Bah, appelons-le Jules. Pour faire court et affectueux. Et non par impolitesse mal placée. Cela dit, je comprends pourquoi Me Wade a choisi des ténors du barreau pour les postes importants, avec Jules comme chef du gouvernement, Me Sall à la Justice et Madické aux Affaires étrangères. Tous des avocats, avec de grandes gueules, habituées des prétoires et des effets de manches. Ils ont de qui tenir ces caractéristiques : Le MAITRE lui-même. Comme Procureur.
Mais Jules, lui, a quelque chose de particulier : il semble se f… complètement qu’il soit viré demain de son poste ou d’y rester…cinquante ans. Lui, ce qui l’intéresse, c’est Le Maître. Son Maître. Et compagnon. Et comme lui, il a une certaine tendance et aisance à pourfendre les adversaires politiques ou de la société civile qui, pour lui, sont tous des déçus, voire des revanchards pour avoir, soit perdu des marchés, soit n’avoir pas obtenu… leur télé. Ce qui est fait du reste depuis quelques jours. L’étudiant indiscipliné va même jusqu’à égratigner son ancienne prof de Droit, en déclarant que celle-ci ne pourra même pas obtenir mille voix, encore moins celle d’un de ses anciens étudiants : lui.
Avocat jusqu’aux bouts des ongles, vous arriverez difficilement à le coincer contre les filets de votre ring inquisiteur. Evidemment, comme tout bon avocat, il peut faire du coupé -décalé sur certaines questions à hautes doses de conséquences, comme celle concernant les dernières polémiques qui l’ont opposé par flibustiers interposés : au fils du président. Que fait un avocat quand il est coincé dans un difficile problème de preuves et d’arguments : bah, il accuse la partie adverse de travestir les propos de son client. En l’occurrence ici, nous autres journalistes qui, affirme t-il, faisons feu de tout bois pour vendre nos satanés journaux. Qui les emmerde souvent au-delà du supportable. Mais cela reste toujours dans les limites…de la plaidoirie gouvernementale. Un chef, ça doit crier fort, nom de D… Pour se faire entendre, ou, pour rendre inaudibles les autres paroles qu’on ne veut surtout pas entendre.
C’est rare de trouver du plaisir à interviewer un ministre, surtout un chef de gouvernement. Que c’est barbant souvent, malgré vos efforts, de faire sortir de la tête de n os gouvernants la vérité sans avoir l’air d’être impoli. Comme vous le verrez dans cet entretien exclusif de Jules, il use très peu de langue de bois même si il est déconseillé de prendre tout ce que dit Jules dans cette interview pour argent comptant. Qui est fou ?