La démission du juge Hamidou Dème du Conseil supérieur de la magistrature a été aussi au menu de la conférence de presse de Mamadou Diop Decroix. Le leader d’And Jëf/PADS, à l’instar de plusieurs personnalités a adoubé le juge, indiquant que son acte était héroïque surtout dans le contexte dans lequel se trouve le pays.
La démission de Dème est un élément sérieux de ce qui est en train de se passer, à l’assemblée nous avions connu ce problème avec le groupe parlementaire, dans le contexte du Sénégal son acte est héroïque, et je suis parfois très maussade, le moral à terre quand je vois certaines choses et très requinquée après d’autres comme l’acte du juge » dira-t-il face à la presse.
« Cela me rappelé ce juge des Etats Unis qui dit non à Donald Trump » ajoute-t-il. « Je ne connais pas Dème et apparemment il est jeune, je crois qu’il donne un exemple à la jeune génération de dignité et de sens du devoir. Et je pense que ceux qui agissent de la manière qui a entrainé la démission du juge devraient faire leur introspection.
Il est très bien placé pour parler de manque d’indépendance dans la justice, ceux qui en parlaient sans preuve l’ont maintenant, cela montre qu’il y a des indépendants dans la justice, il a prouvé qu’il en était un ».
Concernant la réaction du ministre de la justice Sidiki Kaba sur cette affaire, Decroix de dire que ce dernier l’a déçu, « c’était mon ami, mais il m’a déçu ».
dakaractu.com
Il prouve qu’il y a parmi eux qui ont encore la tête sur les épaules, qui n’ont pas bradé le principe pour le privilège. Je disais que quand la justice de Macky Sall aura fini son travail, la justice du Sénégal aura perdu son âme. Rassouloullah (SAS) disait: « Les peuples qui nous précédé, et qui ont été anéantis par la colère divine, l’ont souvent été surtout parce que les savants, parmi eux, ont commencé à se taire en regardant le mal se propager ». Dans une citation plus actuelle, Albert Einstein disait: « Le monde ne sera pas détruit par ceux qui font le mal, mais par ceux qui les regardent faire ». Ce que les intellectuels sénégalais doivent se rappeler, c’est qu’il n’y a jamais eu de dictateur, dans le monde, depuis le Pharaon jusqu’à ce jour, qui n’ait pas compris que dans le territoire où il doit appliquer sa dictature, il y a une catégorie de personnes qu’il lui faut d’abord s’acheter pour s’assurer de leur silence complice. Si Macky ne l’avait pas compris il aurait été un mauvais dictateur.
Maintenant attendons les Yakham, Madiambal, la meute de Youssou Ndour ou de Bara Tall. Dans quelques jours ils vont nous titrer que Ibrahima Hamidou Dème était un coureur de jupons, par exemple. Parce qu’il a osé ne pas être d’accord avec le déni de la république déroulée par Macky Sall.