Xalima News:Rififi à la Place de l’Obélisque. Comme le mercredi dernier, la police a, encore, campé à la place de l’Obélisque où devrait se tenir le rassemblement du mouvement «Y’en a marre». Des policiers très armés sont postés en ce moment et sur la place et sur les autres coins environnants dudit endroit. Le camion de l’eau chaude est fièrement posté. Comme pour dire attention aux téméraires. Le mouvement «Y’en a marre» a prévu de tenir, ce jeudi, un rassemblement jusqu’à demain. Une manière pour eux de dire non à la candidature «controversée» d’Abdoulaye Wade.
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Manifestation compromise pour «Y’en a marre» La police s’installe à la place de l’Obélisque
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Sénégal: Mouhamed Diongue dit Doudou – Un autre virtuose s’en est allé
Par Bocar LY, 15 Mai 2012
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Le Sénégal n’a pas fini de pleurer le goleador Jules François Bocandé et voici que la grande faucheuse s’abat de nouveau sur le football national avec l’annonce de la disparition, en France, de Doudou Diongue dit « Boy Cowboy », un autre virtuose du ballon rond.
Tout d’abord, n’est-il pas surprenant qu’un footballeur soit surnommé «Boy Cowboy » ? Doudou Diongue, ce fils de Commissaire de police et de la Dame Hélène Issassi a laissé dans la mémoire des Sénégalais épris de football un souvenir impérissable
Né à Dakar, le 30 mars 1946, Mohamed Diongue dit Doudou commence ses études primaires à l’Ecole de Médina où, précisément, s’entraîne le Foyer France Sénégal qui deviendra le Jaraaf de Dakar, après sa fusion avec les Espoirs de Dakar, lors de la réforme Lamine Diack de 1969. Les dirigeants du club ne peuvent s’empêcher de discerner parmi la multitude de gamins qui s’amusent à côté du terrain un jeune prodige qui, par sa morphologie et son style, semble annoncer à bien des égards le Diégo Maradona des années 1980. Râblé, haut comme trois pommes, difficile à désarçonner.
Le grand public le découvre, pour la première fois, pendant les matches inter quartiers (ancêtres des navétanes) de 1963. Avec Moussa Ndao, Pa Diémé, Mendès Joseph, ils forment une étincelante équipe, le Milan Ac de la Rue Dial Diop, à Rebeuss. Il signe une licence dans l’équipe junior des Espoirs de Dakar qui, après un fabuleux parcours en Coupe Paris-Dakar, échoue en finale devant le Foyer France Sénégal, en 1966.
Devenu sénior, sous la houlette d’entraîneurs qui avaient pour noms Eugène Koué Diatta et Désiré, et bénéficiant de l’encadrement de dirigeants comme Abdoulaye Mathurin Diop, Fara Ndiaye, Tonton Mbengue, Diongue ne tardera pas à exploser dans une formation des Espoirs de Dakar, avec à ses côtés Louis Camara, Niang Matar, Doudou Mbaye Nice, le divin chauve, Edouard Gnacadia. Cette merveilleuse pléiade, à coup sûr, a écrit l’une des plus belles pages du football sénégalais.
Jouant en retrait, doté d’une excellente technique, clairvoyant, Diongue crée souvent les conditions d’une égalisation possible pour son équipe. Virtuose instinctif, organisateur mais aussi buteur, Diongue était un véritable «phénomène ». Sans cesse en mouvement, doté d’un souffle inépuisable, il se dépense sans compter.
Sa technique exceptionnelle, sa rapidité de mouvement, ses coups de patte lui permettent de semer la terreur dans les défenses les plus hermétiques. Vainqueur de la Coupe Iba Mar Diop, en 1963, face à l’US Gorée, il succombe devant la même équipe en finale de la Coupe Diambars, en 1965.
Ironie du sort, ces deux finales avaient pour cadre le Stade des Abattoirs, devenu Assane Diouf, qui fait face à la Cité Police où habitait Boy Cowboy.
DIONGUE fit partie de notre équipe nationale qui disputa la Coupe d’Afrique des Nations, la Can de 1968, à Asmara où il inscrivit le premier but sénégalais lors du match inaugural joué contre le Ghana, le 12 janvier 1968, après 10 minutes de jeu. Tous les observateurs présents à Asmara s’accordèrent sur la classe du petit Sénégalais qui fut assailli par les sergents recruteurs de l’Hexagone.
Au lendemain du tournoi d’Asmara, il émigre en France et commence une carrière professionnelle à Montpellier qui se poursuit à Nîemes olympique club.
Après le football, Diongue ne rentre pas au bercail et a vécu dans la région lilloise où il est décédé le 9 mai 2012.
Charmant garçon, débordant de vitalité, d’humeur rayonnante, chaleureux, il incarnait la joie de vivre. Dire que Doudou Cow boy était le prototype du Boy Dakar d’alors serait un euphémisme. Ne serait-il pas plus exact d’affirmer qu’il était une sorte de trait d’union entre le Plateau et la Médina?
Courageux ou plutôt téméraire, à la limite, il ne supportait la moindre injustice et savait réagir en conséquence. D’où son sobriquet Boy Cow Boy. On aurait épilogué sans fin sur la vie de Doudou, l’une des plus attachantes figures du sport sénégalais.
Sacré Doudou!
Que la terre de Yoff te soit légère !
De la part de ton ami d’enfance, Bouba Ly dit Garrincha, de la Villa Toucouleurs, à la Rue Un où se déroulaient les interminables séances de thé de toute la jeunesse du quartier des Abattoirs, même la veille les matches importants.
Adieu !
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merci massaw diongue
Merci Mr Ly pour ce beau temoignage..
Mon oncle etait un Homme exceptionnel..
May ALLAH BLESS HIS SOUL AND MAY HE REST IN PEACE..
Merci beaucoup and GOD BLESS!!!!!!!!!