Cheikh Tidiane Diakhaté, ci-devant premier président de la Cour d’appel de Dakar, a été nommé hier à la suite d’une réunion du Conseil supérieur de la magistrature (Csm), président du Conseil constitutionnel. Après la gestion peu orthodoxe de l’affaire des Chantiers de Thiès, ce haut magistrat se voit confier une nouvelle mission par le chef de l’Etat, Abdoulaye Wade?: arbitrer le très disputé scrutin présidentiel de 2012. Par Mamadou Ticko DIATTA
Il faudra désormais s’habituer au nom du haut magistrat Cheikh Tidiane Diakhaté en parlant du Conseil constitutionnel. Ce dernier, jusqu’ici premier président de la Cour d’appel de Dakar, vient d’être porté à la tête de cette institution judiciaire qui a pour rôle de statuer sur les questions liées, entre autres à la constitutionnalité des lois et les joutes électorales. Mais, l’opinion doit s’attendre à voir surtout le nouveau président du Conseil constitutionnel arbitrer la très attendue élection présidentielle de…2012.
Nommé hier, à la suite d’une réunion du Conseil supérieur de la magistrature (Csm), en remplacement de Mme Mireille Ndiaye, admise à la retraite, M. Diakhaté, se voit ainsi confier par le chef de l’Etat, par ailleurs président du Csm, la mission devant consister à trancher avec ses nouveaux collègues du Conseil constitutionnel les futurs contentieux électoraux qui devraient naître du très disputé scrutin présidentiel de 2012. Ce, après avoir dirigé la Commission d’instruction de la Haute cour de justice, qui avait géré le fameux dossier des Chantiers de Thiès, avec à la clé la mise en accusation, puis l’inculpation et le placement sous mandat de dépôt, pendant 7 mois, de l’ancien Premier ministre, Idrissa Seck. Une gestion peu orthodoxe d’un dossier dont les minutes des audiences très animées faisaient les choux gras de la presse. C’est d’ailleurs, lors de l’une de ces audiences de la Commission que Idrissa Seck a eu à charger le président de cette instance, Cheikh Tidiane Diakhaté, en l’accusant d’avoir bénéficié en même temps que d’autres hauts magistrats ainsi que de hautes personnalités religieuses et de l’Etat, des fonds politiques que l’ancien Premier ministre gérait quand il occupait les fonctions de ministre d’Etat, Directeur de cabinet du président de la République. Une charge, qui n’avait pas d’ailleurs manqué d’installer à l’époque le malaise au sein de la Commission d’instruction de la Haute cour de justice. De la même manière, il leur avait annoncé en date et heure, le moment et le motif de son élargissement. [xalima.com]
C’est donc ce haut magistrat qui se voit aujourd’hui présider aux destinées du Conseil constitutionnel et qui s’apprête à recevoir tous les contentieux éventuels d’une élection dont les effluves pour l’instant sont loin de rassurer.
AUTRES NOMINATIONS
Par ailleurs, on notera que le juge Demba Kandji, jusqu’ici directeur des affaires criminelles et des grâces au ministère de la Justice, hérite du fauteuil de M. Diakhaté à la tête de la Cour d’appel de Dakar.
Mohamed El Bachir Sèye, ci-devant président du Tribunal régional de Dakar, devient conseiller à la Cour suprême au même titre que Amadou Baal, ci-devant président de chambre à la Cour d’appel de Dakar. M. Sèye est remplacé à la tête du Tribunal régional de Dakar par la juge Aminata Ly, qui présidait aux destinées du Tribunal du travail de Dakar. Cette dernière cède son fauteuil à sa collègue Marème Diop Guèye, qui était présidente de Chambre à la Cour d’appel de Dakar.
Autre nomination?: le procureur adjoint de Dakar, Gormack Tall, a été promu substitut général à la Cour d’appel de Dakar et laisse son poste à sa collègue Aïcha Gassama.
La Direction de l’éducation surveillée change de titulaire. Mme Bousso Diaw y passe le témoin à sa collègue Fatoumata Kâ Diop.
Aucun mouvement n’a été noté chez les chefs de Parquet.
lequotidien.sn
Le Voyou en Chef de la Justice, Ce vieux est la copie de Wade. Un bandit de Grand Chemin.