Le ministre d’Etat ministre des Affaires étrangères Me Madické Niang et son homologue de la Gambie Mamadou Tangara en visite de travail au Sénégal ont donnée une conférence de presse hier mardi 4 janvier 2010 dans la Salle de conférence dudit ministère. Les deux ministres qui ont été interpellé sur la question des armes iraniennes saisies au Nigéria ont montré qu’il appartient aux » Iraniens de dire quelle est la destination réelle de ces armes? », le ministre gambien des Affaires étrangères ayant garantit que ces « armes ne sont pas pour la Gambie.
« Les armes iraniennes ne sont pas pour la Gambie. Notre décision de rompre avec l’Iran, peut-être que certains peuvent y voir une cause directe, mais c’est une démarche qui a commencé depuis très longtemps. Cela faisait plus d’un an que nous n’avions même pas d’ambassadeur a Téhéran. La question n’a rien à voir avec cela et les observateurs avertis peuvent le vérifier ». Ce sont les assurances du ministre des Affaires étrangères de Gambie Mamadou Tangara qui répondait à l’interpellation des journalistes sur la questions des armes iraniennes destinée à la Gambie saisie au Nigéria le mois dernier. C’est à l’occasion d’une conférence de presse conjointe avec son homologue du Sénégal le ministre d’Etat Me Madické Niang .
Interpellé sur l’adresse de Kinilaye, la destination de ces armes, Mamadou Tangara en visite de travail à Dakar lundi et mardi au Sénégal a précisé qu’il y en a « eu trois autres avant celle de la Gambie ». C’est pourquoi il s’en remet aux enquêteurs pour ne pas interférer dans le dossier. « Le Nigéria a saisi le Conseil de sécurité. Donc laissons le temps aux enquêteurs et l’avenir nous édifiera ».
Pour le ministre gambien des Affaires étrangères ce que les deux Etats veulent « c’est d’avoir une relation sincère qui ne souffre d’aucune suspicion » car « la Gambie et le Sénégal, c’est une nation avec deux Etats ». Suffisant pour qu’il prévienne: « les supputations, les spéculations ne nous font pas broncher parce nous savons là où nous allons et nous savons que nous avons un objectif commun qui est de renforcer les liens d’amitié, de parenté entre la Gambie et le Sénégal. Nous avons un avenir commun. Il nous appartient aujourd’hui d’aller au-delà des clivages à la fois linguistiques, géographiques et essayer de mettre l’accent sur l’essentiel. Il y a plus de choses qui nous unissent que ce qui peut nous diviser ».
Abondant dans le même sens, le ministre d’Etat Me Madické Niang a rappelé que le Sénégal ne s’est pas « adressés à la Gambie. Aucune explication n’a été demandé à ce pays frère. Aucune mission n’a été dépêché sur place. Notre ambassadeur n’a pas été appelé en consultation parce que nous considérons que nous devons seulement nous adresser aux Iraniens. Eux devront nous dire quelle est la destination de ces armes? et cette affaire pourra en ce moment être éclairée ». Selon Me Madické Niang, cette question n’est pas la raison de la visite de son hôte, mais elle a été évoqué pour arriver à la même conclusion: « nous attendons que les Iraniens nous disent quelle est la destination réelle de ces armes? ».
Le ministre des Affaires étrangères a indiqué que la préoccupation du Sénégal « c’est la sécurité et la paix dans la sous région », qui ne doivent souffrir « d’aucune forme de menace. Et ces armes qui circuleraient dans la sous région peuvent constituer une menace réelle. Nous attendons donc que les iraniens nous donnent des explications qui nous permettront d’être édifiés ». Et d’ajouter que dans les jours à venir, le nouveau ministre iranien des Affaires étrangères sera reçu à Dakar. Pour le chef de la diplomatie sénégalaise, cette visite est un signe pour certifier que « tout baigne dans une parfaite harmonie entre les deux pays. A tout moment j’entretiens une consultation permanente avec mon collègue Mamadou Tangara. Tout cela pour vous dire qu’il n’y a aucune forme de nuage dans nos relations ».
A propos de la question casamançaise, le ministre gambien des Affaires étrangères a noté que les frontières de son pays ont été sécurisées pour empêcher le repli vers la Gambie des rebelles du Mouvement des forces démocratique de Casamance (Mfdc). Il a rappelé que de commun accord avec la Gambie, le Sénégal a demandé à gérer seul la question de la Casamance. Et Madické Niang d’ajouter qu’un accord signé entre Me Abdoulaye Wade et Yahya A .J. J. Jammeh le 7 janvier 2010 permettait aux deux pays d’adopter une attitude qui aurait pour seul objectif de renforcer leur entente. Pour cela, toute personne qui porte atteinte à la sécurité intérieur, à la crédibilité de l’un de deux pays devrait être expulsée ou traduit en justice et remis aux autorités concernées.
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