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Mali : vaste opération militaire française au nord de Gao

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Une vaste opération de l’armée française pour traquer les islamistes, entamée dimanche à l’aube au Mali, était en cours lundi 8 avril et devrait se poursuivre plusieurs jours dans une vallée au nord de la ville de Gao, selon un journaliste de l’AFP qui l’accompagne.
Cette opération baptisée « Gustav », l’une des plus importantes en termes d’effectifs engagés depuis le début du conflit au Mali en janvier, mobilise un millier d’hommes, plusieurs dizaines de blindés, des hélicoptères, de l’artillerie, des drones et de l’aviation, a précisé à la presse le général Bernard Barrera, commandant de la composante terrestre de la force Serval.

GAO, THÉÂTRE DE NOMBREUX ATTENTATS-SUICIDES

Gao, la plus grande ville du nord du Mali, située à 1 200 km de Bamako, était un fief du Mouvement pour l’unicité et le djihad en Afrique de l’Ouest (Mujao), l’un des groupes islamistes armés qui ont occupé le nord du pays l’an dernier avec Al-Qaida au Maghreb islamique (AQMI), jusqu’à ce que l’opération militaire franco-africaine lancée le 11 janvier les en déloge en grande partie.

La ville a cependant subi en février des attentats-suicides – les premiers de l’histoire du Mali – et a été le théâtre de violents accrochages entre les forces franco-maliennes et les djihadistes, dont le dernier en date, il y a deux semaines, a fait sept morts.

Lors de la première journée de l’opération Gustav le long d’un oued (rivière) asséché, aucun combattant djihadiste n’a été découvert, ni aucun coup de feu tiré, mais les hommes du génie ont trouvé et neutralisé environ 340 obus et roquettes de gros calibre, sommairement cachés sous des acacias, dans des ravins creusés par l’érosion.

LA VALLÉE ENCERCLÉE

« Nous avons encerclé cette vallée au nord de Gao, dont nous pensons qu’elle sert de base logistique aux groupes djihadistes, et nous avons commencé à la fouiller méthodiquement », a précisé le général, basé à Gao mais qui est venu auprès de ses troupes en hélicoptère dimanche en fin d’après-midi.

Tous les accès à la vallée ont été bouclés, et ses crêtes contrôlées à 6 heures (7 heures, heure de Paris) dimanche. A 8 heures, les hommes de la 3e brigade mécanisée, commandés sur le terrain par le colonel Bruno Bert, ont entrepris la fouille d’un bois touffu, où les renseignements militaires estimaient que pouvait se cacher une base djihadiste.

L’opération, dans cette vallée de 20 km de long sur 2 de large, va se poursuivre au cours des prochains jours. Quelque 4 000 soldats français sont actuellement engagés au Mali pour lutter contre les groupes islamistes armés. Mais à compter de fin avril, ils vont entamer leur retrait jusqu’à la fin de l’année. Il n’y en aura alors plus qu’un millier, selon Paris.

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