Trois mois après son départ du groupe Wal Fadjiri qui l’a vu naître et grandir professionnellement, Aïssatou Diop Fall, revient devant le petit écran. En effet, elle a trouvé refuge chez Ben Bass Diagne et devient ainsi la nouvelle directrice des programmes de la RDV. Le boss d’Excaf Télécom lui a signé un contrat avec des avantages…faramineux. Maison de fonction, véhicule et salaire corrigé du simple…au double. De quoi changer totalement de tempo et de fréquence. Dans cet entretien, ADF revient sur cette nouvelle expérience, la page définitivement tournée de Walf, de son audience avec Wade, de ses projets d’avenir…
C’est officiel, Aïssatou Diop Fall ne fait plus partie du groupe Wal Fadjiri…
Je suis née et j’ai grandi professionnellement au sein du groupe Wal Fadjiri. Maintenant, il arrive dans la vie de tout individu, des virages et des tournants. Et donc là, j’ai définitivement tourné la page Wal Fadjiri. J’aurais bien aimé que cette rupture se passe dans les règles de l’art et dans la plus grande courtoisie. Quand même, cela a été un long compagnonnage et je ne remercierai jamais assez Sidy Lamine Niasse. Je ne vais pas polémiquer avec lui, encore moins que je ne lui jetterai la pierre, parce que c’est quelqu’un qui a joué un grand rôle dans ma vie professionnelle. Maintenant, il a fallu me séparer de lui, tourner la page et donc j’en ai ouvert une autre, celle de la RDV, en tant que Directrice des programmes. J’ai une jeune carrière, j’ai encore beaucoup de choses à apprendre et à faire. Par la grâce de Dieu, j’ai rencontré M. Ben Bass Diagne, qui m’a offert l’opportunité de poursuivre ma carrière et j’espère que cette nouvelle histoire d’amour que je suis en train de vivre avec la RDV sera bénéfique pour moi et pour elle.
À vous entendre parler, c’est comme si on vous avait poussé à démissionner du Groupe Wal Fadjiri ?
Je n’ai pas démissionné et je n’ai pas été licenciée non plus. Je préfère ne retenir de Walf que les bons souvenirs, parce que, quoi qu’on dise, j’en ai eu. Le seul regret que j’ai, c’est que j’ai quand même collaboré avec Sidy Lamine Niasse en toute loyauté et j’ai essayé de faire du mieux que j’ai pu pour l’aider à entreprendre son œuvre. Maintenant, il y a un volet juridique que je ne souhaiterais pas aborder. J’ai des conseillers juridiques et il y a un dossier qui est pendant devant la justice. Sidy Lamine n’était pas seulement mon père comme je l’ai toujours revendiqué. Il était aussi mon patron. Pour ce qui est des relations patron et employée, il y a eu des choses qui se sont passées et qui n’étaient pas tout à fait nickel. De ce point de vue, il y a des réglages à faire.
Comptez-vous réclamer vos droits ?
Vous me permettrez de ne pas en arriver là. Grâce à Dieu, cette expérience m’a permise de m’endurcir et de mieux me structurer. Je m’en suis sortie la tête haute et je me suis rendu compte qu’il y a du monde derrière moi. Maintenant, je ne peux plus dire ou faire n’importe quoi. Seulement, je suis une femme qui mène des combats de principe. Je ne suis pas quelqu’un qui se laisse faire et qui baisse les bras. Ce combat que je mène, c’est celui d’une employée contre son patron. Et grâce à Dieu, je n’ai rien à y faire. Ce sont d’autres personnes qui s’en chargent à ma place. Par rapport à mes convictions, je me dois de faire tache d’huile, pour éviter à quelqu’un d’autre de vivre la même chose que moi. J’ai pris tout le temps qu’il fallait, depuis trois mois, je ne m’occupais que de mes propres affaires.
Qu’est-ce que cela vous a fait d’être restée sur la touche pendant trois mois ?
En réalité, je n’ai pas été sur la touche. Quand je lis certains commentaires de la presse, j’ai envie de rire. La disgrâce, j’en suis très loin, j’ai juste eu une période d’extrême souffrance. On s’est servi de ma vie privée pour tenter de m’anéantir professionnellement. J’ai été très affectée par cela, mais cela n’a été que de courte durée. Ensuite, j’ai volontairement décidé de réfléchir à la nouvelle tournure que devait prendre ma carrière. J’ai des projets personnels et professionnels. Je prenais aussi du bon temps.
Peut-on en savoir un peu plus sur vos projets personnels ?
Non, je ne veux pas en parler pour le moment. Retenez tout simplement qu’Aïssatou Diop Fall est la nouvelle Directrice des programmes de la RDV. Je ferai également des émissions là-bas.
Gardez-vous toujours de bonnes relations avec votre «père» Sidy Lamine Niasse ?
Sidy Lamine et moi allons nous retrouver tôt ou tard. Nous sommes quand même au Sénégal. On ne s’est pas parlé depuis trois mois et je pense qu’il est trop tôt pour tous les deux. Nous avons partagé beaucoup de choses, sa femme est mon amie, ma meilleure copine travaille encore à Walf.
À l’origine de votre brouille avec votre ancienne boîte, une audience avec le Président Wade. Pouvez-vous y revenir ?
C’est une audience privée et je n’en parlerai pour rien au monde. Par ailleurs, je suis très contente de me rendre compte, contrairement à ce que les gens disent, que tout ce qui se dit au Palais de la République ne se retrouve pas dans la rue. Jusqu’au moment où je vous parle, personne n’est au courant de ce que j’ai dit au Président, à part Aminata Tall qui était présente. Je suis une citoyenne sénégalaise et Abdoulaye Wade est le Président de tous les Sénégalais. Quiconque a besoin de lui, peut demander une audience et aller le voir. C’est ce que j’ai fait et je l’assume totalement. Les gens peuvent raconter ce qu’ils veulent. À la limite, c’est ridicule ; il faut bien qu’il y ait des fantasmes. Et je vous signale que, je n’ai pas seulement rencontré le Président, mais également son fils Karim Wade, une semaine après.
Justement, à l’issue de cette audience avec Karim Wade, il s’est dit qu’il vous a offert, 50 millions et une 4X4. Quand est-il exactement ?
Karim Wade est mon frère, je le dis et je le redis. Je m’en arrête là et point final.
Qui ne dit rien consent…
Comme vous voulez..
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