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Madiambal Diagne: «le Tribunal a voulu sauver Téliko»

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XALIMANEWS- A l’émission «Jury du dimanche» sur Iradio, Madiambal Diagne a fait savoir que la déclaration faite par Téliko l’accusant d’escroquerie et de viol, lors du procès du 3 juin dernier, ne figure pas dans l’extrait du plumitif d’audience. Selon l’administrateur général du Groupe avenir communication (Gac), cela montre une collusion manifeste du Tribunal qui veut protéger le président de l’Ums qu’il compte poursuivre pour diffamation.

L’administrateur général du Groupe Avenir communication (Gac) va envoyer une sommation «interpellative» au juge Souleymane Téliko pour qu’il répète ses propos concernant le viol et l’escroquerie dont il l’accuse. Madiambal Diagne l’a fait savoir hier à l’émission «Jury du dimanche» sur Iradio dont il était l’invité. Il y a déclaré que les accusations d’escroquerie et de viol portées à son encontre par le juge Téliko ne figurent pas dans l’extrait du plumitif d’audience. Alors que, explique M. Diagne, il a demandé «au Tribunal solennellement que cette déclaration soit consignée sur le plumitif» pour lui donner une suite judiciaire. Dans la même veine, renseigne-t-il, à la fin du procès, c’est la dernière requête réitérée par l’un de ses avocats. Pour le patron du Groupe avenir communication, cela montre «une collusion manifeste» parce que «le Tribunal a voulu protéger et sauver Souleymane Téliko». Toutefois, M. Diagne compte aller jusqu’au bout dans cette affaire. «Cette déclaration grave, je ne la laisserai pas passer. Elle mérite d’être éclairée devant l’opinion publique. Il faut qu’il y ait un procès public pour que Souleymane Téliko me dise si les accusations d’escroquerie et de viol sont avérées ou pas. Les Sénégalais doivent savoir», a-t-il insisté. Même si cette déclaration ne figure pas dans le plumitif d’audience, M. Diagne estime que cela ne sauvera pas le magistrat. «Maintenant, s’il dit qu’il n’a pas tenu ces propos, cela ne m’empêchera pas de saisir le Tribunal. Les coupures de presse sont là», poursuit-il.


« J’ose espérer que Souleymane Téliko ne va pas se débiner par rapport à ces propos-là »
Par ailleurs, M. Diagne estime que «toutes ces choses anormales qui se sont passées dans ce procès doivent interpeller d’abord l’institution judiciaire». Et l’administrateur du Groupe Avenir communication d’ajouter : «Je ne pense pas que l’Inspection générale de l’administration de la justice puisse être insensible à une telle situation. Je saisirai l’Inspection générale de l’administration de la justice, je vais leur dire de voir les conditions dans lesquelles ce dossier a été jugé, si tout a bien fonctionné ou pas. Je considère qu’il est aussi de la responsabilité du Premier président de la Cour suprême, qui est Inspecteur général de la justice par autre compétence, de s’intéresser au fonctionnement judiciaire.» D’après Madiambal Diagne, c’est d’autant plus grave parce que si lui, dans un dossier aussi médiatisé, a pu vivre cette «injustice», qu’en sera-t-il pour «un justiciable ordinaire qui n’a pas la possibilité d’avoir une voix pour parler comme Ma­diambal ou d’avoir des avocats comme Madiambal le fait et qui ne peut pas bénéficier d’un soutien international». Pour lui, il n’y a aucun doute que «dans ce cas le justiciable ordinaire doit se sentir lésé». »
Ayant obtenu du ministre de la Justice l’autorisation de pouvoir poursuivre le juge Téliko devant la Cour suprême, M. Diagne a été considéré par certains comme un privilégié. Réfutant de tels propos, il estime qu’on lui fait un mauvais procès. Et il se défend en ces termes : «En quoi je peux être un privilégié ? Téliko est un privilégié pour avoir la possibilité de saisir le Tribunal pour des faits qui le diffament. Si lui est un citoyen, nous sommes égaux en droit. Il a le droit de saisir un Tribunal (…) J’ai saisi le ministre de la Justice avec des éléments probants. Je ne suis pas le premier. Il y a d’autres magistrats qui ont des dossiers pendants devant la Chambre criminelle de la Cour suprême de gens qui ont bénéficié de l’autorisation du ministre de la Justice pour les poursuivre.»
Le patron du Groupe Avenir communication a été condamné à 6 mois dont 3 ferme pour diffamation dans l’affaire l’opposant au juge Souleymane Téliko. Une situation inédite que dénonce Madiambal Dia­gne. «Vous n’avez pas connaissance pour une infraction du genre d’arriver à cette peine-là. Pourquoi de façon inédite condamner Madiambal à cette peine ? Pour la première fois dans les annales judiciaires du Sénégal un juge rend une décision et se sent obligé d’aller à la radio pour expliquer pourquoi il rend une décision. Cela ne s’est jamais passé (…)», a-t-il fustigé.

Le Quotidien

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