« L’affaire Lamine Diack », ainsi qu’il est convenu d’appeler le scandale des révélations du journal Le Monde sur les présumées libéralités de Lamine Diack aux opposants de Wade lors des élections présidentielles de 2012, constitue un véritable retour de bâton qui s’abat sur la tête du Président Macky Sall. L’expression consacrée pour ce cas de figure et qui sied le mieux, est « L’arroseur arrosé ».
En effet, c’est avec malice et ironie que je me plais à rappeler aux « mackystes » un méfait politique ignoble auquel s’était livré leur mentor. Le 26 juillet 2005 au Méridien Président, suite à la déclassification ( manœuvre politique) du funeste rapport de l’IGE sur les fumeux chantiers de Thiès, Macky Sall alors Premier Ministre fourbe et zélé, en service commandé, avait décliné un chapelet de contre-vérités pour accuser faussement Idrissa Seck. Cette histoire sortie tout droit des « léébo lipone » de Wade pour éliminer son fils adoptif au profit de son fils de sang, pour asseoir un sombre dessein de dévolution monarchique, est aujourd’hui rangée dans l’histoire des contes grotesques à raconter aux enfants pour cultiver leur morale et leur éthique contre l’ignominie, malgré les rengaines « Idy-milliardaire » insoutenables d’absurdité encore chantées comme un refrain qui écorche l’oreille par sa fausseté. Rappelons également que le Président Wade lui-même, face caméra et devant le peuple sénégalais, avait blanchi publiquement Idrissa Seck dans cette affaire. En matière de diffusion de fausses nouvelles, Macky Sall n’a pas de leçons à donner.
Aujourd’hui dans « l’affaire Lamine Diack » qui semble éclabousser Macky Sall, toutes les plumes mercenaires et complices s’arcboutent sur les excuses du journal Le Monde pour le laver à grade eau de linge sale. En lisant les réactions de soutien et de réprobation, il est loisible de constater qu’il existe bel et bien une presse caporalisée avec des thuriféraires qui courbent l’échine jusqu’à oublier de prendre la défense de confrères injustement accusés. Que sont devenus dans ce pays les chantres des droits de l’homme, qui se cachent derrière leur ombre portée devant la multiplication des prisonniers politiques de Macky sans coup férir ? Que valent dorénavant aux yeux et oreilles du peuple les formules dithyrambiques et enténébrées : « gestion sobre et vertueuse » et « la Patrie avant le parti » ? Comment faire confiance à celui qui ramène par la fenêtre les Wadistes et les Karimistes sortis par la grande porte du pouvoir ? Il est de bon ton et de bon aloi actuellement de tirer à boulets rouges sur les journalistes du monde, mais préparons-nous à la riposte de l’instruction du juge R. Van Ruymbeke qui va nous livrer bien des surprises et un flot de divulgations nauséabondes à déverser sur nos rivages politiques. Les pourfendeurs des enquêteurs du Monde apprendront certainement à faire la différence entre un démenti et un rectificatif. Parce que « l’Affaire Lamine Diack » n’en est qu’à ses débuts. Il aurait été plus judicieux de porter plainte pour diffamation contre le journal Parisien plutôt que de menacer des journalistes sénégalais. Que nenni ! Macky a préféré se réfugier dans un silence prudemment assourdissant, laissant ses seconds couteaux croiser le fer avec ses « réduits » d’opposants. Il sait que le juge Van Ruymbeke n’a pas eu de scrupules à entendre Sarkozy et l’ancien Président Malien ATT dans l’enquête sur le présumé financement de la campagne présidentielle de l’ancien Président Français par Kadhafi. Prudence donc dans les murs du palais présidentiel. Prudence également dans les murs des organes de contrôle et de répression de la corruption et de l’enrichissement illicite qui ne dégainent encore aucune mise en demeure. Madiambal ou « la voix de son maître », dans sa dernière chronique de « défense de son maître » intitulée « le loupé de Lamine Diack », nous souffle une supposition : « Peut-être qu’il (L.D) avait envoyé quelques enveloppes à Mermoz, entre les deux tours, comme de nombreux souteneurs d’ailleurs, quand les dés étaient déjà jetés ». Un autre moraliste V. Savané de Sud quotidien nous assure que : « Au demeurant, qu’un parti politique puisse être financé par un pays tiers ou par des personnes ou des cercles à la moralité douteuse est une réalité qui se décline sur tous les continents ». Oui mais c’est mal et ce n’est pas une excuse. Il faut le condamner surement, clairement et parfaitement ! Oumou Wone, une autre belle plume, au propre comme au figuré, pour dédouaner à tout prix son favori, ne s’est pas embarrassée de présomption d’innocence en ce qui concerne Lamine Diack : « il est parti avec la caisse… » a-t-elle asséné sans retenue. Pourtant il n’a jamais été question de la caisse de l’IAAF et il n’est pas encore avéré que les fonds Russes soient de la corruption. Le fils Diack nous parle de commissions. Laissons la justice nous éclairer sur la nuance. Un autre grand journaliste d’investigations Latif Coulibaly, nous oriente vers un cabinet français de com et de lobbying, pour disculper son nouveau parti. Là alors il s’agit plus d’affabulation que d’investigation. Tant de prises de position inconsidérées pour accabler un compatriote qui était vénéré il n’y a pas si longtemps pour sa belle carrière, semblent relever du « sauve-qui-peut ».Tout ce charivari pour protéger ce Président qui ne saurait être taché ni entaché d’aucune souillure d’ici les échéances électorales, ressemble à une fuite en avant mal en point.
