préoccupations que celle-là, d’autant plus que la famille du défunt Magistrat ne demande qu’à vivre dans le silence et la prière, il faut au moins que nos « politiciens patentés la respectent!