En détention depuis trois mois, suite à de nombreuses plaintes déposées contre lui pour escroquerie foncière portant sur plus de 40 millions de F Cfa, Mbaye Peudeu Mbengue vient de subir un second revers. Puisqu’après avoir traîné en justice son ex-épouse, Maïmouna Dieng, le tribunal l’a tout simplement débouté.
Le plaignant qui est actuellement en prison, réclame 14 millions F Cfa à son ex-épouse d’avec qui il a divorcé après 6 mois de mariage. Et lors de son procès qui s’est tenu le 21 octobre dernier, il avait fait savoir qu’après avoir vendu un terrain en février 2009, il avait confié à son ex douce moitié la somme de 20 millions francs. Cette dernière, arguait-il, après deux semaines, avait utilisé les 14 millions francs à d’autres fins, tout en promettant de restituer l’argent. Une promesse jamais respectée.
Pour arguer ses accusations, M. Mbengue avait brandi comme preuve une copie de décharge dont l’original, soulignait-il au passage, avait « perdu par la police. » Et laquelle copie fait état d’une reconnaissance de dette de 14 millions qu’aurait signée son ex-épouse.
Des allégations balayées d’un revers de main par la prévenue qui avait soutenu mordicus qu’il s’agit de 7 millions francs. D’après ses déclarations, l’argent représente un cadeau puisque c’est son ex-mari qui le lui avait offert dans l’intimité de leur mariage. « Il n’était pas question de décharge ou de dépôt », affirmait la directrice de l’École internationale de coiffure.
Cependant aux yeux du représentant du Parquet, il existe un doute. Même s’il n’avait pas requis de peine en préférant se rapporter à la sagesse du tribunal, il avait laissé entendre que la seule certitude dans cette affaire, c’est que la preuve de la transaction n’est pas établie, conforté en cela par la perte de l’original de la mystérieuse décharge.
Quand aux avocats de la défense, ils restent persuadé qu’il s’agit d’une revanche du mari dans la mesure où après le divorce, la prévenue s’était remariée avec le marabout Serigne Modou Kara Mbacké. « Peundeu, comme son nom l’indique en wolof, veut nous faire rouler dans la poussière », avait lâché l’un des conseils de la dame qui avait soutenu que cette affaire « est une mise en scène de l’ex-mari qui digère mal son divorce ».
Mieux, ils avaient également soutenu que « la supposée décharge, est de la poudre aux yeux » non sans ajouter qu’il existe un doute. C’est pourquoi, ils avaient plaidé la relaxe pure et simple. Ce qu’ils ont obtenu.
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