C’est la guerre entre la présidente du Malawi et Madonna. La première accuse la chanteuse de profiter du pays pour se donner bonne conscience à peu de frais.
Entre Madonna et le Malawi, c’est une longue histoire d’amour qui a petit à petit tourné au vinaigre.
La chanteuse s’est prise de passion pour ce pays et y a adopté deux enfants, David 7 ans et la petite Mercy, 6 ans. Cette seconde adoption avait d’ailleurs été très critiquée par plusieurs associations.
Pour se racheter, la chanteuse avait annoncé en 2010 la construction d’une grande académie pour filles à Chinkhota. Projet abandonné après des accusations de mauvaise gestion. Premier couac. En 2012, rebelote, Madonna annonce qu’une dizaine d’écoles primaires ont été construites grâce à sa fondation Raising Malawi et que 23 autres verront le jour cette année.
Histoire de venir jeter un œil sur les travaux, Madonna a emmené début avril toute sa petite famille pour un court séjour dans le pays. Avant son arrivée, elle a tenu à écrire une lettre à la présidente du Malawi pour l’informer de sa venue et solliciter une entrevue. Un geste très moyennement apprécié par cette dernière.
Il faut dire que le message, bourré de fautes, a été écrit à la cool, sur un papier jaune un peu crado. Et en attaque, tranquillou, Madonna commence sa missive par « Dear Joyce », le prénom de la présidente qu’elle n’a jamais rencontré. Une attitude hyper relax, à la limite du condescendant, qui a provoqué la colère du chef d’État.
« Personne ne peut venir ici et dire “Je construis des écoles” sans même notre accord ! Dans certains cas, elle s’est juste contentée de rénover des bâtiments existants. C’est une insulte à tous ces gens ! Elle arrive sans s’annoncer dans les villages et fait danser des gens pauvres pour elle ! » La ministre de l’éducation malawienne est venu apporter à la BBC de l’eau au moulin de Joyce Banda : « Madonna déclare qu’elle construit des écoles au Malawi. Dans les faits, elle a aidé à la construction de huit classes dans des écoles qui existaient déjà. En matière de terminologie, ça fait quand même une sacrée différence ! Elle avait également promis une académie, nous étions tombé d’accord sur la mise en route mais elle a changé d’avis en cours de route sans même nous consulter. »
Une attitude limite que la présidente du Malawi a décidé de sanctionner en lui offrant une bonne leçon d’humilité. Selon les informations du New York Post, Joyce Banda a expressément demandé que le statut spécial de Madonna lui soit retiré à l’aéroport de Lilongwe, au moment de son départ.
Résultat, la star et son entourage ont dû se soumettre à tous les contrôles de sécurité et faire la queue en ligne comme tout le monde au milieu des passagers. Un traitement humiliant qui aurait « beaucoup énervé » la chanteuse. Madonna est une super star, certes, mais au Malawi, la boss, c’est Joyce !
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