Prenez garde et soyez sur vos gardes, bien des nébuleuses sont encore des questions en suspens concernant le fabuleux patrimoine de votre chef, accumulé en un temps record de parcours politique. Sa gestion politique n’est pas exempte de gabegies et de prédations qui de plus en plus exaspèrent les populations qui vous observent et trouvent que Wade et Macky sont deux alternances siamoises ou deux alternances piégées. En politique aussi, les mêmes causes produisent les mêmes effets. Surtout que sur certains aspects, Macky fait pire que Wade. Les réalisations infrastructurelles n’ont pas suffi pour réélire Wade. L’éthique doit être la mesure de toute politique publique et de toute entreprise humaine. Merci Kéba Mbaye. N’est-ce pas Lamine Diack ? Gare à vous Macky !
Chérif Ben Amar Ndiaye
Kaadoubitimrew.com
Les-rewmistes.org
Mes parents pulaars auraient dit: « Wade wadhii lekki e jayngol » (Wade a mis un sortilège sur le feu). Et au vu de la fréquence avec laquelle ils parlent tous ensemble, contre eux même, il est difficile de ne pas penser à un sortilège sur le feu.
Les uns se défendent intelligemment, l’autre terrorise. Les soupçons pèsent donc plus sur celui qui terrorise que sur ceux qui se défendent comme ils peuvent.
Cheikh Bamba Dieye (FSDBJ):
« Je rends grâce à Dieu, ce n’est pas une performance de ma part, mais c’est dû au fait que je n’ai pas reçu de l’argent de Lamine Diack par rapport aux élections législatives ou toute autre chose. »
Diouma Dieng Diakhaté (INITIATIVE DÉMOCRATIQUE « JUBËL »)
« Je tiens à préciser que j’ai financé personnellement ma campagne car j’étais à la tête d’un mouvement de chômeurs. J’ai utilisé mon propre argent pour payer les 65 millions de caution… »
Mor Dieng (YAAKAAR, LE PARTI DE L’ESPOIR):
« On n’a pas à démentir des histoires à dormir debout et c’est dommage que tout le monde tombe dans le piège de Lamine Diack. »
Déthié Fall (REWMI):
« Il m’est très facile de répondre à cette question, nous ne sommes concernés ni de près, ni de loin par rapport à cette affaire. »
PAPE DIALLO, DIT ZATOR MBAYE (AFP) :
« L’Afp n’a jamais bénéficié d’un quelconque soutient du président Lamine Diack. Notre parti a toujours fonctionné conformément à sa ligne directrice, ses idéaux, avec la participation de ses membres, des cotisations et contributions volontaires. Mais surtout un apport conséquent de son secrétaire général (Moustapha Niasse) »
Abdoulaye Wilane (PARTI SOCIALISTE) :
« Aucun individu : sénégalais, homme d’affaires, richard, ne peut dire qu’il a été sollicité par le parti socialiste pour le financement de ses activités. Je suis formel, cela ne s’est jamais passé. »
CHEIKH GUÈYE (PREMIER ADJOINT AU MAIRE DE DAKAR) :
« Je crois que Khalifa Sall est le plus habilité à répondre à cette question de financement des élections législatives de 2009. Je peux dire que le maire de Dakar est un ami, un frère, un compagnon de lutte. En 2009, j’étais en campagne avec lui mais on ne mangeait même pas. »