Mirma, de son vrai nom Mame Mariama Sèye Paye est une jeune chanteuse ambitieuse, formée à l’école du père Ouza Diallo et passée entre les mains de Baba Hamdy Diawara. Décidée à se frayer un passage dans le monde de la musique sénégalaise, elle ne vise qu’une chose : percer à l’international. Ayant pour idole Youssou Ndour, Mirma se démarque de Viviane Ndour.
Je m’appelle Mame Mariama Sèye Paye, plus connue sous le nom de Mirma. Je suis une jeune artiste qui est née à Niary Tally et qui a grandi à Guédiawaye.
D’où vient ce surnom de Mirma ?
Mirma vient de Mariama. On a inversé mon prénom pour faire ressortir ce surnom. Et cette originalité vient de Baba Hamdy Diawara, arrangeur et producteur.
Peut-on savoir comment Mirma est venue à la musique ?
Je ne suis pas arrivée à la musique par le fruit du hasard. Parce que je suis née dans une famille où tout le monde chante presque. Ma mère est une chanteuse, elle fait du «zikr», de même que mes frères qui font des chansons religieuses. Moi, j’ai toujours aimé la musique. Je me souviens qu’à l’école, on m’a renvoyé à plusieurs reprises à cause de la musique. Au moment où le professeur expliquait les leçons, je me mettais à chantonner.
Donc c’est à cause de la musique que vous avez abandonnez vos études ?
Oui, c’est à cause de la musique que j’ai abandonné mes études. J’étais à l’école jusqu’en 3e secondaire, mais après j’ai laissé tomber pour me consacrer à la musique.
Et comment vos parents ont-ils réagi quand vous avez décidé d’abandonner vos études ?
Mes parents savaient que je ne voulais plus continuer les études et que je souhaitais me consacrer à la musique. Ils ne s’y ont pas opposé et ils m’ont vraiment beaucoup aidé et jusqu’à présent ils m’encouragent pour que je perce dans ce que je fais.
Racontez nous un peu vos débuts dans la musique ?
J’ai fais mes débuts chez père Ouza. J’étais très jeune à cette époque, je n’avais que 16 ans. J’ai cheminé avec lui pendant 2 ans et il m’a appris beaucoup de choses. Après cela, je suis partie chez Manel Diop, j’ai été également chez Oumar Pène. Et en 2008, je suis partie chez Baba Hamdy et c’est en ce moment que j’ai fait mon premier single intitulé «Je t’aime».
Et quels étaient vos rapports avec Baba Hamdy ?
Baba Hamdy était mon producteur, on m’avait mis en rapport avec lui pour travailler ensemble. C’est lui qui a produit mon premier single. Après cela, on a rompu notre collaboration et je suis partie.
Mais il y a une raison qui a fait que vous avez quitté sa maison de production ?
Vous savez, la musique, c’est comme ça. Parfois tu es ici, parfois tu es ailleurs. On était en collaboration et à un moment donné j’ai senti la nécessité de partir et je suis partie. C’est tout.
Les gens disent que vous avez eu des problèmes avec Baba Hamdy et que ce dernier vous faisait même chanter. Et c’est pour cela que vous avez mis fin à votre collaboration ?
Les gens racontent des choses, mais je n’ai jamais eu de problème avec Baba Hamdy. Et il n’a jamais exercé de chantage sur moi. On travaillait ensemble et maintenant ce n’est plus le cas. C’est tout. Mais il n’y a rien de ce que les gens peuvent dire. Franchement, Baba Hamdy a beaucoup fait pour moi et c’est un peu grâce à lui que les Sénégalais me connaissent et je le remercie beaucoup ?
Comment trouvez-vous le showbiz sénégalais ?
Très cool ! Chacun essaie de faire de son mieux pour aller de l’avant et chacun fait aussi ce qu’il sent.
Depuis la sortie de votre premier single «Je t’aime» en 2008, on ne vous voit plus sur la scène musicale. Qu’est ce qui explique cela ?
C’est peut-être parce que je n’ai pas sorti un autre clip que les gens ne me voient pas et c’est normal. Mais j’étais souvent en tournée avec d’autres groupes en France. Et je travaillais également sur les morceaux qui doivent figurer dans mon album qui doit sortir en 2012. J’ai même lancé un nouveau single «Buul Khaar» qui passe à travers les ondes des radios et dès la semaine prochaine on fera le tournage du clip.
On a vu que vous aimez bien chanter l’amour. Qu’est-ce qui explique cela ?
C’est la jeunesse qui a besoin de l’amour. Et puisque je suis jeune, je fais ce que les jeunes veulent et je chante l’amour qu’ils ont envie d’entendre.
