PARIS – « Plus d’une vingtaine » d’islamistes armés ont été tués dans le massif des Ifoghas (nord-est du Mali), outre le soldat français mortellement atteint, mardi lors d’une opération des armées française et malienne entamée la veille, a annoncé la Défense.
« Cette action des forces françaises a permis de localiser des éléments terroristes dans leur sanctuaire, de les poursuivre et de neutraliser plus d’une vingtaine d’entre eux », a indiqué mardi soir le ministère de la Défense sur son site internet.
Lors d’un point-presse, le colonel Thierry Burkhard, porte-parole de l’état-major des armées, a précisé que « plus d’une trentaine » d’islamistes se trouvaient opposés aux forces françaises et maliennes.
Le légionnaire décédé, le sergent-chef Harold Vormezeele, auquel l’exécutif a rendu hommage, était un sous-officier du groupe de commandos parachutistes du 2e Régiment étranger de parachutistes de Calvi.
L’accrochage au cours duquel il a été mortellement atteint est survenu mardi « peu avant 11H00 », selon le site du ministère de la Défense.
« Des éléments français constitués d’une section de commandos parachutistes, renforcée d’un contrôleur aérien avancé et d’une patrouille blindée en mission de reconnaissance dans le massif de l’Adrar à une cinquantaine de kilomètres au sud de Tessalit, ont été pris à partie par des groupes terroristes », a-t-on souligné. C’est au cours de cette action que le sergent-chef Vormezeele a été « mortellement touché ».
« Une patrouille de deux Mirage 2000D, en mission d’appui au profit des troupes au sol dans la zone, est intervenue et a détruit deux nids de mitrailleuses lourdes » des groupes islamistes armés, selon la Défense.
Aucun autre soldat français ou malien (près de 150 étaient engagés dans l’opération) n’a été blessé, selon le porte-parole de l’état-major.
Il a précisé que les échanges de feu ont duré mardi jusqu’en « milieu d’après-midi » mais que « l’opération se poursuivait » toutefois dans la soirée.
Ce sont d’après lui les « éléments terroristes qui ont ouvert le feu les premiers ». « C’est assez logique, car on est dans un dispositif de reconnaissance », a commenté le colonel Burkhard.
Cette opération, surnommée « Panthère 4 », a-t-il dit, vise à « fouiller, rechercher le contact, fixer l’ennemi et le neutraliser » dans le massif des Ifoghas. Le gouvernement soupçonne les islamistes de détenir dans cette zone les otages français du Sahel.
« Ce n’est que le début de la fouille » du massif, a prévenu le colonel Burkhard.
« Deux importants dépôts de munitions ont été détruits par des frappes aériennes dans ce secteur », précise par ailleurs le site internet de la Défense.
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