Après sa condamnation à 2 ans de prison ferme par le tribunal des flagrants délits de Dakar, le patron de la Convergence socialiste, Malick Noël Seck a été transféré ce week-end au Camp pénal de Liberté 6.
Malick Noël Seck n’aura passé que 10 jours à la chambre 37 de la prison centrale de Rebeuss. Condamné à deux ans de prison ferme par le tribunal des flagrants délits de Dakar le 20 octobre 2011, pour « menaces de mort » et « outrage à magistrat. »
Il était poursuivi pour avoir déposé une lettre à l’attention du Conseil constitutionnel demandant aux membres de cet organe de ne pas accepter la candidature du président Wade à un troisième mandat, Malick Noël Seck, secrétaire général de convergence socialiste, a été transféré ce week-end au camp pénal de Liberté 6 où il devrait purger sa peine. A moins qu’il ne bénéficie d’une grâce entre temps, ou que la Cour d’appel n’annule sa condamnation.
Sise à la Liberté 6, le Camp pénal est, avec la Mac de Rebeuss et celle du Cap-Manuel l’un des trois plus importants pénitenciers de Dakar. Il est réservé en général aux détenus condamnés à de longues peines de prison.
Le Rassemblement démocratique sénégalais (Rds) pense que les hommes politiques ont failli à leur mission. Raison pour laquelle, le front social est en ébullition. Il demande aux responsables des partis de faire leur mea-culpa et de calmer le jeu. Passant, il demande au président Abdoulaye Wade de gracier Malick Noël Seck.
« Elle semble hélas lointaine, l’époque où nos formations politiques rivalisaient d’ardeur dans la création d’ « Ecoles des Cadres du Parti », ou de structures similaires de formatage de la conscience citoyenne des militants », fait remarquer le Rassemblement démocratique sénégalais (Rds) qui cite « l’affaire Malick Noël Seck » pour illustrer ses propos.
Selon le Rds, « une salutaire formation citoyen lui (Malick Noël Seck – Ndlr) aurait inculqué cette nécessaire modestie militante, et lui aurait certainement évité, dés l’entame de son offensive épistolaire, de se prétendre porteur des « doléances du peuple sénégalais » ».
« Il n’aurait alors jamais, dans sa missive incendiaire, apostrophé ces hauts magistrats du Conseil constitutionnel sur un ton, qui aura pétrifié même les acteurs politiques de son propre camp », note le Rds.
Malgré tout, à la suite du Ministre Thierno Lô (qui en a appelé ce week-end à la « magnanimité des juges « , au moment de l’examen du pourvoi en appel), le Rds considère que c’est plutôt une grâce présidentielle, en faveur du jeune socialiste, à l’occasion de la toute prochaine fête religieuse, qui serait plus à même, par son caractère hautement symbolique, de rasséréner le champ politique.
« En graciant Malick Noël Seck, le Président de la République posera, indubitablement, un jalon non négligeable sur le chemin devant nous conduire à des élections apaisées, libres et transparentes », croit savoir le Rds.