Quel genre musical faites-vous ?
Je fais de la variété. Je ne fais pas uniquement du « Mbalax », mais je fais aussi de l’Acoustique, de l’Afro. Mais c’est normal de faire du « Mbalax » pour avoir la base au Sénégal, avant de viser l’international.
Donc vous visez l’international alors que vous n’avez même pas encore sorti votre premier album au plan national ?
Bien sûr que je vise l’international. Et j’ai beaucoup de projets au plan international. Actuellement, je travaille avec une personne pour faire un album international, quoique mon album national ne soit pas encore sorti.
D’aucuns disent que Mirma ne sait pas chanter et qu’elle imite Viviane Chidid ?
(Rire…) Quand les gens disent que Mirma ne chante pas bien, ça me motive et je suis contente pour cela. Parce que ça va me permettre de redoubler d’efforts pour pouvoir avancer. Viviane est une chanteuse que j’aime bien, mais je ne l’imite pas. Peut-être c’est parce qu’on a le même style musical que les gens pensent que je l’imite, mais tel n’est pas le cas.
Le showbiz est un milieu très complexe avec beaucoup de tentations. Comment les vivez-vous ?
Avec philosophie. Vous savez, c’est dans tous les métiers qu’on rencontre ces genres de situations. Il y a des gens bien intentionnés, comme il y a des gens qui cherchent autre chose. Dans le showbiz, il y a tout le temps quelqu’un qui essaie de te faire la cour, de te draguer ou de vouloir autre chose. L’essentiel, c’est de savoir ce que l’on veut.
Cela vous est-il arrivé et comment est-ce que vous avez réagi ?
Cela m’est arrivé plus d’une fois. Et quand cette situation se présente, je ne réagis pas, je laisse passer. Parce que tout simplement, je sais ce que veux.
Il y a aussi beaucoup de mystiques dans le milieu musical. Cela vous fait-il peur ?
On est en Afrique et la mystique est quelque chose qui existe bel et bien. Mais bon, après tout, je crois en Dieu et c’est l’essentiel. Mais la mystique, c’est une réalité.
Mirma et les hommes, comment se passe cette relation ?
Très bien ! Les hommes sont tous mes amis. Les hommes m’aiment bien et je les aime bien, c’est tout.
Etes-vous mariée ?
Non, je ne suis pas encore mariée, mais j’aimerais bien. Mais peut-être ce n’est pas encore le moment.
Des prétendants ?
Bien sûr ! Des prétendants il y en aura toujours et c’est tout à fait normal. Mais on attend.
Mirma est pour la polygamie ou elle préfère la monogamie ?
Je n’ai pas le choix. Si je peux entrer dans un ménage monogame tant mieux et si c’est aussi dans un ménage polygame, il n’y aura pas de souci.
Donc vous n’avez pas peur de la polygamie ?
Pourquoi aurais-je peur de la polygame ? Non, je n’ai pas de peur de la polygamie, je ferais comme si mon mari était à moi toute seule.
Et quelle position préférez-vous ?
Je peux être dans n’importe quelle position, cela ne me dérangerait pas. Même la cinquième position, je veux bien (rire…).
On voit que vous êtes très naturelle, avec un teint noir. On aimerait savoir ce que vous pensez des femmes qui font la dépigmentation ?
Vous savez, les femmes qui font cela, c’est ça leur feeling et chacune avec son style. Moi, c’est avec ma noirceur que je me sens dans ma peau. Et je ne m’imagine même pas faire du «xessal» (dépigmentation), mais chacun peut faire ce qu’il ressent.
Maintenant, vous êtes connue de tout le monde, vous êtes devenue une star. Est-ce que ça ne vous arrive pas parfois de jouer à la starlette ou d’avoir la grosse tête ?
Non ! Tout sauf ça. J’ai toujours gardé les mêmes relations avec mes amis d’enfance, je n’ai pas changé de comportement envers eux. Rien n’a changé dans mon comportement. Parfois, il m’arrive de marcher dans la rue que quelqu’un m’interpelle par mon nom et je dis, mais celle-là d’où est ce qu’elle me connaît. J’oublie même que je chante et que mon clip passe à la télé.
Quels sont vos rêves ?
Je rêve de faire un duo avec Youssou Ndour parce que c’est mon idole. Je rêve également de devenir une artiste internationale et d’apporter beaucoup de trophées et de disques d’or à mon pays.
Et avec quelles armes comptez-vous vous imposez pour prétendre devenir une artiste internationale ?
Je compte m’imposer dans la musique avec ma voix et avec de bons musiciens à mes côtes.