L’hôpital de Ziguinchor brille depuis quelques années par la spirale de mouvements de grogne qui paralysent souvent son fonctionnement. Sit in et grèves marquent le quotidien de cette structure hospitalière à vocation sous-régional. Si ce n’est pas le retard de salaire qui est agité c’est le déficit de personnel qui est soulevé par les travailleurs qui ont certes diagnostiqué le mal mais qui continuent de crier leur désarroi.
Au plan d’action national du Sutsass largement suivi dans cet hôpital s’ajoute des doléances spécifiques à la structure. Pas de chirurgien viscéral depuis trois semaines ; les malades astreints à des interventions chirurgicales sont à chaque fois évacués a l’hôpital de Kolda et parfois ils sont amenés au delà . Un calvaire pour les nombreux patients surtout que les moyens d’évacuation font souvent défaut dans cette structure sanitaire. Une situation qui a poussé les travailleurs à sonner la mobilisation pour alerter l’opinion publique.
Lorsque les responsables de la section locale du SUTSSAS montent au créneau c’est pour dire que l’hôpital régional de ziguinchor souffre de nombreux problèmes accentués par sa dette qui commence d’ailleurs à inquiéter. Les travailleurs réclament non seulement la présence d’un chirurgien viscéral mais la hausse du budget alloué à cet hôpital. Si l’on en croit Malang Sané le Secrétaire général adjoint du SUTSASS section locale ’’ ce budget qui tourne autour de trois cent millions est loin de régler les multiples problèmes de la structure ; pire au moment ou les autres structures voient leur ardoise budgétaire en hausse ; la subvention allouée à leur structure stagne’’.
Toutes choses qui continuent de soulever la grogne du personnel qui enfle de jour en jour. Même si du coté de l’administration de l’hôpital on précise que la question du chirurgien viscéral est déjà réglée car selon Omar Ly, le responsable financier l’arrivée du médecin n’est plus qu’une question d’heures. De quoi certainement soulager les nombreux patients qui fréquentent la structure hospitalière qui accueillent aussi des malades venus des pays limitrophes comme la Gambie ; la Guinée bissao. En attendant de trouver des remèdes aux maux dont souffre l’hôpital ; les malades trinquent et continuent de souffrir de leur mal et de cette spirale de complaintes qui marquent le quotidien des travailleurs de cette structure sanitaire
sudonline.sn