Elève officier en deuxième année de formation dans l’école militaire interarmes de la ville de Koulikoro au Mali, Fatou Seck Gningue a trouvé la mort en plein exercice militaire avec quatre camarades maliens de sa promotion. Les raisons de la mort supposée accidentelle de ces cinq élèves officiers partis avec leurs encadreurs, sur le terrain d’entraînement, ne sont toujours pas élucidées.
L’élève officier Fatou Seck Gningue, à l’école militaire interarmes de Koulikoro située à 60 km de Bamako, est décédée depuis ce lundi 03 octobre avec ses quatre camarades d’origine malienne. La circonstance exacte leur mort reste encore très mal connue. Mais, selon la version officielle donnée par les autorités maliennes, indique nos confrères de«l’Observateur», «c’est au cours d’une manœuvre militaire qu’ils se sont tués». Ils étaient partis, poursuivent-ils, avec leurs camarades de promotion, leurs encadreurs et quelques anciens de l’école pour un exercice militaire dans la zone d’entraînement Tientienbougou, à l’Est de Koulikoro.
Ce terrain, témoigne un militaire sénégalais qui connaît bien les lieux, est «une région montagneuse, très accidentée et dont l’accès également et très difficile», selon «l’Obs». Mais où étaient tous ces encadreurs au moment du drame ? En tout cas, les informations préliminaires obtenues, n’ont pas du convaincre les hautes autorités militaires du Mali qui ont ouvert une enquête pour jeter la lumière sur cet incident qui s’avère «mystérieux».
Ce qui semble être prouvé par des témoignages qui font état d’un «bahutage», une pratique proche du bizutage nettement plutôt costaud ayant cours dans les écoles militaires, précise «l’Obs», est plus dangereux, aurait mal tourné. Fatou Seck Gningue, âgée de 22 ans, qui venait d’entamer sa deuxième année, était pensionnaire avec les autres victimes maliens de cette école militaire. Sa mort subite affecte beaucoup sa famille, de l’unité 1 des Parcelles Assainies.
Son papa, Amadou Diossi Gningue, qui n’a été informé de la mort de sa fille que de manière lacunaire, ignore toujours les détails de ce décès. «Un colonel de l’armée, en compagnie de quatre autres personnes, est venu me dire que ma fille est morte, ainsi que quatre autres maliens, lors d’un accident. A part cela, nous n’avons aucune autre nouvelle», confie-t-il à notre source. Le corps de la défunte, attendu ce mercredi 5 octobre, à Ouakam, va être acheminé à l’hôpital principal de Dakar, précise le père de la défunte.