Me El Hadj Diouf, député à l’Assemblée nationale, membre du groupe libéral, estime que justice doit être rendue dans son différend qui l’oppose à son collègue de l’Hémicycle, Famara Senghor. Malgré la réconciliation faite en ce sens pour arrondir les angles, Me Diouf reste catégorique quant à la poursuite judiciaire entamée. En clair, il ne compte pas retirer sa plainte contre le député Famara Senghor. Ceux qui espéraient que le député, Me El Hadj Diouf, allait retirer sa plainte contre son collègue député Famara Senghor qui l’avait agressé dans l’enceinte même de l’Assemblée nationale, peuvent déchanter. Malgré la réconciliation entre les deux protagonistes, initiée par le député Imam Mbaye Niang, l’avocat El Hadj Diouf n’est pas disposé à faire cesser les poursuites judiciaires engagées contre le député Famara Senghor. Contacté par Le Quotidien hier, Me El Hadji Diouf estime que la Justice doit aller jusqu’au bout, parce que la poursuite judiciaire a été déclenchée. «J’ai maintenu la plainte. Il faut que la Justice aille jusqu’au bout, parce qu’elle a été déclenchée. Moi, je lutte contre l’impunité ; donc, cette procédure judiciaire doit avoir une suite logique», affirme Me Diouf.
Revenant sur la réconciliation que certains confrères avaient d’ailleurs révélée, Me Diouf souligne qu’il n’est pas demandeur. A l’en croire, cette démarche a été initiée par les députés Imam Mbaye Niang, Ousmane Sow Huchard et Abdoulaye Sèye. Selon Me Diouf, ces derniers étaient venus le voir pour savoir s’il était disposé à renconter Famara Senghor et Doudou Wade, le président du groupe parlementaire libéral, afin que ceux-ci lui présentent leurs excuses ; ce que le premier nommé a fait.
Retrait ou non de la plainte de Me El Hadj Diouf, le député Famara Senghor pourrait être jugé en flagrants délits du fait de la poursuite de l’action publique. En effet, selon l’avocat Me Baba Diop, qui s’était prononcé sur les ondes de Rfm suite à cette affaire, l’auteur de l’agression peut être jugé sans que ne soit levée son immunité parlementaire, «car étant ici en présence d’un flagrant délit». Toujours sur Rfm, Me Diop ajoutait : «On ne peut parler d’immunité que lorsqu’il s’agit d’un acte qui a trait directement à l’exercice de la mission de cette autorité. Quand on parle de l’immunité d’un député, cette immunité doit s’appliquer déjà quand le député est en cession et la loi précise, sauf aussi en cas de flagrant délit.»
Par ailleurs, interrogé sur la plainte qu’il avait déposée contre la publication des photos, par des médias sénégalais et occidentaux, de sa cliente Adja Diallo, une étudiante de 23 ans à l’Iseg, pour la présenter comme Nafissatou Diallo, la plaignante dans l’affaire de viol l’opposant à l’ancien Directeur général du Fonds monétaire international (Fmi) Dominique Strauss Kahn, Me El Hadj Diouf poursuit que cette plainte aussi est en cours contre, entre autres, la chaîne française France24, le site Google et la télévision privée sénégalaise Tfm. Il ajoute que sur cette affaire, il va engager dans les jours à venir des procédures judicaires en France et aux Etats-Unis, dès lors que les fausses publications sont établies. «Nous allons poursuivre tous les médias qui ont recueilli et publié cette image, et intenter des actions judiciaires, autant au Sénégal qu’en France, aux Etats-Unis ou partout ailleurs, pour usage de faux, diffamation et atteinte au droit à l’image», dit-il ; avant de poursuivre que cette affaire n’est qu’un complot monté contre sa cliente.