« Je ne suis pas contre ce monument, mais il n’est pas beau. Vous pouvez le trouver beau, mais moi je le trouve très vilain. En ma qualité d’historien, je suis sûr qu’il n’y a que les Coréens pour nous construire ce monument », a affirmé Diouf, directeur de l’Institut d’études africaines à l’Ecole des affaires internationales et publiques de l’université Columbia, aux Etats-Unis.
« Plus personne ne construit de monument’’ comme celui-là, a-t-il soutenu lors d’une conférence sur le thème « Un demi siècle d’indépendance : bilan et perspectives des Etats africains ».
« Il a (le président de la République) le droit de construire un monument, j’ai le droit de dire qu’il n’est pas beau », a-t-il ajouté.
Le Monument de la renaissance africaine est une œuvre de 22.000 tonnes de bronze construite en 34 mois par des ouvriers nord-coréens. Il représente un enfant, une femme et un homme et s’élève dans le ciel, sur une hauteur de 53 mètres.
Le président Wade est félicité par certains pour l’avoir fait construire, mais il est critiqué par d’autres qui considèrent le coût de l’ouvrage (environ 15 milliards de francs CFA) comme une dépense de prestige.
Il a été inauguré le 3 avril dernier, en présence d’une vingtaine de chefs d’Etat africains, du président de la Commission de l’Union africaine Jean Ping, des représentants de l’UNESCO et d’autres organismes, qui avaient félicité le président Wade de l’avoir fait construire.
aps.sn