Des centaines d’enfants ont intégré les rangs des groupes armés dont les islamistes qui contrôlent le nord du Mali. Ce sont les conclusions présentées le 5 août à Bamako d’une enquête menée par la Coalition malienne des droits de l’enfant (Comad), qui regroupe 78 associations.
Dans les rangs des jihadistes qui contrôlent le nord du Mali, on retrouve de plus en plus d’enfants. Mamoud Lamine Cissé, président de la Coalition malienne des droits de l’enfant (Comad), a mené une enquête sur le sujet : « La situation est très grave et inquiétante, pour nous, organisations défenseurs des droits de l’homme et de l’enfant, parce que nous avons des informations de sources concordantes que des centaines d’enfants, entre 9 ans et 17 ans, sont en train d’être exploités à des fins militaires et idéologiques, en toute impunité, par des groupes armés au nord du Mali ».
Originaires du Mali, mais aussi des pays de la sous-région comme le Niger ou encore la Côte d’Ivoire, ces enfants occupent plusieurs fonctions dans les groupes armés qui contrôlent le nord du Mali. « Ces enfants, explique Mamoud Lamine Cissé, sont utilisés comme des combattants, comme des démineurs, des éclaireurs, espions, porteurs et aussi des coursiers, des gardes, des sentinelles, des cuisiniers… pour les filles : des esclaves sexuelles et des esclaves domestiques ».
Chaque jour, les recrutements se poursuivent. Et c’est pourquoi la Comad, qui regroupe 78 associations maliennes et internationales qui s’occupent de l’enfance, lance un appel à la Communauté économiques des Etats de l’Afrique de l’Ouest (la Cédéao) et à l’Organisation des Nations unies (ONU).
RFI