Le gouvernement du Sénégal ambitionne de construire 7.400 bassins pour combler le gap constaté dans l’exécution du Programme national de construction de bassins de rétention. L’objectif est de stocker et de valoriser, à des fins productives, les énormes quantités d’eau naguère perdues. L’annonce a été faite par le ministre de l’Agriculture et de l’Equipement rural, Abdoulaye Baldé, à l’occasion d’un atelier portant sur la maîtrise de l’eau.
Le réseau des bassins de rétention va se densifier au Sénégal. Le ministre de l’Agriculture et de l’Equipement rural, Abdoulaye Baldé, l’a annoncé, hier, lors de la cérémonie d’ouverture de l’atelier de 2 jours portant sur « Les ressources en eau : gestion et valorisation des bassins de rétention en zones rurales », au Bureau régional de l’Unesco pour l’éducation en Afrique (Breda), basé à Dakar. « Le programme de maîtrise des ressources en eau constitue un pilier fondamental pour le développement. Il est un outil pratique de mise en œuvre de nos différents programmes de développement économique et social en milieu rural. D’où l’ambition du gouvernement de construire 7.400 bassins de rétention, en raison de 20 par communauté rurale », a dit le ministre. Abdoulaye Baldé estime que cela comblera le gap constaté dans l’exécution, sur le terrain, du Programme national de construction de bassins de rétention.
A l’en croire, ces bassins permettront de stocker et de valoriser les énormes quantités d’eau naguère perdues sous forme de ruissellement. Citant les opportunités louables qui ont été relevées avec la Coopération indienne, le ministre a noté l’appui des institutions financières (l’Uemoa, le Fida-Fem), dont les contributions viendront conforter les efforts déjà consentis dans le domaine de la maîtrise de l’eau par l’Etat. Egalement le soutien de la Bad et de la Bid, à travers le Projet d’appui à la petite irrigation locale (Papil), la Coopération Belge par le projet Barvafor, le Royaume d’Espagne et la Fao. « Ces partenaires précités ont accepté d’appuyer et d’accompagner le Sénégal dans la mise en œuvre de ses programmes de maîtrise de l’eau et d’adaptation aux changements climatiques », a fait remarquer M. Baldé.
Exécution du programme
Toutefois, il a rappelé que même si l’apport de ces organismes a permis d’atteindre des résultats visibles sur le terrain, il « ne saurait suffire » pour l’atteinte des objectifs fixés en matière de maîtrise des eaux de ruissellement. C’est tout l’intérêt de cet atelier initié par la Commission nationale pour l’Unesco. Dans la même lancée, le ministre a soutenu que les travaux de l’atelier doivent permettre de franchir un pas important dans la sensibilisation des bénéficiaires locaux à la problématique de l’exploitation et de la gestion des ouvrages, mais également de consolider l’approche participative et inclusive dans la gestion des opportunités de valorisation des plans d’eau. Selon le chef de la Division des sciences naturelles à l’Unesco/Breda, Aminata Coulibaly, la finalité de ces 2 jours d’échanges, c’est de trouver des voies et moyens pour arriver à une gestion et une valorisation de ces bassins. « La sensibilisation des couches vulnérables, généralement des foyers de pauvreté et d’oisiveté qui gravitent autour de ces bassins, sur l’alternative de création de revenus grâce à des activités de maraîchage, de pratique de la pisciculture et de l’opportunité de retour aux terroirs, contribuerait à lutter contre l’émigration clandestine », a indiqué Mme Coulibaly.
Tata SANE
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