Le président sénégalais Abdoulaye Wade a appelé de nouveau les opposants Moustapha Niasse et Ousmane Tanor Dieng à le rejoindre dans son programme de gouvernement, en raison, dit-il, de leur difficulté à trouver un candidat unique de l’opposition.
‘’Je regrette qu’ils (ses opposants) n’aient pas trouvé de candidat parce que le bon vieux Corneille disait +à combattre sans péril, on triomphe sans gloire+’’, a-t-il déclaré sur la chaîne publique RTS1.
Candidat à sa succession à l’élection présidentielle du 26 février 2012, Me Wade recevait ses soutiens électoraux, regroupés au sein des Forces alliées (FAL 2012), en perspective du lancement de sa campagne électorale.
‘’J’aurais bien voulu avoir un adversaire en face de moi, mais s’il en est ainsi, bon, je prends acte’’, a-t-il dit avant de poursuivre : ‘’Je reviens sur les propositions que j’ai faites plusieurs fois à l’opposition.’’
‘’Peut-être le moment est propice pour y revenir. Je suis prêt à prendre Tanor Dieng et Moustapha Niass dans la majorité présidentielle avec des postes de ministre d’Etat et tout ce que cela comporte comme avantages’’.
‘’Mais, je précise qu’il ne s’agit pas d’un gouvernement d’union nationale où l’on va discuter de programme. Ce n’est pas ça du tout’’, a signalé le Secrétaire général du Parti démocratique sénégalais (PDS, libéral).
Abdoulaye Wade, qui a annoncé en outre un redéploiement des segments des FAL 2012 en vue de la précampagne électorale, a évoqué l’état des partis d’opposition, avant d’inviter ses adversaires à la réflexion pour se tirer d’ »impasse ».
‘’Est-ce que leur position aujourd’hui est plus utile que de venir auprès de moi pour y rester jusqu’à la fin de mon mandat, de définir les programmes et travailler avec nous ?’’, s’est-il demandé.
‘’Je leur propose cela, a ajouté le président Wade. Mais, ils feront ce qu’ils voudront. C’est mon devoir de faire appel à tout le monde. Je pense que je gagnerai les élections. Cela ne fait pas l’ombre d’un doute.’’
Mais, sa déclaration a été rejetée par les principaux partis d’opposition.
‘’La demande politique, c’est […] la désignation du candidat de l’unité et du rassemblement de Bennoo avec son équipe qu’il envisage de mettre en place’’, a dit Abdoulaye Wilane, un porte-parole du PS, sur la radio privée RFM.
‘’Il faudrait que le chef de l’Etat sache qu’il assumera seul son bilan catastrophique’’, a ajouté pour sa part Elène Tine, porte-parole de l’Alliance des forces de progrès (AFP), parti de l’ancien Premier ministre Moustapha Niasse.