Quelques gouttes de pluie ont accompagné l’arrivée d’Emmanuel Macron pour son investiture à l’Elysée, dimanche 14 mai. Le chef de l’Etat élu a remonté très lentement le tapis rouge déployé dans la cour d’honneur devant un détachement de la Garde républicaine et sous les objectifs de centaines de photographes et cameramen perchés jusque sur les toits du palais présidentiel.
Le plus jeune président de la République jamais élu en France (39 ans), arrivé à bord d’une Renault Espace blindée, et son prédécesseur François Hollande ont rejoint dans la foulée le bureau présidentiel – le Salon d’or du premier étage – pour un entretien d’une demi-heure.
Après le départ de François Hollande, que M. Macron a applaudi en le raccompagnant à sa voiture, a commencé la cérémonie d’investiture à proprement parler. Laurent Fabius, le président du Conseil constitutionnel, a proclamé les résultats officiels du second tour de l’élection présidentielle dans la salle des fêtes de l’Elysée. « Par le choix souverain de notre peuple, vous êtes aussi et d’abord l’homme de notre pays chargé de le représenter partout, en métropole et outre-mer, en Europe et dans le monde », a-t-il déclaré. « Président de la République francaise, chef de l’Etat, chef des armées, président d’une République laïque démocratique et sociale chargée de la représenter, de la faire progresser, d’en incarner les valeurs et la langue et de la rassembler », a-t-il insisté.
Après avoir reçu les insignes de grand-croix de la Légion d’honneur, Emmanuel Macron s’est adressé aux Français et à ses quelque 300 invités. « Je ne céderai sur rien des engagements pris vis-à-vis des Français », a déclaré le nouveau président, promettant : « Le travail sera libéré, les entreprises seront soutenues, la création et l’innovation seront au cœur de mon action ».
Les Français ont choisi « l’espoir et l’esprit de conquête », a salué le chef de l’Etat, avant de rendre hommage à ses prédécesseurs et d’insister sur la place de la France dans le monde.
« Nous avons besoin d’une Europe plus efficace, plus démocratique, plus politique, car elle est l’instrument de notre puissance et de notre souveraineté. J’y œuvrerai. »
En marge de la cérémonie, ont été annoncés les premiers noms de l’équipe d’Emmanuel Macron. Alexis Kohler, ancien directeur de cabinet de ce dernier à Bercy, a été nommé secrétaire général de l’Elysée. L’ancien préfet de la région Ile-de-France Patrick Strzoda devient directeur de cabinet du nouveau président. Philippe Etienne, ambassadeur, occupera le poste de conseiller diplomatique et Ismaël Emelien, stratège de la campagne présidentielle, devient conseiller spécial du président.
La nomination du premier ministre devrait intervenir « plutôt lundi », selon l’entourage d’Emmanuel Macron.
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