Au moment où le Covid-19 prend une tournure dramatique dans l’hexagone, Emmanuel Macron se met au devant d’une offensive contre les musulmans et le dernier des prophètes.
Mais, quel virus a atteint son Excellence pour le voir se radicaliser de la sorte?
Rendant hommage au professeur dont-on dit qu’il a été décapité pour avoir montré à ses élèves des caricatures obscènes qui cherchent sans succès au prophète de l’islam, Macron , au lieu de prendre de la hauteur tout en condamnant le crime, déclare :
« Nous continuerons, professeur. Nous défendrons la liberté que vous enseigniez si bien et nous porterons la laïcité, nous ne renoncerons pas aux caricatures, aux dessins, même si d’autres reculent »
N’est-ce pas là, une bien ignoble façon de demander à des compatriotes de heurter la foi d’autres compatriotes, sacrifiant ainsi l’égalité et la fraternité au nom de la liberté ? Avec ce radicalisme, la liberté risque d’être orpheline de père et de mère.
La France n’a pas fini de sécher ses larmes suite aux caricatures de Charlie Hebdo et voilà que son président veut l’entrainer dans une guerre des civilisations dont-il dit ne jamais renoncer. Celui qui engage une bataille sans fin est responsable de ses pertes sans fin.
Après avoir agressé l’Afrique et terrorisé les africains à travers la colonisation, la France agresse l’islam et terrorise les musulmans à travers l’islamophobie. L’Angleterre quant à elle, a aussi été un colonisateur mais plus respectueux et moins zélé que la France. Elle n’a pas non plus trempé dans cet aveuglement islamophobe qui paralyse son voisin, malgré les versets sataniques de Salman Rushdie qui ont failli embraser le monde.
Le pays d’Emmanuel est libre d’adopter dans ses lois l’homosexualité et le concubinage, symboles de la perversité dans l’islam, le christianisme et le judaïsme. Mais pourquoi alors s’offusquer du voile islamique et bannir la polygamie? Trouve-t-il plus humain pour une femme d’avoir le corps nu que d’être couvert quand elle marche dans la rue ? Trouve-t-il plus humain pour un homme d’avoir une épouse et de convoler en secret avec d’autres femmes (fusse-t-il un président), que d’épouser légalement deux épouses ? Trouve-t-il encore plus ‘civilisé’ pour un homme d’être le mari d’une femme et de s’accoupler avec un homme comme lui que de prendre le nombre d’épouses que lui autorise sa religion ?
Macron qui ne s’est pas contenté de déclarer que l’Afrique a un défi civilisationnel, continue de piétiner toute civilisation qui dépasse ses frontières. Il est temps de demander à ce jeune chef d’Etat de soulever la tête, de regarder dans tous les sens de l’histoire pour réaliser que le monde n’est pas fait seulement pour les coqs mais les aigles aussi y ont leur place.
Non, monsieur le Président, l’art de provoquer est le pire des arts. Rebroussez chemin, faites du coronavirus votre priorité et reprenez avec tous les croyants, le dialogue interreligieux (ou inter-croyances- si vous préférez), gage d’une stabilité et d’une paix à l’échelle mondiale.
Heureusement que ceux qui ont écrit en lettre d’or la langue française, Victor Hugo, et Alphonse de Lamartine ainsi que d’autres sommités de cette littérature, ont une belle vision sur Mouhammed (paix et salut sur Lui), ce prophète à qui ils ont rendu un hommage si élogieux.
Victor Hugo, dans son poème « L’an neuf de l’Hégire» reprend dans un style qui lui est propre, les paroles du Prophète Mouhammed (PSL):
« Qu’ils frappent sur moi tous ! Que tout leur soit permis !
Quand même, se ruant sur moi, mes ennemis
Auraient, pour m’attaquer dans cette voie étroite,
Le soleil à leur gauche et la lune à leur droite,
Ils ne me feraient point reculer ! C’est ainsi
Qu’après avoir lutté quarante ans, me voici
Arrivé sur le bord de la tombe profonde,
Et j’ai devant moi Allah, derrière moi le monde.
Quant à vous qui m’avez dans l’épreuve suivi,
Comme les grecs Hermès et les hébreux Lévi,
Vous avez bien souffert, mais vous verrez l’aurore ».
Concluons par l’hommage de Lamartine au dernier des Prophètes (PSL)
« Si la grandeur du dessein, la petitesse des moyens, l’immensité du résultat sont les trois mesures du génie de l’homme, qui osera comparer humainement un grand homme de l’histoire moderne à Mahomet ?… »
Cheikh Bamba Dioum
Ceci dit, il faut donc savoir relativiser ; en effet, depuis son avènement, l’Islam a toujours été ‘’combattu’’ par ses détracteurs ; et il s’est toujours accommodé de cette aversion pour se développer – et il en sera ainsi, jusqu’à la fin du monde, du fait du caractère parabolique de la révélation coranique.
(8) Ils (Les incrédules) veulent éteindre de leurs bouches la lumière d’Allah, alors qu’Allah parachèvera Sa lumière en dépit de l’aversion des mécréants. (9) C’est Lui (Allah) qui a envoyé Son messager avec la guidée et la Religion de Vérité, pour la placer au-dessus de toute autre religion, en dépit de l’aversion des associateurs (polythéistes). (61. Le Rang : 7-9 – As-Saff)
Et indéniablement, cette prédiction coranique d’expansion intangible de l’Islam se vérifie au quotidien, et partout dans le monde ; sa progression est fulgurante et surprend même les observateurs les plus perspicaces. Très vraisemblablement, c’est ce qui fait peur à l’Occident et suscite divers types de réactions d’hostilité. Oui, c’est cette perspective intangible d’expansion de l’Islam qui motive les détracteurs de l’Islam à tout entreprendre pour freiner sa progression ; ainsi, tous les moyens sont bons pour dissuader ceux des leurs qui seraient tenter de se convertir ; et ils profitent des agissements reprochables des islamistes (djihadistes) pour tirer à boulets rouges sur l’Islam qui pourtant n’a jamais prôné la violence.
Au delà, il faut regretter que notre république ne se soit pas prononcée sur cette affaire que touche plus de 95% de ses citoyens, du fait de son option laïque. Oui, il faut savoir que dans une république laïque, le blasphème n’existe pas ; les lois de la République sont au dessus de celles de Dieu ; le Coran et la Bible n’ont aucune espèce d’importance – et pourtant, c’est la triste réalité – même au pays de Serigne Touba, de Cheikh Seydi El Hadj Malick SY, de Cheikh Limamoulaye … Quelle honte ! Quelle hypocrisie ! Oui, nous sommes tous des hypocrites ; c’est nous qui avions voté cette constitution qui exclut Dieu et son Prophète (PSL) dans la gestion des affaires de la cité. Dieu n’a pas sa place dans la République ! Et cette même Constitution, en son article 4, interdit la formation de partis politiques se réclamant d’une confession (religion), tels les partis ‘’démocrates-chrétiens’’ observés pourtant dans les ‘’grandes démocraties’’ (Allemagne, entre autres) ; dans notre pays, il est autorisé pour un parti politique de s’inspirer de Karl Marx et Lénine, mais il est par contre formellement interdit de s’inspirer du Prophète Mouhammad (PSL) qui est notre modèle parfait et éternel maître à penser. Et il s’agit-là indéniablement d’une violation manifeste de la liberté d’opinion qui est le premier pilier des droits de l’Homme. Et à l’évidence, notre pays ne sera jamais une véritable démocratie tant que les dispositions restrictives imposant la laïcité ne seront pas abrogées. …