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Mamadou Lamine Massaly, leader des jeunesses wadistes vide ses frustrations : «on m’a marabouté»

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Sur un ton pathétique épousant les allures d’une victimisation, Mamadou Lamine Massaly rejette toutes les accusations portées contre sa personne. Le jeune wadiste récemment déparqué de son poste de Pca de la Société des infrastructures réparation navale (Sirn)  parle de haine et de jalousie. Il se dit malade et accuse ses détracteurs de l’avoir marabouté.

Refus de défendre le Président et son parti
«Je n’ai jamais tenu les propos qu’on me prête. Je n’ai jamais déclaré que je ne mouillerai plus le maillot pour le parti (Parti démocratique sénégalais-pouvoir). Tout cela vient de mes détracteurs qui veulent me mettre en mal avec le Président. Ils n’ont aucune preuve pouvant attester que c’est moi qui ai tenu de tels propos. Je leur lance un défi. S’ils ont le Cd, ils n’ont qu’à le sortir pour prouver leurs allégations. Personne ne pourra apporter un document prouvant que c’est Massaly qui a dit du mal de Abdoulaye Wade. Je ne l’ai pas fait et je ne le ferai jamais, parce que je l’aime. Tout ça est une machination visant à éliminer un jeune qui n’a d’œil et d’oreille que pour Abdoulaye Wade.

D’ailleurs, comment aurais-je pu tenir une telle déclaration à l’encontre de Abdoulaye Wade ? C’est lui qui a fait de moi tout ce que je suis. Je suis le plus jeune président de Conseil d’administration en Afrique, grâce à Abdoulaye Wade. Il est mon père. Notre compagnonnage ne date pas d’aujourd’hui. Il a été d’abord avec mon papa, avant que je n’arrive. On a beau me détester, on peut, au moins, témoigner de mon engagement et de mon dévouement aux côtéx du Président Wade. C’est tellement vrai que certains m’appellent le Baye Fall de Wade. A Thiès, les gens m’appellent Wade tout court, du fait de ma témérité à le défendre. Mon engagement sans faille m’a valu un emprisonnement, le saccage de mon domicile. Je suis toujours monté au front pendant que le silence frappait comme une malédiction ceux qui bénéficient des largesses du pouvoir.»

Limogeage de la Sirn 
«Je l’ai appris à travers la presse. Je n’ai pas encore reçu de notification, mais sachant qu’on ne peut pas se baser sur des prétendues déclarations pour me débarquer, ils veulent inventer une raison. C’est pourquoi ils m’accusent maintenant de mauvaise gestion. Ils disent que j’ai pris cinq millions et je ne sais quoi. Or, même les élèves au collège savent que le président de Conseil d’administration (Pca) n’est pas le gestionnaire. Il n’est pas comptable des finances. Rien ! Absolument rien n’est vrai de tout cela. Mais tout ça dénote une volonté manifeste de nuire. Ils parlent de 100 000 francs donnés par-ci et par-là. Tout cela est faux. Je n’ai pas un franc à donner à quiconque. Massaly n’a même pas sa propre maison. Je suis le seul responsable à ne pas avoir une maison. Pas même un terrain. Mon compte bancaire est à la Cbao, il n’y a pas 5 000 francs. Vous pouvez aller vérifier ! Je demande même à mon administrateur de compte de permettre l’accès à qui veut vérifier.

En réalité, je fais l’objet d’attaques de toutes parts. Les gens ne cessent de me jeter de mauvais sorts. Je suis malade et alité. Ça fait trois mois que je ne suis pas entré dans mon bureau. Je suis allé jusqu’à Ziguinchor pour me faire soigner. Et Abdoulaye Baldé et Bécaye Diop peuvent témoigner. Nous avons pris le même vol quand on partait. Si j’étais bien portant, ce qui est arrivé le 23 juin ne serait pas arrivé. Je suis le seul à pouvoir mobiliser les jeunes.»

Représentativité à Thiès
«Si les gens s’acharnent sur moi, c’est parce qu’ils savent que je suis quelqu’un qui pèse lourd à Thiès. La ville de Lat Dior Ngoné Latyr a deux fils valeureux : Idrissa Seck et moi. Lui pour son destin politique et moi pour la réélection de mon candidat Abdoulaye Wade. La preuve de ce que je dis est que, quand les émeutiers s’attaquaient aux biens des personnalités du pouvoir, ils se sont attaqués à moi. Ils ont brûlé la maison de ma maman. Ils ont saccagé ma voiture. Et l’adversité est allé au point où, quand les services de contrôle faisaient le rapport, ils ont dit que la maison de Massaly n’est pas brûlée. On y a juste jeté sept pierres !  Mais pourquoi les manifestants n’ont-ils pas attaqué les maisons des autres ? Parce qu’ils ne représentent rien. C’est pourquoi j’invite le Président à revoir sa position. Je lui demande de me recevoir, d’écouter ma version, après avoir écouté l’autre partie. Nous sommes à quelques mois de l’élection et écarter Massaly serait synonyme d’offrir Thiès à Idrissa Seck, sans contrepartie. Pour un parti au pouvoir, pousser la première ligne à une timidité politique n’est pas intelligent. Ce n’est pas de cette façon qu’on gagnera l’élection de 2012.»

Le prix de la vérité
«Quand j’ai dit au Comité directeur que le Pds n’a pas encore gagné la ville de Thiès, des responsables ont bondi de leur fauteuil pour dire que ce que le gosse a dit n’est pas vrai. Mais quand nous sommes allés aux élections locales, nous avons perdu. Quand j’ai dit cette vérité, certains ministres m’ont appelé pour me dire que toute vérité n’est pas bonne à dire et qu’ils allaient me le faire comprendre. Ils m’ont clairement dit que je serai exclu du Comité directeur. Depuis lors, on ne m’a jamais convoqué au Comité directeur. Ils ont mis en exécution leur menace, mais je m’en remets à Dieu. La vérité triomphera.

Au demeurant, il y a des gens qui sont avec le Président et qui travaillent à sa perte. Certains sont des transhumants. D’autres l’avaient quitté pendant sept ans et ne sont revenus que quand il a accédé au pouvoir. Ces gens-là font aujourd’hui le vide autour du Président. Tous ceux qui disent la vérité ou qui travaillent réellement sont systématiquement écartés. Or, en agissant de la sorte, c’est le Pds qu’ils fragilisent. La haine et la méchanceté nous nuiront beaucoup.

Même quand j’ai gagné l’Ujtl de Thiès, ces mêmes responsables politiques qui me combattent m’ont appelé pour me dire : «Le Président te demande de démissionner ; il te recevra.» Or, il en était rien. C’était une machination politique. J’ai comme l’impression que la direction du Pds est frappée par le sort. En accumulant ces combats de caniveau, le Pds crée les germes de sa propre perte. Et cela, le Président Wade doit l’arrêter au plus vite. C’est comme si l’on veut une chose et son contraire.»
lequotidien.sn

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