Le chef de l’Etat, Macky Sall a rappelé, vendredi à Darou Khoudoss, dans le département de Tivaouane (Thiès), avoir engagé des actions prioritaires pour la sauvegarde des ICS, avec une option d’en faire l’un des champions du développement industriel inclusif et durable.
Le président de la République qui inaugurait la centrale électrique des Industries chimiques du Sénégal (ICS) a réitéré son ambition de faire de cette industrie minière, l’un des « champions du développement industriel inclusif et durable », un des objectifs phares du Plan Sénégal émergent (PSE).
« Des actions prioritaires ont été engagées pour la sauvegarde des ICS, un étendard de notre industrie plongé dans une crise sans précédent », a soutenu Macky Sall.
Le chef de l’Etat a rappelé qu’en 2012, « la situation de l’entreprise a été fortement compromise avec des pertes absorbant la quasi-totalité du capital ».
Selon Macky Sall, « cela a occasionné une baisse de captativité, des impayés au niveau des prestataires, des fournisseurs locaux et des banques, avec des salaires des travailleurs honorés avec beaucoup de retard, créant une crise avec des pertes d’emplois direct, comme indirect ».
Le chef de l’Etat a en outre soutenu que le plan de sortie de crise soumis au gouvernement est apte à « garantir la continuité sur des bases viables » pour les ICS.
Ça a d’ailleurs abouti à l’identification du nouveau repreneur « Indorama », en août 2014, avec l’adoption d’un plan de réhabilitation globale des infrastructures et installations techniques, y compris de Senchim pour la réalisation de nouveaux investissements et la relance de la mine a dit le président de la République.
Aujourd’hui, a-t-il souligné, les accords avec les indiens ont permis de redresser les ICS qui a honoré ses créances bancaires en 2015 et retrouvé une situation d’apaisement du climat social, permettant à l’entreprise de mener plusieurs actions sociales au bénéfice des populations locales.
Le chef de l’Etat a par ailleurs invité les responsables de l’entreprise à fournir davantage d’efforts en direction des collectivités locales, les appuyant dans la fourniture d’eau, dans le maraîchage et l’emploi des jeunes.
Par ailleurs, le président de la République a estimé que la nouvelle centrale électrique d’une capacité de 20 mégawatts jouera dans un avenir proche un rôle essentiel dans la consolidation de la société.
Selon Macky Sall, les ICS peuvent engager la mise en place d’un plan d’affaires pour la réalisation de la deuxième usine d’engrais d’une capacité de 250 tonnes, pour permettre la délocalisation de Senchim, fermée depuis 2011 pour des raisons de sécurité.
Le chef de l’Etat a également insisté sur la nécessité pour les ICS de veiller au maintien des activités, d’offrir un travail équitable et juste tout en consolidant l’expertise sénégalaise au niveau des mines et métiers connexes.
aps.sn
Macky Sall veut utiliser les ICS pour la production des titres de presse pour le formatage des cerveaux, et il l’a fait. Mais ce n’est pas avec un directeur militant qui utilise les coordonnées de la société pour sa propre entreprise qu’il fera des ICS un champion. Et la production de titres de presses arrive à faire oublier que Baba Diao avait réussi à obtenir la tête de Maïmouna Ndoye Seck, parce qu’elle avait voulu que les choses se passent dans les règles aux ICS.
http://www.leral.net/Ministere-de-l-Energie-Comment-Baba-Diao-a-obtenu-la-tete-de-Maimouna-Ndoye-Seck-Documents_a149261.html
Noter: « dans les règles à la SAR »
Félicitations au Président de la république SALL pour cette visite et pour l’intérêt qu’il manifeste aux ICS qui furent sous le Président Abdou Diouf, le fleuron de notre industrie et une des grosses industries des économies africaines des années 80-90. Nos hommages et meilleures pensées à feu Pierre Babacar Kama qui avait, au travers d’une gestion saine et rigoureuse, hisser cette entreprise au plus haut sommet en Afrique et dans le monde.
Il n’y a pas eu, au cours de ces années de gloire pour cette industrie, de sénégalais qui ne souhaitaient ou ne rêvaient y travailler.
La présence des ICS sur le territoire sénégalais n’était pas sans défi. Défis sécuritaires et environnementaux (à cause de la diversité de ses productions- certains produits de l’usine étaient sensibles – les déchets industriels posaient problème quant à leur traitement et enfouissement).
L’entreprise fut beaucoup attaqué par quelques uns de ses concurrents en Afrique et au delà et par des sénégalais qui ne partageaient pas au cours des années fastes la vision de l’état du Sénégal dans ce secteur qui est très stratégique et sensible. Certains à l’époque dans l’intox et la manipulation avaient brandi à une opinion nationale le ‘spectre de Bophal (Inde). Il n’en fut rien.
Le déclin de l’entreprise a véritablement commencé quand M Kama s’est retiré de la gestion et après que M Djibril Ngom qui fut son successeur et qui était dans la continuité de Kama fut nommé à la tête de la DIRE (la ‘Délégation à l’Insertion, à la Réinsertion et à l’Emploi) mais aussi et surtout à cause d’une gestion laxiste, pas saine qui eut raison de ce fleuron de l’industrie nationale.
Il faut aider les ICS, redresser cette entreprise et lui donner les moyens de revenir sur le devant de la scène économique nationale et africaine. Nous ne croyons pas qu’il y ait en ce moment en Afrique une industrie chimique plus ou aussi performante dans son secteur que les ICS et qui puisse lui faire ombrage.
Dans ce pays, nous avons un problème qui est celui de conserver et de préserver les acquis. Un exemple, nous étions les meilleurs basketteurs en Afrique (masculin comme féminin). A un moment et c’est vrai, aucun pays africain ne voulait plus ou n’avait le courge d’organiser un championnat d’Afrique de basket parce que tous se disaient à quoi cela servirait-t-il puisque le Sénégal viendra encore l’enlever. Puis, soudainement, ce fut le désintérêt, la négligence, le désengagement et l’on perdit notre suprématie dans cette discipline sportive.
C’est un peu ce qui est arrivé aux ICS. Le Sénégal l’a négligé, le livrant parfois à des prédateurs qu’à vraiment des capitaines d’industrie et ce fut, hélas, la dégringolade. On peut citer d’autres exemples encore… Le plus difficile dans ce pays c’est de souvent préserver les bons acquis, persévérer et rester longtemps au sommet.