Estampillées ‘’Confidentiel’’, des lettres signées par le ministre Maïmouna Ndoye Seck sont mises en ligne dans la toile le vendredi 10 juillet dernier. Ce fait n’est pas nouveau, il est la résultante d’une pratique pernicieuse qui est courante dans le milieu de l’Administration. Quelles sont les motivations de la source qui a contribué à rendre publics ces documents administratifs estampillés confidentiels ? L’on dit qu’une source a toujours un intérêt particulier ou personnel à faire publier une information. Que cela soit pour se dédouaner ou pour accuser quelqu’un. L’important, pour le professionnel de l’information, c’est de savoir comment traiter cette info en s’adossant sur l’éthique et la déontologie. Mais si la motivation est ailleurs, bonjour les dégâts !
Actuellement,on n’a pas besoin d’être un clerc pour savoir que la presse, surtout celle en ligne, est un terreau fertile aux règlements de compte. Quand on a besoin d’attaquer quelqu’un, ou de se dédouaner par rapport à un ‘’touma’’ ( accusation ), certains sénégalais pensent que la meilleure façon de s’y prendre c’est d’aller, comme disait l’autre, ‘’porter presse’’. Et dans la plupart des cas, on n’y va pas avec les mains vides. Devant certains patrons de presse plus près de l’étiquette de ‘’Doorkatou marteau ‘’ ( truands ou maîtres -chanteurs ) que de professionnels soucieux de la vérité et de l’équilibre de info, on évolue comme dans un boulevard. On peut se permettre certaines libertés.
Dans le cas qui nous concerne, le ministre Maïmouna Ndoye Seck, pour se démarquer de ces faits constitutifs, selon elle, de fautes administratifs graves et de délits, et aussi pour ne pas se brûler les ailes comme Icare, a vite publié un droit de réponse qui a tout l’air d’ un plaidoyer pro domo. Car un lien de causalité a été trouvé entre ces lettres et son départ du ministère de l’Energie.
L’ex- ministre de l’Energie et du Développement des énergies renouvelables a-t-elle payé de son opposition aux desiderata du milliardaire Baba Diao ? Mme Seck aurait-elle, selon la thèse défendue par certaines mauvaises langues, sorti ces lettres estampillées confidentielles avant de voir qu’elle a fait une grosse erreur et publier, ensuite, un démenti de démarcation ? Des questions que l’opinion se pose ! En tout cas, les faits sont sacrés et l’interprétation et les commentaires sont libres. Mais attention, le recel de documents administratifs existe bien dans notre arsenal juridique ! En est-on conscient, nous les usagers de la presse ?
En tout état de cause, la presse doit opérer un ressac d’elle-même pour ne plus être considérée, par les populations, comme un nouvel opium du peuple.
Mansour DIENG
gawlo.net
Est ce que dans les ministère même la confidentialité est assurée ? Est ce qu’il est certain que dans un service donné, la confidentialité est assurée ? Il y a le secret par rapport à l’extérieur et il y a le secret par rapport à l’interne. Et c’est généralement le secret par rapport à l’interne qui n’est pas assuré.