Une haute personnalité fracture les jambes d’un policier et s’enfuit - 264 interpellations Le
comité d’organisation a fait face à la presse lundi nuit à la résidence
Cheikhoul Khadim. Une occasion pour son président Serigne Cheikh
Bassirou Mbacké et son équipe de dresser un bilan à mi-parcours.
Par Boucar Aliou DIALLO
Le
comité d’organisation a fait face à la presse lundi nuit à la résidence
Cheikhoul Khadim. Une occasion pour son président Serigne Cheikh
Bassirou Mbacké et son équipe de dresser un bilan à mi-parcours. Ils
ont décerné un satisfecit à l’Etat pour avoir respecté à plus de 80%
ses engagements. Mais, le porte parole du khalife général est revenu
sur sa proposition de création d’une structure pérenne pour prendre en
charge les événements religieux qui se déroulent dans le pays. Et
Cheikh Bassirou Mbacké d’étayer ses propos par «le fait que la
disponibilité de la caisse d’avance est toujours évoquée alors que
s’il existait une structure avec son budget, ces problèmes ne se
poseraient pas. Autre chose, Touba est une ville qui compte
pas moins de 2 millions d’habitants et lors du magal, elle peut compter
jusqu’à 4 millions, d’où l’urgence de penser à la mise en place de
cette structure qui ne sera pas seulement pour gérer le magal mais pour
tous les événements religieux». Pour le président de la Commission
hydraulique et Electricité, «pour une première fois, les engagements
ont été respectés à la lettre. Le carburant a été remis à temps, les
citernes pré-positionnés dix jours avant et les groupes électrogènes
connectés au réseau une semaine avant». Interpelé sur le coût
du magal, le comité par la voix de Cheikh Abdou Mbacké Gaïndé
Fatma renseigne «qu’il est difficile de dire le montant réel
parce que ce sont des contributions des talibés. A titre d’exemple, un
talibé a dépensé pour 300 millions de francs uniquement pour les
rafraichissements. Pour le fonctionnement, le comité a dépensé 500
millions. Pour les tentes, écrans géants 110 millions. Pour les
dépliants, le journal du magal et les autres supports de communication,
on a dépensé 100 millions». Sur les mesures sanitaires prises, le
dispositif mis en place fait que l’apparition de certaines maladies
redoutées n’a pas eu lieu et les patients ont été pris en charge
gratuitement. Sur la question relative à l’interlocuteur des
journalistes, Cheikh Bassirou Mbacké Abdou Khoudoss a martelé haut et
fort «qu’il n’y a qu’une seule porte d’entrée et c’est le khalife qui a
délégué Cheikh Bassirou Mbacké». Il a poursuivi aussi en menaçant de
façon voilée certains confrères qui seraient enclins à écrire ou parler
de certaines choses sans en avoir la certitude. Ces derniers, de l’avis
de Cheikh Bassirou Mbacké Abdou Khoudoss pourraient même se «voir être
interdits de couvrir les activités qui se passeront à Touba. Et je
crois que sincèrement, si un organe de presse se voit interdire l’accès
à Touba, ce serait un grand dommage pour lui» LA POLICE BRANDIT SES RESULTATS : Un évadé de prison, des prostituées, 165 cornets de chanvre… Dans
la soirée d’hier, les responsables de la police, pour cette 115e
édition du magal, se sont retrouvé face à la presse pour un rapide
briefing de la situation. C’est ainsi qu’ils ont précisé avoir procédé
jusqu’à présent à 264 interpellations pour vérification de pièce
d’identité. A la suite de ce travail, il y a eu un déferrement de 15
personnes dont 5 pour détention de chanvre indien, 2 pour homicide
involontaire, 1 pour évasion de la prison de Thiès, 4 pour défaut de
carnet sanitaire, 1 escroc et 1 receleur. En ce qui concerne les objets
saisis, il y a eu 165 cornets de chanvre indien et 420 médicaments
frauduleux. La mort dans l’âme, les policiers ont signalé qu’un de
leurs éléments a eu les deux jambes brisées par le véhicule «d’une
haute personnalité» qui a ensuite pris la fuite. Au-delà des simples
interpellations pour contrôle d’identité, 10 personnes l’ont été pour
détention d’armes blanches, 15 pour vente de boisson alcoolisée et 30
pour ivresse publique.
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