Maison d’édition : Presses Panafricaines voit le jour à Montréal

La maison d’édition Presses Panafricaines a été portée sur les fonts baptismaux ce dimanche 13 avril à Montréal par Alioune Ndiaye, Babacar Ba, Thierno Guèye, Khadim Ndiaye et Mamadaou Bamba Tall, tous résidant au Canada. Partant de l’amer constat que beaucoup d’auteurs africains, malgré leur talent, éprouvent encore de grandes difficultés pour se faire publier dans les maisons d’édition traditionnelles, Presses Panafricaines a l’ambition de réparer cette anomalie en accordant une attention particulière aux manuscrits de qualité envoyés par les Africains.
Ancrée dans les valeurs africaines, elle se veut également un creuset littéraire pour les Africains qui ont envie de «parler de l’Afrique profonde sans problème», comme le souligne Thierno Guèye, l’un des promoteurs de Presses Panafricaines. Une dimension si importante dans l’orientation de la maison que le premier ouvrage à éditer est écrit intégralement en langue wolof. Car pour Khadim Ndiaye, un autre membre de la direction de l’organisation, «la langue est, avant toute chose, le vecteur par lequel s’exprime une culture.». Ainsi, une importance capitale est accordée à l’ensemble des langues nationales africaines comme, du reste, les recherches et les publications universitaires des Africains qui restent hélas inaccessibles au grand public.
Les nouvelles technologies occupent une place centrale dans nos vies et elles se déploient dans tous les secteurs d’activité. Une réalité qui touche indéniablement l’univers de l’édition où les livres numériques tendent à supplanter de plus en plus les livres en format papier classique. D’où l’orientation avant-gardiste prise alors par Presse Panafricaine afin d’assurer une présence en ligne de l’ensemble des livres publiés et ce, par le truchement de la diffusion électronique. L’objectif étant de sortir le livre de son univers traditionnel et lui permettre une distribution plus élargie.
De plus, en mettant les intérêts de l’auteur au centre de ses préoccupations, loin du penchant affairiste adopté par beaucoup de maisons d’édition, Présences Panafricaines a inscrit dans son projet d’affaires des stratégies innovatrices pour permettre à chaque écrivain dont le livre est publié de profiter pleinement des gains générés par celui-ci.
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Lamine Niang