Le président de Madagascar Hery Rajaonarimampianina a présenté sa démission vendredi 7 septembre. La rumeur allait bon train depuis plusieurs jours à Antananarivo. Une décision sans surprise qui lui permet de se représenter pour un second mandat à l’élection présidentielle du 7 novembre prochain.
Le désormais ex-président de la République a annoncé sa démission vendredi soir au palais d’Etat d’Iavoloha dans une adresse à la nation retransmise à la radio et à la télévision nationale malgache. Il a ensuite répondu aux questions des journalistes : « J’ai déposé ma démission aujourd’hui conformément à ce que dit la Constitution. J’ai toujours respecté scrupuleusement les termes de la Constitution », a-t-il déclaré.
Cette démission est exigée par la Constitution malgache pour briguer la tête de l’Etat afin d’éviter notamment que le président utilise les moyens de l’Etat pour faire campagne. Depuis plusieurs jours, les spéculations allaient bon train quant à cette démission. Le manque de communication et le flou entretenu par la présidence jusqu’au dernier moment concernant le départ du chef de l’Etat a inquiété certains observateurs. Ils craignaient qu’Hery Rajaonarimampianina repousse sa démission.
Des critiques que le chef de l’Etat a balayées d’un revers de la main, ce vendredi soir. C’est donc à présent le président du Sénat Rivo Rakotovao qui assurera l’intérim de la présidence, au moins jusqu’au 9 janvier, jour de la proclamation des résultats du second tour. C’est un proche d’Hery Rajaonarimampianina. Il a été à plusieurs reprises ministre pendant son mandat. Il était aussi jusqu’à il y a quelques semaines le chef du HVM, le parti présidentiel.
Vendredi soir, la Haute Cour constitutionnelle a d’ores et déjà publié sur son site internet la décision portant constatation de la vacance de la présidence et a donc désigné le président du Sénat en tant que président par intérim.
Rfi