XALIMA NEWS:Le président de la République veut donner à l’opposition tout le respect qu’il se doit. Dans un entretien qu’il a accordé à Rfi, Macky Sall estime qu’il faut absolument donner à l’opposition son statut. Le président de la République a estimé qu’«il faut absolument donner un statut à l’opposition». Selon lui, «l’opposition doit avoir ses droits dans la République. Parce que, pour qu’il y ait une vraie démocratie, il faut de temps en temps qu’il y ait alternance». C’est pourquoi, croit-il, «ceux qui doivent être amenés à assumer demain le pouvoir doivent pouvoir le faire dans les meilleures conditions». Et Sall de prier pour que cette loi du «tout ou rien» soit évitée : «On a le pouvoir, on a accès à toutes les richesses, on a tout, on peut tout faire. On n’a pas le pouvoir, on est dans l’opposition, on a accès à rien du tout». «Tant que nous sommes dans cette dichotomie, évidemment l’Afrique n’arrêtera pas ses guerres et ses conflits fratricides», prédit-il. Et dans ce cadre, Sall a vanté le niveau de la démocratie sénégalaise. «Le Sénégal est en train d’inaugurer une ère nouvelle de gouvernance, de partage du pouvoir», s’est-il réjoui, ajoutant que «si on la faisait en Afrique, on aurait moins de tensions dans les pays». Sall indique que les gouvernants doivent avoir du respect pour les opposants. Mieux, «ils doivent être associés».
BABACAR GAYE, PORTE-PAROLE DU PDS SUR LE STATUT DE L’OPPOSITION
«Ce ne sera que justice pour le Pds qui a été traité de conglomérats de voleurs… »
Le Parti démocratique sénégalais (Pds) n’est pas resté insensible au souhait du président de la République de donner à l’opposition son statut. Il l’a dit dans un entretien accordé à la Rfi. «Si Macky Sall le fait, le Pds ne fera que s’en féliciter», a campé le porte-parole de l’ancien parti au pouvoir qui indique que ce serait une manière de reconnaître ce parti qui constitue «la première force de l’opposition si on se fie aux résultats des dernières élections». A en croire le président du Conseil régional de Kaffrine, cette mesure serait une véritable rectification en ce sens qu’«une partie du pouvoir a voulu décrédibiliser l’ancien régime en le jetant en pâture et en le traitant de conglomérats de voleurs de tapis, de deniers publics». «C’est une manière de rendre justice au Pds», soutient-il. Par ailleurs, Babacar Gaye estime que l’institution du statut de l’opposition c’est «pour mettre en œuvre une vision politique exprimée depuis des lustres par l’ancien président de la République, Abdoulaye Wade, et traduite dans le droit positif notamment dans la Constitution». L’ancien directeur du cabinet politique de Abdoulaye Wade indique que «dès lors que notre charte fondamentale le prévoit, il appartient au président de la République de le décliner via une loi organique ou des textes réglementaires». D’autant plus, selon Babacar Gaye, que «notre démocratie a besoin d’une opposition forte».
Mame Less Camara : «L’idée pose problème»
«Il est difficile de désigner aujourd’hui, dans ces conditions, un chef de l’opposition. Car l’opposition a une proportion confidentielle», a dit le journaliste et analyste politique, Mame Less Camara. Selon lui, le Parti démocratique sénégalais (Pds), à lui seul, ne suffit pas pour représenter la totalité de l’opposition. «Réduire l’opposition à quinze (15) députés serait une sous-représentativité», a-t-il laissé entendre. C’est dans ce sens que le formateur en journalisme relève que «l’idée de donner un statut à l’opposition pose problème». Selon Mame Less, le président Macky Sall a répondu spontanément à une question à un moment inattendu. Il vaut mieux, selon le journaliste, que le président reprenne le processus engagé par l’ancien président Abdou Diouf et dont les travaux ont été confiés au professeur El Hadj Mbodj. Cela lui permettra de compléter les insuffisances et de l’élargir aux partis de la majorité et autres. En se donnant un délai nécessaire. Plutôt que de se lancer dans une spontanéité. Par ailleurs, l’analyste politique n’est pas d’accord avec la position du chef de l’Etat qui a indiqué que l’opposition pourrait être mêlée à la gestion du pouvoir. Il estime que «l’espace entre le pouvoir et l’opposition est de faire en sorte que chacune de ces entités trouve des limites à l’exercice de sa charge». «En procédant de la sorte, Macky Sall fera comme Wade en 1991 en entrant dans un gouvernement élargi». M. Camara indique que le président de la République ferait mieux d’associer tous les acteurs (politiques, juristes, entre autres) pour travailler dans le sens de trouver la meilleure formule.
xalimasn
Cette bonne idée irait dans le sens de ce qui est fait dans toutes les véritables démocraties, et tant mieux pour le raffermissement de la démocratie Sénégalaise ! Je demande, malgré cette bonne idée du Président Macky Sall, aux militants du Parti Démocratique Sénégalais de ne point tomber dans un piège avant une complète réhabilitation de toutes les personnalités de l’ancien Régime qui ont été traînés dans la boue, vilipendés et traités de tous les noms d’oiseaux : Voleurs, tricheurs, trafiquants de devises et j’en passe ! Au moment où les Sénéga
lais voient en tout ce qui ressemble à WADE et à ses partisans, des voleurs qui auraient thésaurisé des milliards, ce serait trop facile que Macky Sall fasse tout passer en pure perte et profit et laisser une mauvaise image des Wade et de leurs amis. Non , monsieur le Président, si le Président Wade ,sa famille, ses amis et quelques anciens Ministres, Députés, ont « volé », comme disent vos partisans trop zélés, il faut que justice soit rendue et advienne que pourra, mais pas une absolution en catimini ! J’exhorte mon ami et frère M° Amadou Sall à faire en solrte que cela ne se passe pas ainsi et qu’il impose une clarification pour que tous nos compatriotes sachent que les accusateurs se sont mis le doigt dans l’oeil dans ces accusations qui ont tenu en haleine toute une Nation pendant trop longtemps !